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mercredi, août 17, 2005

mon pote le communiste 

depuis que je suis au japon, presque, j'ai eu des contacts avec un americain specialiste de l'economie agricole japonaise (plus ou moins) et qui va d'ailleurs aller travailler a montpellier avec un mec que je connais... bref... ce monsieur raymond j., m'a oriente vers un japonais qui demenageait de la fac de hokkaido, sapporo, a la fac de kyoto, et qui est specialiste de questions sur la diffusion des ogms et les negociations internationales a leur propos. c'est lui qui m'a explique l'autre jour toute la politique japonaise et le manque de democratie, la toute puissance des grosses firmes et les problemes lies a koizumi et son desir d'ultra-liberalisme. il est apparemment membre du pc japonais, et m'apprend que les marxistes japonais sont restes tres independants des grands pays du bloc sovietique apres la guerre, et que leur recherche theorique est toujours tres active. c'est allechant de chercher a comprendre ce que ce pays peut dire sur la lutte des classes, puisque lutte semble difficile a exprimer. mais bien sur (bien sur) tout est ecrit en japonais.
il dit que les syndicats sont de trois types : un gros purement consensuel, un moyen un peu communiste plutot radical, un petit constitue d'anar et de ceux qui ne trouvent pas place ailleurs. mais les syndicats ne sont pas des forces nationales, mais dependent des entreprises. je ne comprends pas forcement. en tout cas, pas tres actifs mais un bon tremplin professionel pour leur leader. bon... tout n'est pas simple dans une discussion.
en ce qui concerne l'entrainement d'aikido d'hier, j'ai quand meme senti la difference quand yoko sensei a decide de me faire travailler specifiquement. ca ne plaisante pas, ca fatigue, et surtout, je me prends plein de baffes. sur kokyu ho, que l'on a fait une bonne heure a partir de moroterdori (notre ryotedori francais) et sur hamihandachi, nous avons fait des chutes arrieres en faisant beaucoup travailler la flexibilite du dos, et regulierement je prenais une baffe au debut de la chute, la fin du mouvement de projection, main tres detendue qui fouette. alors je demandai en toute innocence comment eviter la baffe, en sachant a moitie deja la reponse, et celle-ci est venue "ah mais la baffe, c'est pas grave, si tu es deja en train de chuter, ca veut dire que tu es sortie d'affaire.. non non c'est bien continue comme ca". apparemment mon message discret "maitre, j'aimerais bien reussir a eviter tes baffes qui font mal un peu quand meme" n'est pas du tout passe puisque, d'un point de vue martial, ce contact leger en fin de mouvement est totalement inoffensif.

je signale un arret momentane bloquesque, pour cause de voyage en france et en allemagne. retour le 11 septembre.

mardi, août 16, 2005

les pretres 

dans mon immeuble je vois en ce moment des pretres se promener et venir realiser les petites ceremonies personnalisees pour etre gentils avec les ancetres. car c'est la periode, obon, ou les ancetres viennent nous voir. ce soir sur quatre montagnes de kyoto on fera de grands feux, et ceux-ci permettront aux esprits de ne pas se perdre quand ils descendrons nous dire bonjour. apparemment les pretres ont interet a visiter les plus de familles possibles pour gagner son fric de l'annee.
j'ai aussi vu un homme avec une serviette a la main sortir de chez une femme qui a une affiche electorale sur son mur, elle etait un peu tendue de visage, il est monte dans une voiture noire dont la porte etait tenue par son chauffeur. un peu yakusesaue sur les bord, me dis-je.
j'ai ose demande a ma prof d'aikido si je peux passer nidan avec elle avant de rentrer en france, et elle a accepte. elle a dit "on va travailler". alors c'est une bonne nouvelle.
niveau boulot, un relecteur a fait un commentaire qui m'agace d'autant plus que je pense savoir qui l'a ecrit. c'est tres dur de se faire critiquer sur des points a travers des remarques que l'on trouve betes. parfois. mais l'ego, c'est pas bien, il faut laisser couler...

lundi, août 15, 2005

le theatre des amateurs 

tous les ans a kyoto on peut passer trois semaines a preparer un spectacle en kyogen, noh ou danse, a apprendre a chanter et reciter dans les arts traditionnels du japon. ma pote bridget a fait ca, et j'ai regarde les amateurs (qui sont en general des professionnels du spectacle d'un autre art) defiler sur la scene du theatre noh qui est juste au nord d'oike dori. c'est pas mal de voir beaucoup de petites scenes, mais ca permet surtout de voir la distance entre amateur et pro dans ce type de pratique. les pro (par exemple) ouvre vraiment les bras en grand, tandis que les amateurs s'arretent a quelques centimetres du 180 degre. les pro tournent legerement la tete trois fois plus visiblement que les amateurs qui, quand ils font leger, sont presque invisibles.
bref, ca marque de voir ca. pour bridget, c'etait un peu difficile la recitation du texte, mais en terme de mouvement, elle n'avait pas grand chose a envier aux japonais. car la grande americaine, elle, on pouvait voir qu'elle ne connait juste pas le japon. comme dit bridget, ceux qui viennent d'arriver projettent trop leur energie. ici, on la garde dedans.

dimanche, août 14, 2005

apres le retour... 

sensations globales apres encore un long voyage eprouvant pour revenir a la maison, cette fois dans des trains non bondes mais fatigants tout de meme.
la cuisine est, au saku dojo pendant les cours, le lieu qui draine la majorite de la population en dehors des heures de pratique. en gros, on est soit sur le tatami, soit dans la cuisine (pour preparer a manger ou picoler, tard le soir quand tout est fini). il faut dire qu'il y a une cinquantaine de personnes a nourrir matin et soir, des restes a accommoder pour les equipes de travail et les etudiants pour le midi. donc on epluche, decoupe, fait macerer, grille, fait mijoter. il est assez difficile au debut de s'integrer dans les equipes en ne comprenant rien, mais comme j'ai decide de m'incruster, je fais comme tout le monde. je suis assise la, et j'attends jusqu'a ce qu'une tache soit accessible. comme je deteste essuyer la vaisselle par dessus tout au monde, j'ai decide que cette fois-ci je changeais de tactique et saisissait planches a decouper et couteau des qu'un legume commencait a etre lave. la perseverance paie : en deux jours j'ai reussi a faire partie de l'equipe du matin, avec meme une tache qu m'a ete confiee specifiquement par une des dames qui organisait un peu le tout. du debut a la fin, toutes les filles, d'ailleurs, m'ont plus ou moins adoptee (meme si on sait que le "sourire asiatique" n'est pas toujours facile a lire) en ce qu'elles ne repassaient pas systematiquement derriere mon travail ou ne levaient plus les yeux aux ciel des que j'approchais. au tout debut, certaines jeunes etaient franchement hostiles a mon egard, puis il a ete clair que je n'etais pas la pour voler leurs males, et je pense que l'idee de me pousser subrepticement dans l'escalier a cesse d'occuper leurs pensees. (je rappelle que je suis blondasse, petite, et souriante, et dans ce type d'environnement ai un effet visible sur les males locaux).

samedi, août 13, 2005

la vie collective 

je suis bien contente de ce stage car j'ai enfin rencontre un europeen tatamise. j'avais deja entendu parle de ces gens, plus serieux que des japonais sur la vie japonaise. d'un certain point de vue on pourrait dire que manu est tatamise, connaissant plus de kanji que la plupart des japonais, vivant une vie sobre sous une ligne de shinkansen, faisant des jardins, marie maintenant a une japonaise. mais bizarrement, quand on le rencontre, comme quand on rencontre geute, meme s'il est un peu plus calme qu'un europeen moyen, il reste plus bavard qu'un male japonais, capable d'exprimer ce qu'il aime ou non, de faire des blagues nulles, de saliver a la simple vue d'un bout de pate. donc il reste proche de ce qu'on peut identifier dans notre champ perceptif comme un humain normal. le tatamise est autre chose (d'apres ce que j'en ai senti). il est un etre humain qui glace au premier abord. il est tres pose, tres calme, n'ouvre la bouche que pour dire l'essentiel, et degage une froideur et une solitude constitutives qui sont difficile a regarder en face. le tatamise ne rit pas, sauf si le maitre rit, auquel cas il obei a la regle. mais contrairement aux japonais qui font cela uniquement en presence du maitre, mais font les couillons par derriere, le tatamise reste toujours maitre de lui, petit air satisfait et suffisant sur le visage, surveillant les autres (nous) qui font sans cesse des erreurs dans le comportement. lui, ne se comportant pas, ne risque pas de faire d'erreur. il est transparent et sans humour, sans opinion, mais cette situation ne semble pas spontanne (caractere) ou subie (situation culturelle) mais choisie, adoptee. le maitre a toujours raison, comme dans une secte ou l'on s'abime dans la non pensee. c'est tres impressionnant. un peu desagreable quand on se fait rabroue ou prendre de haut, mais ca passe comme sur un nuage. je prefere largement etre prise pour un clown que pour un bout de tapisserie a la forme vaguement exotique mais au contenu qui ne reflete aucune surprise (il me semble, mais peut-etre pourrais-je changer d'avis).
quand le sensei boit, il renverse pas mal d'alcool un peu partout, et devient tres bavard. il oublie un peu ce qu'il raconte et revasse plus que les autres fois ou je l'ai vu. la pratique est un peu differente, et j'aime beaucoup le travail qu'il fait faire, une fois de plus, meme si je suis intergralement paumee. bien sur on a droit aux moment ou on apprend a se lever et a s'assoir, au uke qui pousse sur l'epaule, le front, la hanche et qui doit suivre quand on le fait bouger. c'est toujours impossible pour moi de comprendre, simplement en regardant, ce qu'il demande a ses uke. watanabe san m'explique un peu, mais je suis toujours aussi peu lourde. arega san le grand male dominant rigole un peu en pratiquant ave moi, mais il rigole tout le temps sauf quand il se fait casser la tete au milieu par le patron. l'ensemble des gens qui suivent endo sensei sont, pour moi, des perles. l'ambiance est vraiment au contact et a la decouverte, a la tentative de pratiquer dans tous les cas, avec un niveau tres eleve reparti discretement partout, c'est donc tres agreable. bien sur faire tache au milieu n'est pas une catastrophe, on est humain. pour la premiere fois de ma vie, je passe en demo pour une demonstration et, bizarrement, je ne ressens aucune apprehension a ce moment-la. plus tard, epuisee, j'ai peur d'etre choisie de nouveau car je me sens loin d'une quelconque concentration, sincerite, obnubilee par un pied qui ne permet pas de se detacher de la lourdeur de la condition humaine.
il faut garder le meme etat d'esprit, pourtant.
quand on parle sur le tatami apres le repas, un canadien plutot sympa malgre son premier abord de jeune branleur, tente de challenger le maitre a la boisson et se fait eclater copieusement (un seul des deux a l'air fatigue le matin). il parle longuement du systeme A et dit que c'est extra, que les uke sont les meilleurs... en entendant je n'arrive pas a faire la difference entre savoir si quelques personnes douees sont plus fortes que la majorite des uke d'aikido ou si le systeme A dans son ensemble produit des gens plus forts. le maitre dit qu'il a du mal a tirer des generalites de situations de rencontres qui se passent bien ou mal. etrangement, a force d'aller voir endo sensei, je reussis de plus en plus a le considerer comme un maitre et avoir confiance envers lui de facon simple. le changement deja ressenti vis-a-vis des enseignants de l'aikikai est surement en cause. de plus en plus, ils me sont familiers de par des rencontres occasionnelles, et mon oeil s'habitue a les voir dans un contexte nippon, ou ils deviennent un peu moins etranges que vus depuis la france. leur existence, la facon de transmettre le savoir, la forme de veneration qui revele ses racines principalement formelles, tout cela me les rend plus humains et simples, capables de communiquer directement, a travers des filtres de communications qui sont culturels plus qu'individuels. bref, je les aime plus comme des gens qui font bien leur travail, en appreciant beaucoup, sans venerer de facon aberrante leurs capacites. c'est une evolution qui est (chez moi) outrageusement positive en ce qu'elle libere de leur regard qui a perdu sa toute puissance et devient simplement un aide eventuelle et ponctuelle pour avancer. peut-etre ai-je reussi a passer au stade japonais ou on utilise le maitre pour avancer, sans lui devoir plus que les gestes de la reverence, l'intimite des pensees et des sentiments restant cachees et sans pertinence pour l'apprentissage. si c'est le cas, je regrette beaucoup que la france, tout comme elle valorise peu le systeme des uke, aide moins a cette defascination des maitres, drapes dans un ego qui leur met la tete dans les etoiles.
je generalise une fois de plus. mais la secte m'apparait maintenant d'une violence physique plus grande au japon (obligation de presence) mais d'une violence intime peut-etre moindre. ou alors est-ce mon alterite qui me permet de le vivre ainsi ? ouverture momentanee de question.

vendredi, août 12, 2005

cuisson du riz 

trois immenses rice cookers dans le saku dojo, et on en trouve un qui cuit tranquillement dans l'escalier qui mene aux chambres.
tous les soirs, on sort les tatami dans le dojo ou l'on pratique la journee (ils sont ranges dans une etagere au fond) et les garcons dorment dedans. donc chacun change de draps chaque jour. on me pique mes chaussures le midi pour aller dejeuner. la notion de sale et de propre, disait mary douglas, est entre autre ce qui definit une culture. on ne se lasse pas de le constater.
ici, les oeufs ressemblent parfois autant a des oeufs qu'a du yaourt. ce que l'on met en fine tranches sur des somen ou du riz, c'est vraiment plus des oeufs des la sortie du cul de la poule sans ailes ni bec qui lui a permis de grossir. j'ai du mal a comprendre pourquoi on ne vend pas des tubes comme du lait concentre qui sort de l'oeuf re-arrange (une des inventions qui semblait de la science fiction quand j'etais enfant, uniquement utilisee "dans l'espace", et dont nous parlions en fantsmant - car un jour l'espace fut un reve pour enfant). les japonais mangent de l'oeuf tout le temps et partout, en omelette, cru, en copeaux, en lamelles,.. alors pourquoi pas en tube ou en berlingots pour les enfants ?
tout le monde s'active et aucun japonais sauf les vieux autour du sensei qui picolent a l'apero, ne semble gouter le plaisir du fareniente. c'est drole de les voir malheureux quand il n'y a rien a faire, inventant des activites. je m'amuse en complexifiant discretement quelques taches de la cuisine pour occuper plus de monde, et decharger le lot des inutiles de leur fardeau. (je fantasme surement tout ca, mais il est necessaire de s'amuser un peu sur terre).
les insectes ici sont plus beaux que ceux de la maison, avec des antennes qui chatouillent et une demarche complement degingamdee. l'un d'entre eux, avec un gros bec-bouche qui pousse des cris quand on l'attrape. avec ses taches noires et blanches (c'est le goma nanana mushi - insecte blabla sesame), il essaie, comme beaucoup de ses congeneres de l'archipel, de defier la loi de la pesanteur qui impose une taille maximum aux exosquelettes.

jeudi, août 11, 2005

aller au saku dojo 

hier soir, vladimir et moi sommes venus en voiture avec watanabe san et tatsuki san. vladimir se fait appeler ici par son surnom, valodja, qui est plus simple a dire pour les japonais (mais encore bien complique). la caisse de watanabe san est une rougne qui me rappelle avec nostalgie la 4L rouge de mon pere, munie d'une suspension qui semblait a la limite de l'obsolete il y a 20 ans. cinq heures la-dedans secoue les chairs des bienheureux. nous nous arretons a l'occasion dans une aire d'autoroute cafe-pipi et la machine a cafe me fascine tout du long : elle diffuse une petite musique entrainante tout en diffusant le film du cafe lui-meme, en train de se faire. au moins trois cameras internes diffusent des plans des differentes etapes, jusqu'a la descente derriere la petite porte ou l'on peut attraper sa tasse brulante. watanabe san est l'un des ushideshi principaux de endo sensei, un grand jeune homme tres doux et gentil, conduteur de camion si je comprends bien. son copain, tatsuki, est un minuscule bonhomme qui me fait halluciner aujourd'hui en balancant des mecs hyper facilement a l'arret - un judoka visiblement. [note : comme je cree ici une illusion narrative en etant en fait deja rentree a kyoto, je peux ajouter qu'en plus il est tres drole a voir pratiquer avec arega san et qu'il est un bonheur de douceur a la pratique, un peu comme ikeda san de chez nous, genre mec droit et serieux, sans ego superflu qui degoulinerait entre les mains quand on saisit le dogi].
nous arrivons a 2h, et naturellement devons sacrifier a la ceremonie de la biture. arega san, celui qui est en charge de saku dojo depuis 3 a 5 ans (les souvenirs de mon informateur etant vagues), est deja bien avance mais totalement en controle, savourant (a la japonaise) des litres de shochu a vitesse V. il y a des mame, et meme en buvant du ojicha, j'aime ca plus que de raison (petits haricots que l'on mange comme des feves a la croque au sel, mais au gout infiniment plus doux - l'accompagnement necessaire de la biere ici). je note que je ne pioche pas dans le pot comme tout le monde. ni vlad. nous prenons tous les deux plusieurs mame d'un coup, que nous devidons dans notre coin et mangeaons. les autres bougent beaucoup plus le bras, car il ne prennent qu'une piece a la fois.
on se couche a 3 heures, a 7 heures les americains font du bordel et on n'arrive pas a les calmer. ca m'agace un peu. dejeuner a 9h30, temps libre. pour le moment il n'y a pas beaucoup de travail a la cuisine et une des filles en chef ne tient pas particulierement a m'y voir, me faisant la gueule et me parlant a peine. ma tactique cette fois-ci est simple : reellement participer au maximum aux activites de la cuisine, histoire d'etre au milieu des filles parlant japonais. sinon, la derniere fois, je me suis retrouve au milieu des mec parlant anglais, ce qui ne fait pas beaucoup evoluer ma socialisation avec l'indigene.
le cours du premier jour est difficile. comme toujours j'ai du mal a entrer en phase avec le travail du maitre des les premieres notes. meme si je le connais un peu mieux qu'avant, et que je pense utiliser ce qu'il montre un peu au cours du temps. il nous apprend, le premier jour, a lever le bras quand quelqu'un y est accroche. il insiste sur le non-changement de mental quand on va touche son front pour se gratouiller. apres on peut faire shihonage, tenchi nage, et remonter sur hamihandachi ikio comme si de rien n'etait, hop.
sensei se fait piquer par une abeille dans le dos, et torse-nu, il est assez impressionnant pour un type ne en 43

je trouve une interview marrante sur internet et elle me rappelle l'interview de yoko sensei dans karate magasine. les reponses du genre "vos questions, elles sont bien gentilles, mais je ne les comprends pas du tout"
http://www.clan-takeda.com/arts%20martiaux/Endo%20Seishiro%20sensei.htm

mercredi, août 10, 2005

un jour ou le monde est a l'envers 

ce matin dans la rue, en revenant de footing, je me suis fait hurler dessus par un chien japonais. j'avais regarde le ventre de sa maitresse avec un leger etonnement (il etait proeminent comme celui d'une femme enceinte, mais son age avance excluait cette hypothese) et la chose de 10 centimetres de haut s'est mis a agressivement me crier des choses incomprehensibles. comprenez mon etonnement face a un nabot malfaisant dont le nez touche a peine mes genoux quand il saute au maximum de sa detente, et mon desir de lui marcher sur la tete pour lui expliquer le sens des valeurs. donc, il existe des chiens agressifs dans ce pays de pays sociale.
deuxieme evenement, l'effet marylin monroe est de nouveau declenche (j'ai une robe d'ete) et je me suis faite siffler dans la rue. vous avez bien lu. un vieux a large panama a emis un sifflement puis m'a fait hello quand j'ai regardee. deux evenements impossibles en deux heures de temps, la journee s'annonce pleine de rebondissements.
ce soir je m'enfuis vers le frais de nouveau, le nord ou l'ete ne transforme pas le moindre mouvement en eau. mais comme je pars faire de l'aikido, je pense produire neanmoins de jolies flaques d'une sueur, parfois si diluee qu'elle ne sent plus rien mais qu'elle rend juste le gi transparent.
de nouveau insectes sont arrives dans mon appartement (rubrique "decouverte des tresors du japon"). tout petits petits petits, ce qui est rare pour un insecte ici, notera-t-on, ils semblent peupler mon tatami. j'avais entendu parler de bestioles de tatami, mais je ne sais pas si ce sont celles-la. quel enchantement que de vivre en harmonie avec une faune si diversifie et depaysante ! mais je compte couper court a cette harmonie en jouant l'humaine destructrice, je le dis comme je le pense. reste a voir si des traitements existent.

ils existent. on peut enfoncer une tige de fer dans le tatami et pulveriser a l'interieur un produit anti-animaux. je pars ce soir jusqu'a dimanche.
j'ai ete remercie par la secretaire pour les noix de saint jacques. il faut quand meme savoir qu'un service de la poste est dedie au transport des produits frais, sans rupture de la chaine du froid, par camion ou wagon speciaux, je ne sais pas. quand je regardais le prix d'un gros crabe (dans le 8000 yen), le type expliquait "pas cher, 3000 yen". je ne voyais pas bien ce qui coutait seulement 3000. finalement, j'apprends que c'est le transport jusqu'a chez la personne a qui il doit arriver. j'ai eu un petit choc quand meme, j'avoue. je me suis souvenu que dans le livre sur le don au japon que j'ai cite plusieurs fois, un type avait refuse de recevoir une langouste vivante quand le postier etait arrive, et qu'elle etait retournee a l'envoyeur en mourrant dans le voyage. c'etait un monsieur qui n'aime pas les circulations de dons pour graissage de patte. un tres rare specimen d'humain-nippon.

mardi, août 09, 2005

reserver son jugement 

il ne faut jamais parler mal d'une ville avant de l'avoir bien visite. quand on va au bout de hakodate, on voit la mer et les rochers ou de celebres poetes font leur poemes, et la mer a la nuit tombee s'eclaire des bateaux de peche a l'ika. plus a l'interieur il y a mont hakodate et son funiculaire, les touristes regardent les lumieres de la ville, ooo c'est beau, et les eglises russes a flanc de montagne ou les maisons bi-culturelles (de chez nous et d'ici) rivalisent en suprenante beaute. enfin un endroit pas pourri dans ce coin, meme si ca sent tellement la richesse pour la premiere fois, que ca desespererait presque.
a l'aeroport, il faut rapporter des ikura (oeufs de poisson) et des otatte (noix de saint jacques), des gateaux sucres ou crackers a base d'encre d'ika, la vie est surprenante quand on offre au japon.
je tache d'expliquer mieux demain. mais il me semble que l'on vit une periode politique importante au japon. le premier ministre koizumi, vient de dissoudre l'assemblee car il y a eu une opposition tres forte a sa proposition de privatiser la poste, meme dans son propre parti. quand on sait (en refusant de hurler avec les loups) que la privatisation fout en l'air la moitie des services publics, et quand on connait la qualite des services postaux japonais, on se dit que peut-etre les croutons de l'assemblee (encore mieux retransmise a la tele que chez nous) ne sont pas que betes parfois. le grand ami de bush fait pour l'occasion quelque chose d'unique et se met reellement en danger ainsi que sa majorite. apparemment, son parti, au pouvoir depuis 50 ans, a des chances de perdre les elections.
je n'ai pas ecrit sur les remarques du type que j'ai rencontre la semaine derniere, prof d'economie plutot marxiste, Hisano, qui m'a parle lolnguemet du systeme politique nippon avec son interpretation a lui. je vais tacher de ramener l'info en cessant la faineantise... mais avant tout boire des verres avec marie la mediathecaire.

lundi, août 08, 2005

le regard de soi 

l vie est ainsi faite que parfois on doit porter (sans metaphore) un regard sur soi. d'ou je vois mon image enregistree quand je parlais samedi a la conference, et je me desespere. car aussi peu de distinction, les cheveux aussi ternes, des bajoues aussi proeminentes, je ne savais meme pas que c'etait possible. bref, un sale coup de deprime sur la tronche.
il faut dire que je parlais en francais devant une assemblee qui n'en comprenait pas un mot (personne de la communaute francophone ne s'etait deplace) et que mon hesitation m'a surement mise dans une sale ambiance. j'ai essaye un peu d'anglis des fois mais pas beaucoup. je suis restee fascinee par la capacite des etudiants a me regarder comme si tout etait tres clair et ils percevaient tres bien mes questionnements. de grands yeux attentifs et approbateurs. ca fait vraiment peur de se dire qu'on ne sait rie lire du tout, meme devant une assemblee. pour certains, un peu plus cool, je voyais l'ennui et l'amusement chahuteur, et il etait franchement rassurant dans le contexte. surement faire chier 40 personnes en une heure de francais, qui veulent juste une note et l'apero apres, ca m'a pas rendue ultra brillante...
hier on mange du steak avec une tranche de citron (tres bon mais un peu etrange). aujourd'hui j'ai droit a de la bouillabaise. alors mon interpretation : c'est tres bon, mais ca ressemble a la bouillabaise comme ma grand-mere ressemble a de gaulle (ils sont tous les deux caucasiens, mais apres....). apparemment on dit aux japonais dans les livres sur la cuisine francaise, que la bouillabaise est tres populaire et mangee regulierement dans les familles. je deteste contredire le prof devant ses eleves, mais je suis obligee de dire que c'est super debile. mis c'est vrai qu'ici on mange necessairement une petite soupe au repas, et que ca parait donc possible.
je m'arrache les cheveux sur les relations entre co-auteurs, ou le premier auteur a tous les droits et les autres aucun, au final.
le droit, on l'a, on l'exloite jusqu'au bout au cas ou quelqu'un viendrait le voler...
hier soir : la source chaude. je ne saurai jamais retrouver ce lieu en plein milieu des echangeurs d'autoroute de hakoate, mais ca restera certainement un de mes meilleurs souvenirs de onsen. deux sauna (un sec, un a vapeur), trois bains interieurs de chaleurs differentes, quatre bains exterieurs dont l'un ou l'on peut marcher sur des cailloux en tournant dans l'eau bouillonante ou en nageouillant sur quelques metres, car bien sur certains sont des bains a bulles, si agreables comme on le sait. a la sortie, on peut boire l'eau de la source, et l'une de ses versions est toute salee, a mon gout delicieuse, et tres bonne pour la fluidite de la digestion (consommation avec moderation, dit-on). pour une fois, je recommande le bain collectif, que sinon je trouve universellement trop chaud.
la sortie, on retrouve des bonnes bouteilles de lait de la laiterie que nous avons visitee, avec son lait si cremeux, presentees dans une machine a distribuer (bien sur) bien plus maligne que les autres, qui se saisit de la bouteille avec un bras mecanique et la depose delicatement dans le bac pour la recuperer. le champ d'observation des distributeurs est bien entendu sans fin.

dimanche, août 07, 2005

totem 

aujourd'hui ecriture tres rapide en coup de vent. nous avons visite le lac onuma, qui est seulement a 30 minutes de mon hotel, une montagne a cote apres negociation apre avec un monsieur chinois de 50 ans, qui ne voulait pas marcher (parce qu'il est vieux, dit-il), visite de fermes pour gouter le lait (tres bon) et avoir le droit de voir des vaches de loin (ils ont peur qu'on fasse mal a leurs bestioles ou quoi ?). ils ont des jolies vaches marrons plus fines que celles qu'on connait (je chercherai la race plus tard) et vraiment la vache est un animal emerveillant. par contre, des vaches enfermees, la queue attachee et le cou coince toute l'annee entre deux barres metalliques, ca me rend un peu tristoune.
mais mon totem, n'est pas la vache, malgre mes petits bourrelets. non non le totem est l'ecureil, et nous en avons vu un tout mignon, car j'aime euphemiser, qui sautillait vers les fourres a notre approche. ensuite, un renard, et la je me dis que mine de rien, hokkaido (北海道 on ecrit - le nord, la mer, la voie) c'est la nature a plein. pourtant, bonheur, on me dit qu il n'y a pas de ゴキブリ (je ne dis plus de quoi je parle car il parait que j'en parle trop, dit mon cheri, que ca et les chats ca suffit, alors j'utilise un code secret pour signaler qu'ici on est plus proche du paradis).
sinon, ici, la ville s'appelle 函館 ce qui signifie les batiments en forme de boite. meme il y a longtemps, c'etait donc moche ici...
sinon (j'aime sinon) on a mange de la glace a ikasumi (いかすみ)- ce qui est de l'encre de seiche ou de poulpe ou de ce que veut dire ika, et c'est assez bon.
enfin, aujourd'hui on m'avait delegue trois accompagnateurs et une mercedes conduite a gauche. incroyable la reception qu'on me fait. interdit de debourser un centime. il est un peu exagere le prof qui m'invite, non ?

samedi, août 06, 2005

dans la laideur, malgre tout... 

hakodate a beau etre une ville horriblement laide (a moins d'adorer les zones pavillonaires un peu pauvres americaines, c'est difficile d'etre rejoui par l'architecture), se promener dans les rues est assez agreable. tres peu de voiture, ville presque vide, air assez frais du fait de la mer, joli marche aux poissons. l'amabilite est vraiment a un haut degre. hier soir, nous avons meme pu profiter des danses du matsuri du port (j'ai deja oublie comment on dit port) - le genre de danses que l'on voit dans le film shara, les concours de bandes qui s'affrontent pendant 5 minutes sur de la musique un peu forte vaguement tres vaguement traditionnelle, tout le monde habille de couleurs chatoyantes, tripotant un eventail, sautant, courant, tournant, tous ages assembles (en dessous de 45, mais commencant vers 9-10). beaucoup d'energie meme si tout n'est pas a mourir de beaute. pour y arriver nous passons pres d'une palissade ou des fleurs dessinnees sont intercalees avec de vrais pots de vraies fleurs incrustees dans la ferraille blanche.j'en suis toute etonnee, rejouie. nous voyons aussi d'autres danses plus simples, executees par un tas de memes a eventail, habillees en memes (les memes que chez nous) tandis que des petites filles en kimono rose ou jaune tournent en tout sens en courant et criant. mais la ville reste vide, et seulement quelques endroits sont animes. nous discutons des fetes francaises et wasa san me dit faire de l'accordeon, ce que j'adorerai voir. elle est un personnage un peu a part, la seule fille tres masculine que j'ai vue dans ce pays jusqu'alors. tres rentre dedans, plutot marrante et directe, j'aime bien...
le soir, je trouve le parc pour courir, un celebre fort en forme d'etoile a branches, mais la encore l'animation est soudaine et localisee, juste a un endroit, puis autour le silence et le vide de la nuit. une ville sordide. pour aller encore plus loin dans le desespoir, je decide de partir vers la boite de nuit recommandee par les etudiants cafe cocoa/ club cocoa. le nom me fait deja me mefier a double echelle. me preparant a marcher ou a prendre un taxi, je tombe par miracle sur un velo visiblement abandonne apres un vol, dans un fourre renverse. je decide de l'enfourcher, car d'ici le lendemain, personne ne le ramassera. je passe devant un accident (au retour aussi, au meme endroit, une voiture defoncee, la c'est un jeune homme qui a rencontre un taxi). la boite se revele tres loin, mais j'y arrive enfin, hallucinee par ce paysage lunaire, plutot angoissant si on etait dans un contexte europeen (le genre d'endroit a croiser des bandes de monstrueux violeurs assasins -limite entre la zone commerciale et pavillonire typique des sorties de ville). la boite est plutot grande, dans un hangards, et d'architecture vaste et vraiment agreable-plusieurs niveaux avec des echelles partout dans un style post-industriel qui sierriait tres bien a une ambiance de folie drum and bass. bien sur pas de folie. nous sommes 15 (en comptant les dj et le serveur), je me fais brancher en trois minutes 12 (ce qui me confirme de partir des la biere finie), la musique est de la super soupe -house comme on en trouve si souvent... charmant. par incomprehension, je me retrouve meme a boire un panache, meme pas une vraie biere. le fond du desespoir.
on se demande pourquoi les jeunes ne restent pas ici. si si on se demande. je ne suis pas sure que la fac construite a l'exterieur va aider.
j'apprends apres ma visite du magasin de souvenirs ce matin (un haut lieu de bon gout) que l'ours est assez present dans le coin. pendant la construction de l'universite, justement, un des constructeurs a ete tue par une petite bebete. plusieurs jours pas an au debut de l'hiver, des alertes sont faites a la radio pour eviter que les ours ne fassent trop de repas de nos concitoyens. une ville si douce et agreable, ne cesse de me repeter le prof qui m'invite.
nous discutons du cadeau approprie a faire au prof de ma fac, toru et apparemment je devrais lui faire livrer par courrier un crabe, ce qui revient en gros a 11000 yen en tout, un petit 80 euros. il m'explique combien il depense pour chaque grand evenement (hiver et ete) et a qui il envoit, sa femme se chargeant du choix du cadeau approprie. il a l'air homme a respecter tres a la lettre. j'avoue que la traduction sous forme de "cadeau" me semble toujours un peu etrange pour exprimer cette pratique. mais il me dit que je dois reflechir, et lundi je serai decidee a envoyer ce "cadeau" a mon chef local. pourquoi pas, en meme temps, dira-t-on.
hier, la bonne blague, j'ai confondu le kanji de toilettes et de tsukau, utiliser. ha ha ha. maintenant je pense que je me souviendrai.
le grand interet du professeur est de me gaver pour me faire gouter un bon gros plat a chaque repas. on imagine que ca m'enchante seulement a 40%.
j'apprends que le super volcan ou je dois aller demain implique 4 heures aller, 4 heures retour de voiture. je propose subsequemment un changement de programme. j'adore les voyages, mais je sens que le prochain mois est deja assez charge en enfermement dans des espaces clots en mouvement. alors nous allons monter une montagne plus proche et faire du canoe. chouette.
c'est un bordel pour se connecter a internet, je vous raconte meme pas...

vendredi, août 05, 2005

une suite dans le nord 

Hier soir nous avons mange a ika sei, un des bons restaus de la ville, du poisson cru et du tempura, et surtout, un joli ika (poulpe ?) qui n’etait pas mort et gigotait en haletant (ou tout comme), et sa peau changeait de couleur en rythme avec une beaute des profondeurs de l’ocean. Il nous regardait encore de l’oeil vide de la mort et après etre passé, prepare en sashimi, ses ventouses nous collaient la langue, embrassant par amour ? mais comme toujours, malgre mon attachement immediate, j’ai mange norbert (une fois qu’il est mort, on va pas se faire chier). Pour etre tres franche, je n’avais pas encore mange de tels sashimi dans ce pays. Hakodate est celebre pour le poisson, je comprends pourquoi.
Tiens, pendant que je tape, l’air conditionne s’est mis en route, et deux agents d’entretiens arrives ici pour autre chose viennent de se render compte que la porte grince. Ils s’en inquiete et la font grincer de facon repetee pour verifier.
J’ai fini la vie de mishima par son traducteur John Nathan et suis completement troublee par cette lecture. Sa vision du bonhomme est vraiment celle d’un insupportable branleur angoisse et incapable de profiter du monde, detruit des la petit enfance par sa grand-mere. C’est assez horrible de lire ca, je ne sais pas encore ce que j’en tire.
Sinon j’ai bien dormi, merci, on se dit que le climat de Kyoto est effectivement moyen pour la sante.
Je retourne au travail, chouette.

jeudi, août 04, 2005

hakodate 

la decouverte de l'universite de hakodate c'est quelque chose de plaisant. deja, des l'arrive, je me retrouve dans une voiture post-moderne, avec tele a l'avant (tele dans une voiture ! pas du tout dangereux), et bien sur gps pour trouver mon hotel, camera a l'arriere des que la marche arriere est enclenchee. on arrive dans cette universite de fous assez vite. perdue en pleine brousse, construite pour garder au pays les jeunes qui fuient un village (300 000 habitants, ridicule) ou il n'y a pas de boulot, un truc ultra moderne, hyper beau et pas du tout utilise au quart de son potentiel, d'apres ce que j'en comprends, mais en tout cas ca deborde de thunes, ouah. on sait qu'ici, il y a du fric dans la recherche et l'education, et quand on voit le resultat... ouah...
c'est un tres bel endroit, tres vaste, avec une large baie vitree tres agreable et une perspective qui se fait croire dans les ailes du desir, presque on verrait arriver damiel et cassiel en haut d'une des passerelles. J'ai trouve des squelettes en papier super beaux, et une sculpture d'oiseau sans tete que j'ai trop kifee (dans l'espace pour la creation artistique, en plein devant la baie vitree). il y a aussi un laboratoire qui cherche a creer la vie dans une soupe originelle, grace a trois petits tubes a essai et un agitateur, le tout tasse dans une piece de 25 m2. a cote, on trouve un appareil pour que les aveugles se reperent dans l'espace, un device a ultrason que l'on tient par le pouce qui tire une une ficelle accrochee sous l'aisselle ; quand l'obstacle se rapproche, le fil retrecit et ca fait plier le bras. il y a aussi un robot-stade de foot pour robot-cup (4 equipes bossent sur le sujet), un helicoptere miniature pour les jours de festival, un espace d'expo avec un etudiant qui dort en plein milieu, un espace expres pour le repos ou il n'y a personne mais qui est dans un batiment annexe qui ressemble a une soucoupe volante (a peu pres aussi labyrinthique que celle de alien), un endroit pour assembler les circuits electroniques et un espace pour fabriquer des choses, des salles emplies de mac, puis d'autres de pc, puis encore des macs dans la salle pour les cours de communication, puis une salle de basket / foot en salle/ hand, un ensemble pour faire de la muscu assez complet au premier coup d'oeil, un restau u (il vaut mieux parce que c'est loin de tout), une bibliotheque avec plein de films pas utilises et plein de bouquins jamais lus (presque personne ne fait de sciences sociales ici), une salle d'experience en economie pour contenir 35 participants.
On trouve aussi un espace fumeur ostracisant, une boite aux letters blanches (elles sont toutes rouges au japon), du mobilier qui est remplit de fils de connection car les ingenieurs reseaux ont peur de la securite avec le wifi, du mobilier fabrique expres qui me ravit la plupart du temps. tout est melange ici - du design a la robotique en passant par l'economie. beton et verre a structure ouvert qui apapremment laisse un peu trop passer les sons, mais le bonheur etudiant incarne (surtout pour des etudiants japonais qui vivent la - on peut stocker son futon et l'espace cuisine est prevu).
j'assiste au debut d'une experience d'economie experimentale, dont j'essaie de comprendre les instructions avec delice. pour la premiere fois j'entends nettement un japonais qui sossote (comme moi !).

mercredi, août 03, 2005

recapitulation 

maintenant, nous savons utiliser un peu le verbes japonais dans leurs formes communes. la difficulte est qu'a chaque fois il faut choisir une forme differente de conjugaison, ce qui est logique. -te, - masu sans le masu mais en le remplacant, dictionnaire avec un truc derriere, -ta (qui transforme pareil que -te, ouf). sur manger du groupe 2 (たべる) et sur aller du groupe 1 (いく)

rad = forme masu (食べ +) (行き +)
- ne manges-tu pas ? (-ませんか)
- mangeons. (-ましょう)
- pour manger (-に)
- je veux manger (-たいです)
- j'ai deja mange (もう + rad -ました)

dictionnaire (食る) (行く)
- je sais manger / il est possible de manger (-ことが できます)
- avant de manger (-まえに)

rad = forme -te (食べ +) (行っ +)
- mange ! (-てください)
- puis-je manger ? (-て も いいですか)
- je suis en train de manger / action reguliere (-ています)
- j'ai mange puis je suis alle (succession temporelle) (食べ -て 行きました)

rad = forme -nai (食べ +) (行か +)
- ne mange pas ! (-ないでください)

rad = forme -ta (食べ +) (行っ +)
- j'ai deja eu l'experience de manger (-たことが ある)
- j'ai mange (parmi d'autre choses) (-たり しまして)

bon, je suppose que j'en oublie. sachant que tout ceci est un savoir purement theorique et que la bouche n'a pas encore le desir de laisser sortir tous ces jolis mots de facon immediate et rapide. ce n'est pas passionnant, mais aujourd'hui, apres avoir rate ma vie d'hier, j'avais envie de ne parler que de ce qui va bien. notre cerveau est plastique et nous n'avons pas a craindre de ne pas savoir demain ce que nous ignorons aujourd'hui.

mardi, août 02, 2005

flottement 

hier nous sommes alles voir un feu d'artifice. arrive a sanjo, nous avons un peu hesite a partir a celui d'osaka, nous avons oblique vers biwako. tres en retard, bien sur, nous avons attendu longuement les trains dans des gares. l'un de ceux ci a eu trois minutes de retard, ce qui continue une exception et presque une honte. francais et espagnol songeaient a se plaindre.
le feu a commence juste un peu avant que nous soyons installes, alors nous nous sommes cales sur un petit pont, et avons laisse briller nos yeux. personnellement, les feux d'artifice me donnent l'impression d'avoir 5 ans, et je continue a rever de faire artificiere dans la vie.
je me demande si j'ai choisis la bonne voie jusqu'ici.
nous sommes rentres dans un train presque vide, juste avant le rush, au milieu de jeunes gens en yukata si mignons. l'ete est l'occasion de s'habiller traditionnel et de ne pas pouvoir marcher (pour les filles surtout).
j'expliquais a asako que certaines personnes en france, qui enseignent l'aikido, ne passent pas leurs grades a partir d'un certain niveau par ras le bol de la politique ou irrespect de la structure etablie. elle en concluait a l'humilite. je disais qu'on ne sait pas si c'est humilite ou fierte (ne pas etre juge). elle a conclu que de toute facon il est impossible de decrire un francais. elle a ri.
depuis j'ai achete des dvd a graver et prete ma camera a bridget en esperant recuperer des images de kyogen (elle apprend).

lundi, août 01, 2005

toujours le bruit, non ? 

le matin, toujours le bruit d'un homme qui crie au carrefour a partir de 7h30 (ou 7h?) et s'arrete pile a 9h. les semi toujours a attaquer mon cerveau avec la force d'une tronconneuse. comment dormir ?
hier dans mon supermarche, une nouvelle vendeuse, plus agee. c'est en la voyant que je remarque que tous les caissiers ont des tetes de deterres, peu eveilles et malheureux, car elle me frappe par sa douceur et sa bonhommie. une femme un peu agee, un peu comme une grand-mere jeune, qui me donne des conseils de cuisson pour le mais, avec une gentillesse qui me surprend soudain dans le contexte supermache.
parfois je tombe sur les canches (decharges publiques) comme derriere les batiments de la fac, entre une barriere et un petit autel. la quantite de produits assembles me laisse sans voix - ordinateurs et ventilateurs rouillant. c'est tres laid.
aout commence et d'un coup on meurt de chaud. le petit mouchoir pour s'essuyer est une necessite. ce soir il y a le plus grand festival de feux d'artifice de la region, pieru, vers osaka, mais les informations divergent quand a l'accessibilite. je me demande si je ne vais pas y aller l'an prochain, plutot. d'aucuns disent qu'il faut y etre a 15h pour pouvoir y acceder (feux a 19h40). d'autres disent que pour le retour, avec un train toutes les 5 minutes, on peut mettre plus de deux heures a repartir.
je me tate entre la faineantise et l'enquete ethnologique filmee.

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