mercredi, mars 30, 2005
retour
l'avion se pose et fait des sursauts dans tous les sens, mais il ne faut jamais s'inquieter car il va tout droit. le taxi de mk m'attend, m'accueille, s'arrete en bas de la maison, monte les affaires. se passer d'un service moins cher que le train qui porte les valises serait une aberration. retrouvaille des gants blancs et des dentelles sur le siege arriere.
cecile m'arrache a la maison pour visiter un temple dont nous ne connaissons pas le nom. temple-mousse est a l'est, au bout du parcours du bus 73. le retard et l'incompetence nous pousse au taxi. plus tard, la faim nous pousse a la nouille de soba et oeuf frais. la mousse est de toutes sortes et humides, elle nous accueille apres une seance collective de calligraphie dans ce temple zen qui se remplit de fideles attentifs et d'allemands en short qui gloussent autour de nous. je ne sais pas ce que j'ecrit. l'encre est deja prete mais je renoircis par reflexe, en tachant de bien faire le mouvement circulaire que me montre le vieux professeur, le papier ne la boit guere et j'utilise moins de liquide que d'habitude. tout le monde a fini avant moi, signe de ma grande capacite physique, mais le calme est atteint au milieu des vapeurs de fatigue. j'ai vu cinq films dans l'avion, sur 11h35 de voyage. je n'ai donc guere dormi.
le jardin est froid car le soleil n'est pas encore installe de facon durable sur kyoto, heure apres heure il faut negocier sa temperature corporelle a l'aide de manteaux ou tee-shirts frais. les sons d'eau mettent une ambiance douce qui pousse au silence, la petite maison a la fenetre ronde donne une ouverture enchanteresse sur le jardin. un bout de bois se remplit d'eau, bascule au dernier instant, puis fait ploc en retombant sur son socle. j'espere bien trouver de gros bambous pour en faire un a la maison. la mousse est nettoyer par un homme en blanc, tous les jours, toute la journee, certainement. un poisson rouge grand comme mon avant-bras se promene au fond de l'eau et me fait pousser des cris - je le traite de baleine, de retombee d'hiroshima, de dents de la mer. un canard a une taille normale (moins long que le poisson rouge cachalot). le sol est un pavage inegal, des barrieres de bambous bloquent l'acces a la petite ile ou la mousse appelle a la sieste. de l'eau coure en tout sens et degouline de la montagne environnante - on imagine mal ce type de jardin sans les petits caneaux et glouglou, car la mousse scintille partout comme gorgee de rosee.
nous mettons un temps fou a rentrer, mais trouvons des gateaux aromatises a la fleur de cerisier, d'un quitsch inoui mais tres bons. ca me permet de decouvrir des bouts de l'ouest, ou l'autre riviere n'a rien a envier a la kamogawa. a un endroit ou elle fait un coude, les barques a toit qui viennent de l'horizon evoquent les plus pures images d'epinal de la riviere japonaise (si tant est qu'il y ait eu des images d'epinal traitant de ce sujet, mais je me comprends).
le soir cecile fait son apero de depart chez moi, avant un repas de depart au bouiboui ou je les laisse partir pour sombrer.
officiellement, je devrai etre plus en forme aujourd'hui.
officiellement, j'ai fait tout ce qu'il faut pour faire passer vite le decalage horaire.
officiellement, en verite, on ne peut rien prevoir.
normalement, ce soir, je vais manger du fugu pour feter mon changement d'annee. un poisson qui tue s'il est mal prepare, un regal a ce qu'il parait !
un coup de fil de mon chéri qui me rappelle qu'il faut retourner en France bientôt.
cecile m'arrache a la maison pour visiter un temple dont nous ne connaissons pas le nom. temple-mousse est a l'est, au bout du parcours du bus 73. le retard et l'incompetence nous pousse au taxi. plus tard, la faim nous pousse a la nouille de soba et oeuf frais. la mousse est de toutes sortes et humides, elle nous accueille apres une seance collective de calligraphie dans ce temple zen qui se remplit de fideles attentifs et d'allemands en short qui gloussent autour de nous. je ne sais pas ce que j'ecrit. l'encre est deja prete mais je renoircis par reflexe, en tachant de bien faire le mouvement circulaire que me montre le vieux professeur, le papier ne la boit guere et j'utilise moins de liquide que d'habitude. tout le monde a fini avant moi, signe de ma grande capacite physique, mais le calme est atteint au milieu des vapeurs de fatigue. j'ai vu cinq films dans l'avion, sur 11h35 de voyage. je n'ai donc guere dormi.
le jardin est froid car le soleil n'est pas encore installe de facon durable sur kyoto, heure apres heure il faut negocier sa temperature corporelle a l'aide de manteaux ou tee-shirts frais. les sons d'eau mettent une ambiance douce qui pousse au silence, la petite maison a la fenetre ronde donne une ouverture enchanteresse sur le jardin. un bout de bois se remplit d'eau, bascule au dernier instant, puis fait ploc en retombant sur son socle. j'espere bien trouver de gros bambous pour en faire un a la maison. la mousse est nettoyer par un homme en blanc, tous les jours, toute la journee, certainement. un poisson rouge grand comme mon avant-bras se promene au fond de l'eau et me fait pousser des cris - je le traite de baleine, de retombee d'hiroshima, de dents de la mer. un canard a une taille normale (moins long que le poisson rouge cachalot). le sol est un pavage inegal, des barrieres de bambous bloquent l'acces a la petite ile ou la mousse appelle a la sieste. de l'eau coure en tout sens et degouline de la montagne environnante - on imagine mal ce type de jardin sans les petits caneaux et glouglou, car la mousse scintille partout comme gorgee de rosee.
nous mettons un temps fou a rentrer, mais trouvons des gateaux aromatises a la fleur de cerisier, d'un quitsch inoui mais tres bons. ca me permet de decouvrir des bouts de l'ouest, ou l'autre riviere n'a rien a envier a la kamogawa. a un endroit ou elle fait un coude, les barques a toit qui viennent de l'horizon evoquent les plus pures images d'epinal de la riviere japonaise (si tant est qu'il y ait eu des images d'epinal traitant de ce sujet, mais je me comprends).
le soir cecile fait son apero de depart chez moi, avant un repas de depart au bouiboui ou je les laisse partir pour sombrer.
officiellement, je devrai etre plus en forme aujourd'hui.
officiellement, j'ai fait tout ce qu'il faut pour faire passer vite le decalage horaire.
officiellement, en verite, on ne peut rien prevoir.
normalement, ce soir, je vais manger du fugu pour feter mon changement d'annee. un poisson qui tue s'il est mal prepare, un regal a ce qu'il parait !
un coup de fil de mon chéri qui me rappelle qu'il faut retourner en France bientôt.
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