lundi, décembre 27, 2004
Decu par vos cadeaux ? Vendez-les !
c'est le mail que vient de m'envoyer le gentil amazon, soucieux de mon bien-etre et de la variete des lots offerts sur son site. Je me demande jusqu'ou on va aller dans la circulation / appropriation / consommation avant que tout explose (et dieu(x) de rire a en faire des tsunamis meutriers).
ici tout va bien, j'embonpoigne avant le changement d'annee, je n'ai pas encore TOUT gouter, meme si je reviens tristement aux classiques du pas cuit (sushi - sashimi) et de la nouille de soba, si bonne pour la sante, dit le bon peuple. enfin, tristement, c'est plus le manque de variete qui est surprenant, car les gouts tournent un peu en rond si on ne va pas tres tres haut dans le nombre de chiffres avant le signe Yen.
la riviere kamo m'a encore montre les montagnes sur de longs metres, et leur decoupe tres precise en couleur differente selon la distance derriere la brume correspond a ces jours de froid piquant.
dans un bureau qui gere les immigres, un nombre impressionnant de petits tampons encreurs permet aux dames d'ecrire mon adresse en tout petit. car le kanji se prete mal au miniaturisme a la mains. l'imprimerie est encore importante ici, ou l'on signe son nom avec un tampon inkan. je suis autorisee a signer a ma banque avec une signature car ils sont tres ouverts d'esprit.
discussion avec mon chef sur l'ouverture d'esprit. ou plutot sur les prejuges occidentaux sur les femmes. il dit "les femmes sont maintenant plus heureuses que les hommes au japon". je dis "j'en ai rencontre qui sont insatisfaites de ne pas travailler et d'abandonner leur carriere apres leur premier enfant". "ah travailler, est-ce si central? les hommes sont obliges de travailler, eux, ils ne sont pas plus heureux." il dit qu'il faut voir les statistiques, mais comment faire confiance a des statistiques qui demandent aux gens "etes-vous heureux". j'ai lu des textes de sociologues sur les shibuyettes (les jeunes filles de shibuya qui se prostituent et font le telephone rose) et qui explique que c'est leur facon a elle d'acquerir liberte et independance, choix dans l'usage de leur temps libre au quotidien. c'est un point de vue extreme aussi, apparemment a la mode chez les anglo-saxons, mais qui croire alors. surtout qu'il est clair dans ce texte que les jeunes filles meprisent les hommes, les prennent pour des vaches a lait qui leur permettent d'acheter les sacs vuitton. l'independance au prix d'une segregation encore plus forte entre les sexes. se souvenir que la langue des hommes est tres differente de la langue des femme. meme pour dire "moi", "watashi" etant le plus neutre, les hommes ont plus de variete, du sens le plus viril au plus doux. langue different, pensee differente, liberation par le mepris...
en tout cas une femme a l'aikido se plaint un peu de devoir rester a la maison. et plusieurs textes disent que les femmes japonaises projettent "plus que toutes les autres" sur le futur de leur enfant. tout ca represente des phrases en l'air, mais on sent bien que c'est complique. je ne me satisfait pas des statistiques. je sais que je suis officiellement quantitativiste, et justement, je prefere savoir comment les questions sont posees.
idem pour les artistes. il parait que ca va bien au japon, alors qu'ils emigrent souvent vers l'europe. meme pas que la france, lieu privilegie au dela de tout, mais meme l'autriche, l'angleterre, ou ce n'est pas super, mais ou au moins il y a des lieux de repetition.
pendant mon footing, petit concert au bord de la riviere par des jeunes qui repetent - ou jouent je ne sais pas. du rock. je ne sais pas non plus d'ou vient l'electricite des amplis a cet endroit.
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