dimanche, janvier 16, 2005
alors voila, je n'ai pas ecrit hier. aujourd'hui patraque pour des raisons obscures, je suppose que tout se tassera avec du repos. je regarde les autres qui roupillent bien ici et je les envie, finalement. je sais que c'est ma tare de base et que tous les shits du monde n'ont qu'un effet local, mais je me demande ce que ca fait de dormir beaucoup, au dela du repose.
deja, etre loin et sans attache affective, mine de rien, ca fragilise un peu. meme l'idee de repasser en france dans deux mois est assez artificielle, car ce n'est pas un but. je passerai, verrai mon homme, les collegues et reviendrai. contente de revenir, car je ne vois pas trop ou je serai ailleurs qu'ici.
en plus la fatigue. on devient moins fort, surement.
et puis le climat. hier, il faut dire qu'il y avait la pluie. c'est pas tres marrant la pluie. car : de meme que tout ce que font les japonais est extreme, la pluie japonaise tombe extremement. avec la gentillesse de ne plus tomber quand on sort de concert. c'est pas gentil, ca ? extreme mais delicat aussi.
il semble que j'ai perdu tres vite le sens que je n'aimais pas (je pense que je l'avais peu) : le sens du ridicule. ici on se moque pas de quelqu'un. on peut rire de quelque chose provoque par quelqu'un, meme involontairement. on rit alors de la situation. mais on ne se moque pas. genre hier le concert finissait avec un type vraiment pas tres doue. mais plein d'energie, qui avait une voix de type dylan, donc fausse et rauque, et qui chantait tres fort. il m'etait personnellement antipathique car evoquait le samouri bourre qui casse tout dans un bar et menace les patrons. comme dans les films. le mec sur de sa place et meprisant, forcement c'est pas sympa. ce qu'il evoquait a jb no marie, c'est le ridicule (nota : je connais trois francaises et pas de pot deux s'appellent marie. l'une est marie la bibliothecaire et l'autre jb no marie, on dira, no etant une forme d'appartenance faible qui peut etre aussi faible que la co-evocation d'apres ce que j'ai compris dans les exemples). personnellement l'agacement oui, que ce type se permette d'etre la a nous crier dessus du haut de son ego ca m'agacait. il lui manquait et l'humilite, et le don. ca fait beaucoup pour un seul homme. mais marie pouffait de rire. je ne comprenais meme pas. je ne percevais pas du tout le ridicule d'un type moche en train de crier comme un con dans son micro. j'arrivais pas le qualifier de ridicule, juste d'agressif.
c'est etrange. d'autant que le sentiment de marie etait partage par jb. alors...
hier encore une humiliation, ca faisait longtemps : un groupe de nouveaux est venu a la calligraphie. ils etaient immediatement dix fois meilleurs que moi, dont c'etait la troisieme fois. j'etais bien sur pas contente du tout. pourtant, c'est pas nouveau que je suis une brele pour tous les arts plastiques sans exception. mais ca fait toujours mal. j'ai cru comprendre que pour me rattraper apres avoir dit que tous les autres etaient mieux que le mien, les profs ont signale que le mien etait plus difficile. hum... merci merci. et puis une prof est passer pour me feliciter sur l'ecriture de mon nom, qui etait devenue bien. enfin, normale pour quelqu'un de japonais. pas beau, juste (enfin !) normal. donc personnellement outrageusement vexee, mais en meme temps pour la premiere fois, j'ai pris du plaisir a tracer les lignes. alors, on ne se refait pas, j'etais contente. autre compliment, manu de l'aikido qui dit "ben pour quelqu'un qui a mal aux hanches, ca va". il faut savoir que les hanches, en aikido, c'est important. normalement ya que ca qui bosse, le reste ca donne la direction.
errata : il semble que le sujet de these de manu est original car il etudie la representation de l'espace entre le jardin et la maison dont je n'ai pas imprime le nom du point de vue des auteurs dans la litterature japonaise. sinon l'etude de ce petit espace pour les architecte, ca a l'air d'etre vraiment ultra banal.
c'etait hier. vendredi a existe aussi. il y a eu aikido il y a eu lectures il y a eu reglement de problemes administratifs et pratiques, il y a eu une soiree incroyable, encore une fois. on a dit qu'on allait a une soiree hip hop reggae en esperant que ce serait moins cata que celle de l'autre fois. et on n'a pas perdu au change. en fait un djay a squatte les platines et la piste avec ses copains et nous a passe, tres discretement, presque une heure de punk. au bout d'un moment on avait tout de meme un peu mal partout a force de danser oh la la. mais pas de pogo. j'ai un peu force guillaume en lui foncant dessus quand on ne pouvait pas faire decemment autrement (pour ceux qui etaient petits quand je l'etais ou juste avant, vous comprendrez), mais personne ne fait ca ici. non non non.
apres guillaume et moi ont joue les snobs, a savoir qu'on a fait les degouttes devant le comportement des gaijins qui debarquaient en prenant toute la place, les filles qui branchaient les mecs avec les epaules a l'air et les bouteilles bue au goulot. surtout, les gaijins etaient tres grands genre hollandais anglais, ce qui ajoute, ici, au fait qu'on les trouvait vraiment vulgaires. c'est dire que j'ai perdu le sens du ridicule mais pas celui du snobisme, tout va bien, la france est encore en moi. et le mepris japonais des choses qui ont une forme differente est un peu entre. c'est si beau le melange culturel.
sinon, mon pere m'a envoye des livres et je vais le vexer en les proposant en don a la bibliotheque. ici, les livres pour francais ne sont pas la ligne editoriale, qui favorise les livres en japonais introduisant a la culture francaise. a part au niveau bedes ou c'est pas mal (je viens de finir le tour au rythme d'une ou deux pas semaine). je ne crois pas que le contemporain francais soit tres suivi. et je remercie les differents donateurs pour certains trucs que je rencontre (genre badinter). alors je me dis que je peux aussi jouer les distributrices de belles ou droles lectures, de l'autre cote du monde. je pense que ca va me donner une sensation de saintete. j'en ai bien besoin avec toutes mes mauvaises pensees, tiens.
deja, etre loin et sans attache affective, mine de rien, ca fragilise un peu. meme l'idee de repasser en france dans deux mois est assez artificielle, car ce n'est pas un but. je passerai, verrai mon homme, les collegues et reviendrai. contente de revenir, car je ne vois pas trop ou je serai ailleurs qu'ici.
en plus la fatigue. on devient moins fort, surement.
et puis le climat. hier, il faut dire qu'il y avait la pluie. c'est pas tres marrant la pluie. car : de meme que tout ce que font les japonais est extreme, la pluie japonaise tombe extremement. avec la gentillesse de ne plus tomber quand on sort de concert. c'est pas gentil, ca ? extreme mais delicat aussi.
il semble que j'ai perdu tres vite le sens que je n'aimais pas (je pense que je l'avais peu) : le sens du ridicule. ici on se moque pas de quelqu'un. on peut rire de quelque chose provoque par quelqu'un, meme involontairement. on rit alors de la situation. mais on ne se moque pas. genre hier le concert finissait avec un type vraiment pas tres doue. mais plein d'energie, qui avait une voix de type dylan, donc fausse et rauque, et qui chantait tres fort. il m'etait personnellement antipathique car evoquait le samouri bourre qui casse tout dans un bar et menace les patrons. comme dans les films. le mec sur de sa place et meprisant, forcement c'est pas sympa. ce qu'il evoquait a jb no marie, c'est le ridicule (nota : je connais trois francaises et pas de pot deux s'appellent marie. l'une est marie la bibliothecaire et l'autre jb no marie, on dira, no etant une forme d'appartenance faible qui peut etre aussi faible que la co-evocation d'apres ce que j'ai compris dans les exemples). personnellement l'agacement oui, que ce type se permette d'etre la a nous crier dessus du haut de son ego ca m'agacait. il lui manquait et l'humilite, et le don. ca fait beaucoup pour un seul homme. mais marie pouffait de rire. je ne comprenais meme pas. je ne percevais pas du tout le ridicule d'un type moche en train de crier comme un con dans son micro. j'arrivais pas le qualifier de ridicule, juste d'agressif.
c'est etrange. d'autant que le sentiment de marie etait partage par jb. alors...
hier encore une humiliation, ca faisait longtemps : un groupe de nouveaux est venu a la calligraphie. ils etaient immediatement dix fois meilleurs que moi, dont c'etait la troisieme fois. j'etais bien sur pas contente du tout. pourtant, c'est pas nouveau que je suis une brele pour tous les arts plastiques sans exception. mais ca fait toujours mal. j'ai cru comprendre que pour me rattraper apres avoir dit que tous les autres etaient mieux que le mien, les profs ont signale que le mien etait plus difficile. hum... merci merci. et puis une prof est passer pour me feliciter sur l'ecriture de mon nom, qui etait devenue bien. enfin, normale pour quelqu'un de japonais. pas beau, juste (enfin !) normal. donc personnellement outrageusement vexee, mais en meme temps pour la premiere fois, j'ai pris du plaisir a tracer les lignes. alors, on ne se refait pas, j'etais contente. autre compliment, manu de l'aikido qui dit "ben pour quelqu'un qui a mal aux hanches, ca va". il faut savoir que les hanches, en aikido, c'est important. normalement ya que ca qui bosse, le reste ca donne la direction.
errata : il semble que le sujet de these de manu est original car il etudie la representation de l'espace entre le jardin et la maison dont je n'ai pas imprime le nom du point de vue des auteurs dans la litterature japonaise. sinon l'etude de ce petit espace pour les architecte, ca a l'air d'etre vraiment ultra banal.
c'etait hier. vendredi a existe aussi. il y a eu aikido il y a eu lectures il y a eu reglement de problemes administratifs et pratiques, il y a eu une soiree incroyable, encore une fois. on a dit qu'on allait a une soiree hip hop reggae en esperant que ce serait moins cata que celle de l'autre fois. et on n'a pas perdu au change. en fait un djay a squatte les platines et la piste avec ses copains et nous a passe, tres discretement, presque une heure de punk. au bout d'un moment on avait tout de meme un peu mal partout a force de danser oh la la. mais pas de pogo. j'ai un peu force guillaume en lui foncant dessus quand on ne pouvait pas faire decemment autrement (pour ceux qui etaient petits quand je l'etais ou juste avant, vous comprendrez), mais personne ne fait ca ici. non non non.
apres guillaume et moi ont joue les snobs, a savoir qu'on a fait les degouttes devant le comportement des gaijins qui debarquaient en prenant toute la place, les filles qui branchaient les mecs avec les epaules a l'air et les bouteilles bue au goulot. surtout, les gaijins etaient tres grands genre hollandais anglais, ce qui ajoute, ici, au fait qu'on les trouvait vraiment vulgaires. c'est dire que j'ai perdu le sens du ridicule mais pas celui du snobisme, tout va bien, la france est encore en moi. et le mepris japonais des choses qui ont une forme differente est un peu entre. c'est si beau le melange culturel.
sinon, mon pere m'a envoye des livres et je vais le vexer en les proposant en don a la bibliotheque. ici, les livres pour francais ne sont pas la ligne editoriale, qui favorise les livres en japonais introduisant a la culture francaise. a part au niveau bedes ou c'est pas mal (je viens de finir le tour au rythme d'une ou deux pas semaine). je ne crois pas que le contemporain francais soit tres suivi. et je remercie les differents donateurs pour certains trucs que je rencontre (genre badinter). alors je me dis que je peux aussi jouer les distributrices de belles ou droles lectures, de l'autre cote du monde. je pense que ca va me donner une sensation de saintete. j'en ai bien besoin avec toutes mes mauvaises pensees, tiens.
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