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jeudi, mars 31, 2005

pas de fugu 

Il n'y avait pas de fugu au restaurant car le fugu est meilleur en hiver, période où il accumule de la graisse. Cette caractéristique me fait soudain sentir que cet animal est le frère de la juliette ; je me demande si la prochaine fois j'aurai envie de le manger.
Je lis en passant le récit du marché de Sète de la route des mers (www.laroutedesmers.com) et me rends compte que c'est embêtant qu'aucune loi ne soit respectée sur terre. il y a de jolies lois écrites par de gentils fonctionnaires, d'autres gentils fonctionnaires largement sous-numéraires tentent de les faire respecter, mais ils n'ont pas le temps ou manquent d'énergie après quelques années de service. Et les petits poissons disparaissent, financés dans leur destruction par l'union européenne. Note : ne pas aller voir "le cauchemar de darwin" mais balayer devant sa porte.
Fin de la période sombre.
Le restaurant de poissons est très au nord, au-delà du jardin des plantes, près de la branche gauche de la rivière. Une zone pour riche dont l'architecture me rappelle les quartiers réhabilités (pour riches aussi) de Manchester. Très vide, bâtiments de trois-quatre étages espacés, en dur, avec au rez-de-chaussée des magasins de luxe. Une partie de Kyoto que je ne connaissais pas¨directement. La découverte du soir est qu'il ne faut jamais dire "je n'aime pas les tempura", car les huîtres en tempura sont un délice intemporel. Trempées dans une petite coupelle de thé vert. Accompagnées d'une feuille verte, en tempura également (je réalise en la portant à la bouche que je manque de goût car je ne sens rien en dehors du beignet).

Pour mon anniversaire, j'ai reçu : un coup de fil de mon chéri, six verres à vin, des coups de fil et emails de proches (donc : des pensées généreuses et profondes), un bouquet de fleurs et une invitation au restau, un livre de 50 kilos par mon père qui a de la chance car le texte est vraiment superbe malgré son poids dans l'avion, un pot de tapenade qui a fui dans l'avion de façon non catastrophique mais légèrement embaumante. Je me demande si on peut faire meilleure association de cadeaux.
Ce matin, Cécile a quitté mon appartement pour la France. Pour toujours. Elle m'a laissé des fleurs orangées et des fleurs jaunes, une serviette, une couverture, une brosse à cheveux, un pantalon et un blouson qui ne me vont pas très bien, des chaussures un peu vieilles mais très bien, de l'aspirine, des pillules du lendemain (finalement c'est Yola qui les a prises), une boite de poisson en conserve, deux de mes gateaux au goût sakura qui sont si bons (la salope elle a presque tout mangé !), un sac jaune pour le linge sale. Le monsieur en gants blancs était d'une autre compagnie que mk shuttle. Il n'est même pas monté chercher ses affaires et j'ai descendu les sacs et baratiné douloureusement pour expliquer que je n'étais pas l'autre. Le service laisse à désirer.

mercredi, mars 30, 2005

retour 

l'avion se pose et fait des sursauts dans tous les sens, mais il ne faut jamais s'inquieter car il va tout droit. le taxi de mk m'attend, m'accueille, s'arrete en bas de la maison, monte les affaires. se passer d'un service moins cher que le train qui porte les valises serait une aberration. retrouvaille des gants blancs et des dentelles sur le siege arriere.
cecile m'arrache a la maison pour visiter un temple dont nous ne connaissons pas le nom. temple-mousse est a l'est, au bout du parcours du bus 73. le retard et l'incompetence nous pousse au taxi. plus tard, la faim nous pousse a la nouille de soba et oeuf frais. la mousse est de toutes sortes et humides, elle nous accueille apres une seance collective de calligraphie dans ce temple zen qui se remplit de fideles attentifs et d'allemands en short qui gloussent autour de nous. je ne sais pas ce que j'ecrit. l'encre est deja prete mais je renoircis par reflexe, en tachant de bien faire le mouvement circulaire que me montre le vieux professeur, le papier ne la boit guere et j'utilise moins de liquide que d'habitude. tout le monde a fini avant moi, signe de ma grande capacite physique, mais le calme est atteint au milieu des vapeurs de fatigue. j'ai vu cinq films dans l'avion, sur 11h35 de voyage. je n'ai donc guere dormi.
le jardin est froid car le soleil n'est pas encore installe de facon durable sur kyoto, heure apres heure il faut negocier sa temperature corporelle a l'aide de manteaux ou tee-shirts frais. les sons d'eau mettent une ambiance douce qui pousse au silence, la petite maison a la fenetre ronde donne une ouverture enchanteresse sur le jardin. un bout de bois se remplit d'eau, bascule au dernier instant, puis fait ploc en retombant sur son socle. j'espere bien trouver de gros bambous pour en faire un a la maison. la mousse est nettoyer par un homme en blanc, tous les jours, toute la journee, certainement. un poisson rouge grand comme mon avant-bras se promene au fond de l'eau et me fait pousser des cris - je le traite de baleine, de retombee d'hiroshima, de dents de la mer. un canard a une taille normale (moins long que le poisson rouge cachalot). le sol est un pavage inegal, des barrieres de bambous bloquent l'acces a la petite ile ou la mousse appelle a la sieste. de l'eau coure en tout sens et degouline de la montagne environnante - on imagine mal ce type de jardin sans les petits caneaux et glouglou, car la mousse scintille partout comme gorgee de rosee.
nous mettons un temps fou a rentrer, mais trouvons des gateaux aromatises a la fleur de cerisier, d'un quitsch inoui mais tres bons. ca me permet de decouvrir des bouts de l'ouest, ou l'autre riviere n'a rien a envier a la kamogawa. a un endroit ou elle fait un coude, les barques a toit qui viennent de l'horizon evoquent les plus pures images d'epinal de la riviere japonaise (si tant est qu'il y ait eu des images d'epinal traitant de ce sujet, mais je me comprends).
le soir cecile fait son apero de depart chez moi, avant un repas de depart au bouiboui ou je les laisse partir pour sombrer.
officiellement, je devrai etre plus en forme aujourd'hui.
officiellement, j'ai fait tout ce qu'il faut pour faire passer vite le decalage horaire.
officiellement, en verite, on ne peut rien prevoir.
normalement, ce soir, je vais manger du fugu pour feter mon changement d'annee. un poisson qui tue s'il est mal prepare, un regal a ce qu'il parait !
un coup de fil de mon chéri qui me rappelle qu'il faut retourner en France bientôt.

mardi, mars 15, 2005

cher petit journal,
je vais te laisser pendant quelques jours, histoire de redebarquer sur le sol glorieux de mes ancetres. je ne sais pas si les sensations de perte liees a la redecouverte de mon officiel chez moi seront passionnantes. aujourd'hui des petits hommes bleus apportaient les meubles de l'autre labo qui demenage. cela fait 4 ans que j'etais venue au japon la premiere fois. il parait qu'il faut rentrer un jour. alors je lis des blogs francais pour me souvenir de ce que je rate.
beau pays.
la-bas.
bonne bouffe.
energie basse.
bon, je vais aller retrouver les voitures et la mer, les pickpockets et le pastis au soleil, et pi les copains et le cheri. alors l'un dans l'autre, test match.

lundi, mars 14, 2005

white day 

aujourd'hui c'est le jour des retours de cadeaux de la saint valentin. comme j'ai pas assure a la saint valentin j'ai pas fait plein de cadeaux de chocolat aux garcons du labo (je ne savais pas qu'on faisait des cadeaux a TOUS les hommes). me voici donc cochon comme gros jean. je tente une pression morale sur guillaume, nicolas, et je prie pour que le gentil petit americain nicholas soit bien eleve, lui, et me fasse un cadeau malgre tout. histoire de me dire que je suis une fille.
j'ai mange ma derniere boule de riz (nigiri) avant le depart, pour me rendre heureuse, me disant que dans la contree barbare que je vais visiter je ne pourrais pas manger normalement a base de tofu, de riz et de soupe miso. priez pour moi, qui vais devoir supporter le foie gras, la salade d'endive aux noix et roquefort, les lasagnes a la brousse, la soupe de poissons, la couscous, le gratin dauphinois, le cassoulet et le fromage sur un bon pain aux noix.
la torture en perspective... si en plus il vient a l'idee de mon hote du moment de me faire gouter du vin, je jette ma serviette.
c;est etrange comme je suis peu capable de vivre dans l'instant : depuis deja quelques jours je pense au depart de facon tres centrale, en general agreable. mais l'oubli du moment present est lourd. pourquoi toujours ?

dimanche, mars 13, 2005

fete crepes 

chez benoit on a mange des crepes, et la neige attendait a la sortie. c'est une neige particuliere, qui vient toujours de face, meme quand on change de direction. toujours dieu le rigolo.
hier soir, une nouvelle soiree kyoto electric circus. c'est la troisieme et j'en ai fait deux (la premiere etant celle ou guillaume s'est vomi dessus). ca fait que je commence a y avoir plein de copains, a dire bonjour a tout le monde, et a pouvoir danser comme une furieuse sans complexe. c'est une qualite exceptionnelle pour kyoto (appremment on avait deux ministars hier) avec de la techno et de la house puis de l'electronica tres dansant par deux garcons sur lap top. on se fait brancher 50 fois pour aller a d'autres soirees organisees par des garcons qui sont les "amis" des organisateurs de cette soiree-la. malheureusement, les soirees qui se revendiquent comme proches sont MOINS BIEN. sur la techno, j'ai meme danse, pour cause de qualite et de desertion de la salle par plein de gens, ca creve toujours le coeur un dj seul devant sa salle.

samedi, mars 12, 2005

toujours le meme sujet 

on s'etonnera peut-etre un peu, mais l'element de vie quotidienne que je remarque le plus reste le climat. principalement parce qu'il se fout de notre gueule a toute force. il neige aujourd'hui. alors que j'avais strategiquement perdu un gant dans mon dialogue secret avec les etoiles - leur signifiant qu'il etait temps de faire venir le printemps, je me retrouve finalement a me geler le bout de doigts avec des mitaines.
on part le matin innocemment en petite pelure, on se retrouve embourasquee.
les cerisiers ne doivent pas etre contents, eux qui pleins d'innocence ont deja offert a nos regards ebahis les jolies fleurs qu'ils ont passe un hiver a preparer. la nature fait chier la nature.

le japonais continue a m'emouvoir, meme si les cours deviennent de plus en plus difficiles, reposant de plus en plus sur la production de sons barbares qui me font peur, qui epuisent mon cerveau de vieille, qui font voir que repeter huitante fois n'est pas suffisant. mais on apprend qu'on peut dire kaeru ni nare (change toi en grenouille !), ce qui prend longtemps a traduire a mon prof, m'expliquant qu'on ne dit pas ca au quotidien. je le rassure, en francais non plus je ne dis pas ca au quotidien, mais sans ca, ma vie etait incomplete (et quel usage de l'imperatif peut-on faire a part viens ! et change toi en grenouille ! ?). il me corrige pour m'apprendre que pour envoyer quelqu'un au diable, familier, on peut tres bien dire "va mourir". j'avoue que ca m'etonne des japonais - deja on a du mal a formuler la phrase "arrete de m'embeter".
j'organise ma house-warming party, qui est un premier test pour savoir combien j'ai d'amis sur la ville et si ces amis sont mobilisables pour faire la chouille. toujours les obsessions "peut-on faire une chouette festouille ici ?". probleme de voisinage et de bus-train-avion au petit matin qui limiteront les libations. pour organiser un voyage avec des horaires precis sur internet, se munir d'un japonais parlant un peu anglais sera ma priorite de lundi, avec l'achat du billet a la secretaire (j'ai ete remboursee de mes frais, et je vais voir la secretaire avec l'argent pour lui acheter mon billet, pourquoi faire simple ? dirait mao le grand depuis sa tombe).
ca matin pendant le cours d'aikido des jeunes en costard (souvent les jeunes sont en uniforme un peu costardisant selon nos standards) dansaient le hiphop.

vendredi, mars 11, 2005

le printemps fait semblant 

ce matin il a fait beau. en trois jours, on est passe de 8 a 14 au reveil dans mon appartement (a la meme heure, le reveil, je tiens a preciser). les oiseaux se battaient devant le budo centre. l'un des moineaux se jettait sur l'autre et l'ecrasait au sol en le bloquant et en battant furieusement des ailes. l'autre s'echappait, l'agresseur le suivait en fleche, le chopait en l'air, et le ramenait au sol en moins d'une seconde. les voitures n'avaient pas encore demarre. je me demandais comment la situation allait evoluer. a la troisieme tentative, le fuyard a reussi a mettre de la distance, s'est pose sur un fil, l'autre a re-attaque, deplacement sur un autre fil. et la, ils etaient entoures d'autre amis, la relation physique a cesse, mais ils piaillaient comme des fous.
ca sent le printemps, les hormones chatouillent les betes a plumes.

a midi, les clubs faisaient de la pub a l'entree de la fac, tout le monde en kimono a donner des papiers. un des garcons du club d'aikido m'a montre : un flyer a petits lapins qui gambadent pour les filles, un flyer avec une tete de pretre soldat pas content pour les mecs. il trouvait que le flyer garcon etait un peu dur et pas tres attirant. celui des lapins qui font de l'aikido etait en revanche assez marrant.
on discutait a la cantine, et a un moment, tous les gens qui entraient se jettaient a l'interieur et avaient une sale gueule de cheveux colles sur le crane avec de l'eau qui degouttait du menton. d'un coup la pluie s'est mise a exagerer. c'est le printemps, puisque je le dis.

Yoko sensei est revenue, et le tapis etait pose 10 minutes en avance plutot qu'a la bourre juste a l'heure. plus de monde etait la tot, l'energie a fait suer des les premieres secondes. des adultes responsables et qui se debrouillent tres bien dans leur vie quotidienne changent d'attitude de facon radicale quand leur sensei est la ou non. bref, en fait, nous sommes des gamins qui ont besoin de chef. c'est parfois un peu desesperant comme constat.
le petit aikidoka etait tres etonne que le concept de senpai n'existe pas en europe. senpai : l'etudiant qui est entre avant vous a l'ecole, universite, club,... et qui va payer plus lors des repas de groupes, mais aussi vous donner les ordres qui lui semblent pertinents quand il le sent. on respecte son senpai. un encadrement par les anciens, ce qui est bien entendu une bonne facon de maintenir un systeme en place en ecrasant dans l'oeuf toute idee neuve. non ne pas commencer a critiquer. le petit aikidoka (shigeo, il a un nom quand meme) disait que les clubs sont des extremes de ce type de hierarchies, qui meure doucement dans le reste de la societe.

jeudi, mars 10, 2005

nettoyer les bureaux 

c'est la fin de l'annee scolaire (enfin, c'est meme deja les vacances entre deux annees scolaires). en ce moment, les couloirs sont emplis de tables chaises et ordinateurs, d'etudiants en costard qui passent leurs oraux, un camion stationne devant l'entree pour eliminer les trop-plein de mobilier. au japon, on jette, on sort tout, on nettoie a grandes eaux (cf le dernier miyazaki).
meme pour quelques jours, l'idee de rentrer en france me terrifie. pas le temps de voir les gens, pas le temps de me poser, juste etre touriste chez moi. j'ai peur.

mercredi, mars 09, 2005

changer de bureau 

dans la vie il faut savoir se rejouir de petites choses.....
jeudi soir, peu de temps avant que je parte vers tokyo, torii kun me dit que bientot je dois changer de bureau et venir dans le sien, un etage en dessous. il ajoute "il faudra tout ranger, ok?". torii kun est le thesard qui s'occupe de moi (kun est l'equivalent de san pour un garcon plus jeune), celui qui parle un peu anglais et est souvent desagreable voire puant meme sans le faire expres. je suis assez conservatrice et je n'ai pas envie de bouger de mon bureau pourri ouvert a tout vent, mais grand. sur le coup, je ne me plains pas de cette affirmation coupante. puis je reflechis un peu pendant le week-end en me disant que je vais devoir lancer des negociations sur le sujet a mon retour. lundi impossible dans la matinee pour cause de tete dans le cul, puis j'approche torii et murakami dans l'apres-midi pour demander a rester a ma place. on me repond avec un peu d'inquietude que je dois plutot voir avec ishida sensei, grand maitre de ceremonie dans toutes les dimensions. alors je demande au chef, le lendemain. il prend un air affole et dit qu'il ne sait rien de tout ca, qu'il ne veut rien savoir des details. il me renvoie vers nakanishi. Nakanishi san qui partage mon bureau est celui qui rit quand il fait tomber un poids de 300 kilos sur son pied droit et qui fait des avatars qui lui ressemblent beaucoup dans leur demarche syncopee (voir sur le oueb FreeWalk et les demonstrations qui sont liees). je l'aime bien quand meme puisqu'il m'a donne un four et je lui ai donne une bonne bouteille de vin pour le remercier. je lui ecris un mail mardi matin, puis je lui demande s'il peut ne pas me faire bouger. il repond qu'il n'y connait rien mais qu'apparemment, ma table ne fait pas l'objet d'une lutte feroce car elle est si mal placee que personne n'en veut (moi ca me fait de la distraction, deja que je peux pas discuter, au mois je peux regarder qui entre dans le bureau, comment les etudiants sont fringues...). en fait, celui avec qui je dois en discuter, c'est murakami (celui du debut).
je me demande si je gagne ou si je perds du temps, en moyenne, en evoluant dans une hierarchie rigide....

mardi, mars 08, 2005

paris s'eveille 

bilan de cette journee de la femme 2005 : nous n'avons pas encore pris le pouvoir pour transformer radicalement les rapports humains dans la societe, rendre plus doux le commerce, supprimer la valeur positive associee au pouvoir d'un individu sur un autre, transformer les regles du mariage pour le rendre plus souple (moins heterosexuel monogame a but procreatif), reduire la frustration sexuelle moyenne des pays indistrialise et la violence subsequente. la poesie continue a etre enseignee de facon autoritaire dans la plupart des colleges et lycees en france, les petits japonais peuvent encore faire des bizutages qui entrainent le suicide sans etre inquietes, george bush se fait reelire, et les femmes se comportent autant comme des connasses que les mecs.
tout va donc bien dans le meilleur des mondes et je ne vois pas pourquoi ca changerait.
bonjour paris qui commence sa journee.
nous avons ici la visite de mon ancien directeur de these, officieux, Francois Bousquet, un genie discret.
c'est mardi et je pense que c'est pas encore aujourd'hui que le savoir va avancer grace a moi. moi, je faineantise en lisant les journaux francais et des blods en bd tres "bd francaise contemporaine"
http://www.zanorg.com/frantico/index.php?max=2

j'ai le droit car ce week-end, j'ai un peu travaille.
apres une reunion a yokohama ou j'ai presente devant un parterre de vieux serieux en cravate qui ne font pas du tout la meme recherche que moi et n'ont donc produit aucune question, je suis partie vers fukushima, d'ou j'ai blogge joyeusement la trouvaille sous la neige de la gender equality house, ou les enfants de la ville viennent faire du sport d'interieur et lire les livres. c'est la que je me suis documente serieusement sur les livres pour les moins de 3 ans.
le matin suivant (abandon des lecteurs) j'ai trouve le lieu de ma reunion d'agriculteurs biologiques que j'etais venu espionner (qui etait au rez-de-chaussee du batiment ou je logeais). en attendant le discours inaugural du prefet de fukushima, je suis allee me promener trois heures dans la neige pour detruire mes jolies chaussures a la mode et mouiller mes pieds d'angineuse pour la journee (strategie japonaise : faire comme si on n'avait pas mal et se faire encore plus mal).
puis la conference a commence. tous les interlocuteurs du depart parlaient un vague anglais. je m'excusais d'etre la sans parler japonais, mais on m'avait conseille de venir faire des contacts. au bout d'un certain temps, un monsieur est arrive.
ce monsieur est Hashimoto Shinji, un des principaux responsables de l'association que je rencontrais la, qui a fait des voyages lors des conferences de AMAP en france, et qui a ete traducteur pour Jose Bove quand il est venu au japon. tres sympa. de plus en plus sympa au fur et a mesure qu'on a discute arts martiaux et manga. Il est agriculteur biologique depuis 17 ans, revenu du bresil ou ses parents ont migre pendant une periode (au japon, ceux qui sont parti au bresil ont un peu de mal a se remettre dans la societe normale, a ce que j'ai compris), apres la fac, il a commence son activite. avant, il etait 100% teikei. maintenant, il fait aussi du commerce normal et accepte la certification. je vais expliquer ce point. apres il m'a lachee, alors je n'ai rien compris pendant un bon moment. voyant que je me faisais royalement chier, un type m'a presente un autre monsieur, responsable des relations internationales. puis un professeur d'universite est passe, puis un type qui revient de 12 ans d'ong au bangladesh pour le developpement de l'agriculture organique, puis j'ai commence a rencontrer des jeunes qui parlaient anglais (aussi dans les ong mais aux philippines), puis une etudiante coreenne qui va commencer sa these, puis une prof de fac qui forme ses etudiants a l'organique et fait beaucoup d'education sur le sujet a tokyo. finalement, a la fin j'avais plein de copains. c'est le debut qui est un peu dur. quand on ne connait personne ET quand on ne comprend rien aux discussions officielles. mon japonais a un peu progresse dans la comprehension, je repondais bon aux gens qui me posaient des questions a la fin (d'ou je viens, qui je suis, comment je m'appelle...).

les problemes contemporains de l'agriculture organique au japon.
l'agriculture organique s'est beaucoup developpe dans les annees 70 sous l'impulsion de consommateurs des villes. premiers problemes alimentaires serieux avec des empoissonnement et leurs diverses catastrophes industrielles au mercure et autres. prise de conscience que le gouvernement ne fait rien pour le bien etre des gens mais obeit a des lobbies. decouverte aussi que les traites de fin de guerre poussent le japon a accepter des importations de produits americains en grande quantite, qui se revele croissante, sans garantie sur la qualite. probleme de destructuration des campagnes ou les agriculteurs se font exploiter la moitie de l'annee dans des boulots de merde, apres avoir ameliore leur equipement en suivant les conseils gouvernementaux. jamais une aide versee par le gouvernement national (un contexte donc bien different de chez nous).
alors les consommateurs du centre ville, plutot aises, menes par des femmes a la maison haute education, se sont mis a subventionner directement les campagne.
je suppose qu'ils ne voudraient pas l'appeler comme ca, mais leur systeme de teikei ressemble a une subvention spontannee et distribuee. avec quelques moments ou la reciprocite rend l'analyse un chouilla plus complexe. j'y viendrai.
les groupements de consommateurs, c'est en general quelque chose de tres repandu au japon, plus sous forme reellement asociative avec participation active des membres. on se groupe pour avoir tel ou tel produit, pour pallier aux manques du systeme marchand habituel. donc dans l'histoire du biologique, les femmes se sont mises a discuter, se plaindre de la qualite, s'inquieter pour leurs enfants. elles se sont rassemblees et sont parties a la campagne trouver un gentil paysan qui commencait a etre greve de dettes et a devoir vendre son ame en ville. elles ont propose : vous vous convertissez a l'organique pour nous donner du bon miam miam et on discute de ce que vous plantez et on vous paie tous les mois contre ce que vous pouvez nous fournir. certains ont dit oui, et le teikei est ne.
dans certains cas, les trois premieres annees, les prix n'ont pas ete negocie, une caisse de solidarite a ete collectee pour les cas de coup dur, les paniers sont arrives de plus en plus surement et bien rempli vers les villes. au bout de quelques temps, il y a eu renegociation des prix. tous les 6 mois, les produits plantes sont discutes. un jour il y a eu, pres de kobe, des grands gels pas au bon moment, et les consommateurs ont payes pendant quelques semaines sans rien recevoir en echange. une fois en ete, il n'y avait pas de produits, mais toujours les consommateurs payaient pour que leur agriculteur vive et leur donne a manger de la bonne nourriture.
de la, le systeme s'est repandu, le reseau cree a servi de noyau a des resistance ponctuelles contre des projets d'amenagement (en particulier des golfs). c'est dans ce type de contexte de resistance qu'est nee l'idee de planter des arbres possedes en collectivites, qui sont impossibles a arracher pendant 7 ans grace a la culture shinto (et les permis de construire etant de 5 ans, c'est bien). il y a un certain nombre d'articles sur le sujet, mais en anglais, si ca interesse.
donc ca ressemble a de la subvention faite par les intellos du centre ville. en outre, les intellos allaient "aider" les agroculteurs, restaient parfois un week-end par mois sur la ferme pour apprendre a preparer les produits. les enfants allaient courir dans les pres ou ceux des paysans venaient respirer les gax d'echappement. on etait en plein annees 70-80, ca gazait a fond la collaboration entre l'urbain et le rural, l'echange de savoir et de biens sans se preoccuper des prix.
la ou la subvention n'est pas si nette est qu'a l'occasion, la reciprocite a ete accomplie plus que largement. lors du grand tremblement de terre de Kobe, ceux qui etaient en galere monstre en ville, ont vu arriver des colis des gens qu'ils avaient aide lors des grands froids, et ont meme ete nourris par des gens de plus loin, des amis de "leur" fermier. cette anecdote, meme si elle est unique, montre que la question est celle de la creation d'un lien fort, hors proximite geographique ou d'activite.
je note en passant qu'il est tres commun au japon d'avoir un ami agriculteur qui vous envoie du bon riz en cadeau. puisque les cadeaux de bouffe sont si importants.
je note aussi en passant (il faut passer) que les agriculteurs japonais ont des mains normales pour des europeens. car les japonais ont de petites mains toutes fines et jolies comme des mains de filles delicates, en general. donc pa de grosses paluches meme chez ceux de la terre.

la discussion du moment chez les agriculteurs biologiques : teikei ou certification ? apparemment, JOAA, Japanese Organic Agriculture Association, a perdu un grand nombre de membre il y a quelques annees (depuis 5) quand le gouvernement a commence a imposer les normes et certifications. pour l'instant, ils ont 60 organismes de certification de l'agriculture biologique, la plupart pas completement independant d'association de producteurs ou de groupements militants. le gouvernement tente de faire une unification des criteres et une clarification du systeme.
en face, les agriculteurs se plaignent de ne pas etre assez lisibles et de ne pas pouvoir faire assez de pub, seduire les consommateurs.
en parallele, ils ne veulent pas de l'unicite de la certification, et meme certains (les radicaux, qui ont quitte joaa) refusent tout net la certification du gouvernement.
soyons logiques : pour developper un marche de masse, si on n'a pas de reconnaissance qualite assez nette et precise (aoc et compagnie), on ne voit pas comment ca pourrait marcher.
reponse des agriculteurs zet consommateurs - on ne veut pas du marche, on veut du teikei, avec respect de la relation humaine et pas de marche (a ceux-la, pour poser des questions, il a fallu que j'explique d'abord que mes parents etaient communistes, excusez-moi les parents pour le leger detournement). ceux-la n'aident pas beaucoup a la diffusion de l'agroculture biologique et du teikei car ils sont vieux, et quand es jeunes veulent entrer dans des groupes deja constituer, ils les saoulent assez vite de principe. on n'est plus dans une epoque ou ca marche assez, ca.
deuxieme argument, plus technique et dont je ne peux pas du tout verifier la validite : la certification proposee par le gouvernement n'est pas adaptee a la production japonaise. les modeles de production autorises sont importes des etats-unis, ou la notion d'agriculture integree ne peut pas fonctionner comme au japon. ca, je suis perdue.
troisieme argument au refus : deja la norme etait pas terrible, mais la nouvelle norme va simplifier l'importation de produits organiques pour les grandes chaines. jusqu'a maintenant, l'import doit se faire en provenance de pays ou des normes existent et les produits doivent suivre ces normes. maintenant, la norme iso 65 est appliquee de facon independante des classifications des pays. certitude : pour l'instant les petits agriculteurs bio qui pour l'instant sont les seuls a tenir le marche (ou presque que les seuls) vont voir debarquer du chinois douteux qui aura des super tampon a l'entree et vont se faire balayer. enfin, ils vont se retrouver salary man la moitie de l'annee, manipule par les yakusa.
argument sur la quantite d'emmerde de la certification : les papiers a remplir sont impossible pour les vieux (le japon aime produire de l'administratif, je me sens a la maison) et les surveillances des bureaux sont completement a l'ouest - genre tous les deux mois il y a un enqueteur qui fait perdre une journee a la ferme, chouetto.
enfin, le Hashimoto Shinji qui s'est lui-meme mis a la certification dit que les competences en terme de verification sont quasi nulles (meme pour les inspecteurs emmerdants) en ce qui concerne les processus de production. seule la tracabilite des produits est assuree. pas le manque d'input pas bon.
il faut dire que meme moi, en ecoutant et en lisant des histoires de production, je me suis permis de poser des questions sur la reelle immunite des pratiques et on m'a concede qui oui, des fois la notion d'organique est limite. exemple il y a un systeme de recuperation de dechets des citadins, pour utiliser comme compost sur les cultures bio - ca me semblait aberrant puisque les citadins ne consomment pas que du bio - et donc le compost n'est pas plein que de bonnes choses. mais tout cela est complique.

bref, les personnes qui ont le plus les pieds sur terre la dedans se mettent surtout au network selling (qui ressemble beaucoup plus a ce qu'on a en france) - ils ont des amis a qui ils proposent leurs produits, avec une demande reguliere plus ou moins sous la forme d'un package ou d'une reponse a une demande ciblee - ils livrent les produits une fois par semaine - il n'y a pas d'engagement a long terme des consommateurs (pour le teikei c'est un an). bref, on retombe dans un marche, plutot sympathique, mais ou la negociation sur le type de produits plantes est moins vive. donc suivant hirschman, la voice est moins importante, et l'exit redevient le mode majeur de modification des relations. c'est pas cool pour mon boulot, ca, que le teikei disparaisse, c'est vrai qu'il y avait vraiment un mode d'organisation de la distribution alternatif au marche et interessant theoriquement. je sais le cynisme de l'universitaire n'a pas de borne quand il observe les petits humains bouger devant ses yeux.
desolee pour le manque de clarte aussi, c'est premier jet.

lundi, mars 07, 2005

promis demain je blogge sur l'agriculture biologique et les copains de jose bove au japon.

samedi, mars 05, 2005

j'ai pas fini ma phrase 

mais je ne vais pas m'etendre sur la difficulte des japonais a s'opposer a leurs proches (meme quand ce sont des graves activistes hyper impliques). ca se trouve dans toute documentation sur les japonais au quotidien.
apparence et pensee secrete.
forme et fond.
aussi, hier, quand je suis arrivee faire ma presentation, des etudiants se sont occupe de moi, et m:ont religieusement porte mon obento jusqu'a la cantine. les etudiants-esclaves. je ne vois pas comment appeler ca autrement. mais c'est NORMAL.
heureusement qu'il y en a beaucoup a qui ca ne plait pas. experience et sources biblio le montre.
ce matin je pars visiter nihonmatsu sous la neige - des paquest tombent des arbres sur la montagne, c'est joli.
reunion d'agriculture organique.
pour me preparer j'ai lu うさこちゃん と うみ c est a dire petit lapin a la plage. c'est un chouilla complique pour moi en terme de japonais (plein d'expression de desir, de plaisir, de surprise, qui ajoutent des sales terminaisons qui font qu'on ne reconnait pas les mots), mais ca fait toujours du bien de retrouver des histoires qu'on connait.
c'est un livre pour encore plus petit que ce que j'avais trouve avant : il n'y a meme pas de kanji du tout et les mots sont separes les uns des autres. ceux avec kanji traduits en kana a cote et avec mots separes representent mon objectif pour la fin de l'annee (apparemment raisonnable).

vendredi, mars 04, 2005

incroyable mais vrai 

au fond du fond du japon (la ou c'est "depeuple" je crois bien) me voici dans un centre pour l'egalite des hommes et des femmes (pour aller vers le futur) ou je trouve a me loger pas cher et internet. la vie est-y pas bien faite. je lis miyamoto masao et ses histoires de fonctionnaires japonais dans le train, et ca me fait pas trop marrer en ce moment. amelie nothomb en moins hysterique, mais apparemment c'est pas tout faux. l'etouffement EST violent pour les gens. la peur est permanente pour ceusses qui vivent dans l'environnement le plus rassurant qu'on puisse imaginer.
aujourd'hui, encore un grand bruit entendu : dans le train un type a des problemes avec la porte et la cogne violemment. en angleterre ce serait un type saoul qui fait du bruit et eventuellement tabasse son voisin. ici, c'est le controleur qui pour notre bien etre veut fermer la porte.
mais les japonais ont peur.
d'abord de ne pas faire comme les autres. il y a bien ce qu eraconte miyamoto. mais aussi une dame qui decrit des processus de revolte contre les projets d'amenagement et le probleme est le meme....
ah ca ferme, merde j'ai mis trop longtemps a trouver.

jeudi, mars 03, 2005

temoin... de quoi ? 

vous allez dire que ma vie est vraiment passionnante. il m'arrive sans cesse des aventures, mais parfois un peu plus deroutantes ou culpabiliasantes qu'il ne faudrait. ce matin, en allant chez le docteur pour mon angine ou assimilee, on s'arrete pour demander un docteur a la poste (je me faisais aider). a ce moment, une femme entrait dans une voiture, plus ou moins poussee par des gens, j'entrapercois un manteau rose ou orange, et j'entends la femme qui crie. un type etait entre dans la voiture avant et un autre la poussait par derriere et a bien quische pour la faire entrer. quelqu'un qui crie au japon, adulte, c'est la premiere fois que j'entends ca. je fais la japonaise qui regarde tout en regardant officiellement mes pieds (une technique tres utile ici en general). au moins 8 personnes, dont deux femmes, avaient un air hyper dur, tres calme, les vitres de la voiture etaient teintees. les organisateurs du rapt si c'en etait un, etaient tranquillement en train de se repartir entre cette voiture-la et une autre devant, tout le monde a fini par monter. c'etait pas tres loin de chez moi, comme a la sortie d'un cafe.
j'ai demande a sho ce que c'etait. il a dit "peut-etre une histoire de famille" je demande ce que la dame disait "appelez la police". hum une histoire de famille. il continue "qu'est ce que je pouvais faire ?".
c'est vrai que c'est alle plutot vite et que la police, je la vois assez mal intervenir dans une affaire de criminalite, ce n'est pas son travail ici ("pour aller a independants cafe, prenez la deuxieme a gauche..... " est la principale interaction a laquelle on ait droit).
apres je voyais des yakusa habilles strictement en noir en train de me regarder partout, mais je pense que mon imagination est trop inspiree du lotus bleu.
mais que sais-je de ce que j'ai vu ?

mercredi, mars 02, 2005

le monde de l'elision 

il n'y a qu'un pas d'une langue ou n'a pas besoin de tout dire - tres minimaliste dans l'information fournie, tres basee sur le contexte - a une culture ou on ne doit pas dire.
il faut donc s'entrainer a dire le moins possible et a faire comprendre neanmoins ce qui se glisse entre les lignes. c'est un exercice malaise mais drole.

fete d'aikido chez les filles (asako, naoko, noriko). anniversaire de vlad, qui invite son copain russe, on est plein de francais, et le cheri de naoko est norvegien. on aime vraiment l'international dans le club. un jeu rigolo : faire enchainer les mots en japonais diajoobu, uchi, chisaii, irimi, mimi (ca c'est un peu mon style, les mots qui passent a ton voisin)... c'est pas mal par ce qu'asako est tres pedago et nous apprend les mots. on les oublie tout de suite, mais mieux vaut 1 que 0 dans la repetition.
on parle un peu de l'aikido du matin, avec un prof de passage qui serait capable de degoutter l'integralite des debutants en trois cours. pour expliquer a jb que c'etait le vrai cours d'aikido au japon, je lui disais "on est sorti du sas. on va pas rigoler" c'etait un monsieur pas tout jeune dont je pense qu'il a eu fait du karate dans sa jeunesse et qui a la puissance d'un 4ieme dan sans l'habitude de faire cours a des debutants. ca latte. jb a meme du retirer ses lunettes par deux fois. il roumegait dans sa petit barbichette.

on peut voir un site rigolo pour les chercheurs
http://collectif.des.expats.free.fr/FoireJC/

aussi pour mettre de bonne humeur, frequentez le site de la fnac : on peut deja acheter le dernier harry potter qui sort en juillet. 38% d'economie. c'est pas merveilleux ? ca fait envie ! je me demande bien comment sera vecu le phenomene ici.

apres tout, on dort car c'est important pour l'ame.

mardi, mars 01, 2005

les amours les amants 

il parait qu'il est complique de faire comprendre a un homme qu'on l'aime. il parait qu'ils sont fragiles et pensent qu'on ne les aime que pour leur bite. (ou leur argent, ou leur belle gueule, mais jamais personne n'a pense ca de moi). il parait qu'un homme ne veut pas croire qu'il rend une femme heureuse. il ne veut pas contraindre, ne veut pas qu'on depende de lui. il parait que les hommes ont peur, tout le temps, des qu'ils sont amoureux. ils sont fiers en amants, trouillard en amour. ils refusent de lacher les mains, de voir plus bas si le sol est dur ou si l'elastique les remonte. ils ont peur des reproches a venir, de regrets lus dans les yeux de l'amante.
tout cela, c'est ce qu'on me dit des hommes.
moi qui n'y comprends rien j'ai les yeux plein de larmes.

peut-etre que les femmes aussi sont compliquees.
souvent les hommes disent, d'ailleurs, que les femmes sont compliquees.

peut-etre simple plutot.
comme une feuille qui se detache d'un arbre et qui, si aucun doux vent ne la promene, va se souiller de boue ou errer a la surface d'un courant capricieux.

aujourd'hui l'aikido a un gout de terre.
il est impossible d'acheter un crayon colore.
il parait qu'il y a une fete ce soir, mais peut-etre que ca se seche, la fete d'anniversaire d'un russe versatile.
guillaume dit "il etait trop tot pour repasser en france, c'est mieux de rester ici". mais je doute. est-ce qu'il y a des lieux ou l'on est mieux que d'autres ? ca n'a pas de sens aujourd'hui.

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