lundi, janvier 17, 2005
ne pas croire
ne pas croire que j'introspecte vraiment dans ce blog. j'arrete tres vite la vraie confidence car les pensees sont beaucoup moins nettes que ce qu'elles y paraissent. auto-censure de mise a chaque ligne. ce sont des recoins sombres et mesquins qui vous sont evites, surement, ne vous plaignez donc pas.
kyoto reussit l'exploit d'etre laide sous la pluie. je ne m'attendais pas car neige vent soleil, jusque la tout lui allait au teint. mais maintenant on ne voit que les immeubles laids, le son des voitures resonne plus fort. la laideur d'une ville d'angleterre du nord. presque. mais je ne parle pas de manchester qui est aussi la plus belle ville du monde (il y en a tant, comme le plus bel homme, ca ne manque pas).
les japonais font cet effet que je qualifiais d'extreme mais delicat. toujours j'ai du mal a voir a quel moment ils me deviennent humain. dans certaines circonstances je veux dire, car au quotidien, c'est simple de leur attribuer de l'humanite, une conscience telle qu'on attirbue en moyenne a un objet qui envoie des signaux qui nous evoquent des sentiments. on a beau dire qu'ils sont impassibles ces satanes asiatiques, mais je trouve que les japonais expriment beaucoup de sentiments. on ne les comprends pas, mais en general on les voit. et puis parfois, c'est givrant de robotisation (pour moi).
hier, competition de kyudo au temple sanjuusan gendo qui contient mille bouddhas, des dieux monstrueux et une deesse au milieu qui doit bien s'emmerder la pauvre et plein de touristes. plein plein plein, en ce dimanche de competition ultra venteux. la tete des archers, vous aurez compris qu'elle me fait peur. ils sont trop. trop au-dela de l'absence, une concentration qui nie soi et l'autre en meme temps. je les ai filmes un peu, j'ai reconnu que c'est beau ces arcs qui se tendent et ces fleches qui partent, qui vont loin. loin. on n'arrive meme pas a s'imaginer. et se plante toute droite. j'aimeme vu un archer qui donnait l'impression d'etre parkinsonnien. l'arc faisait plein de tressautement. et pourtant la fleche est arrivee. ils sont donc bien concentres.
les habits sont beaux, les filles colorees et les mecs en noir, noir et blanc pour les plus gais. mais ce flip de negation - ca fascine plein de gens ce degre de concentration. moi ca me va quand il y a un individu ou deux ou dix, mais 1000 qui se succedent et tirent sur une cible a la file, toujours cette tete de rien n'existe et je ne suis meme pas la, tiens vous me voyez meme pas. je n'aime pas. je n'aime pas.
c'est un peu comme leurs cours de kendo. les premieres fois je me suis dit "quelle energie" et puis plus ca va et plus je suis contente de ne pas voir la tete de celui qui hurle en attaquant, les seules tetes sont celles de ceux qui sortent de la salle en se tenant le coude, en general d'une sale couleur violette. ils crient vraiment fort. je sais que c'est ca le jeu, mais en ce moment, ca ne me va plus.
je trouve que l'aikido cherche moins loin dans les replis de l'agressivite.
je suis de moins en moins persuadee qu'il faille, comme systeme, genere cette agressivite avant de la canaliser.
car c'est de la negation.
enfin, c'est aujourd'hui l'humeur.
les filles sont quand meme bizarrement fagottees, on dirait qu'elles sont enceintes, avec un gros renflement sur le devant et les hanches. elles mettent une epaisseur de cuir qui protege les nichons. c'est vrai que quand on regarde le lacher de l'arc, on se dit qu'il ne faut pas se rater car le nez doit pouvoir etre coupe net.
les ramasseurs de balles ne sortent que quand tout est fini et ils sont jaune tres vif. on comprend asse vite la couleur vive des gens qui trainent autour des tireurs, effectivement, car les fleches vont vite.
dans le temples, des explications historiques racontent les exploits sportifs (je n'arrive pas a dire autre chose pour le qualifier) d'un archer d'il y a 500 ans. je ne me demande plus pourquoi tout le monde me parle de zidane. ils sont meme un peu "incroyable mais vrai", des fois. ce type a tire 15000 fleches d'affilee, une toute les 9 secondes, sans dormir pendant plusieurs jours (ni faire pipi je suppose). on loue sa force de volonte. bien sur ceci est un fait historique, on en rigole pas.
je commence a craquer sur les chichis de ce type et la religiosite tout le temps. hier ca m'a gavee. gavee les surhommes avec leur bras a l'air pour tirer alors qu'on se pele le cul. gavee du pretre en violet qui m'envoie de l'encens dans la gueule et je ne sais quoi avec son goupillon quand je passe et je mets surement pas d'argent parce que je ne veux pas de sa benediction. gavee les pretres en train de chanter mmm mmm mm devant le grand bouddha qui est beau, lui bon sang, mais a quoi ca sert de faire encore les cons a engraisser des pretres, mais arretez les mecs, ca suffit.
comme on peut constater, en fonction de la fatigue, je suis plus ou moins receptive a leurs trucs gnian gnian. et remercie mes ancetres de nous avoir en partie debarasser de ces ceremoniaux aberrants, meme si soyons francs on n'a pas tout gagne au change. une rave party a aussi des aspects affligeants. et puis on a aussi la fete de jeanne d'arc a orleans. le truc, c'est que la fete de jeanne d'arc, a kyoto, c'est chaque week-end quelque part. et comme une conne j'y vais, alors je vois les beaufs locaux, et je suis decue parce que je croyais qu'au japon il n'y avait pas de beaufs. je suis une imbecile heureuse.
sinon, madame badinter me permet de me rendre compte que je suis un pur produit de mon epoque, qui fait subir a son mec la grande liberte contemporaine des femmes. nous autres pouvons imposer a notre conjoint que nous ne souhaitons pas necessairement nous reproduire - enfin genre je ne sais pas je vais reflechir je te dirai ce que j'en pense mon cheri - et que les mecs se sentent un peu agresses a un niveau tres profond dans leur animalite - humanite - je ne sais ou mais profond. j'en ai surement parle deja puisqu'il s'agit d'un sujet qui me pose des questions. j'avais constate que c'etait une violence par la reaction du conjoint, alors que je n'y avais meme pas pense avant. ca me semblait naturel le droit de disposer de son corps, et madame b. me rappelle que je suis juste un cas sociologique, ce qu'on imagine toujours rarement car notre ego trop gros nous fait oublier les circonstances historiques qui nous font exister.
idem, mon pere me fait lire un livre d'une fille francaise emigree au japon et presque on aurait le meme style d'ecriture. son livre est une sorte de blog en papier. on appelera ca un journal.
un fait sociologique, la ?
kyoto reussit l'exploit d'etre laide sous la pluie. je ne m'attendais pas car neige vent soleil, jusque la tout lui allait au teint. mais maintenant on ne voit que les immeubles laids, le son des voitures resonne plus fort. la laideur d'une ville d'angleterre du nord. presque. mais je ne parle pas de manchester qui est aussi la plus belle ville du monde (il y en a tant, comme le plus bel homme, ca ne manque pas).
les japonais font cet effet que je qualifiais d'extreme mais delicat. toujours j'ai du mal a voir a quel moment ils me deviennent humain. dans certaines circonstances je veux dire, car au quotidien, c'est simple de leur attribuer de l'humanite, une conscience telle qu'on attirbue en moyenne a un objet qui envoie des signaux qui nous evoquent des sentiments. on a beau dire qu'ils sont impassibles ces satanes asiatiques, mais je trouve que les japonais expriment beaucoup de sentiments. on ne les comprends pas, mais en general on les voit. et puis parfois, c'est givrant de robotisation (pour moi).
hier, competition de kyudo au temple sanjuusan gendo qui contient mille bouddhas, des dieux monstrueux et une deesse au milieu qui doit bien s'emmerder la pauvre et plein de touristes. plein plein plein, en ce dimanche de competition ultra venteux. la tete des archers, vous aurez compris qu'elle me fait peur. ils sont trop. trop au-dela de l'absence, une concentration qui nie soi et l'autre en meme temps. je les ai filmes un peu, j'ai reconnu que c'est beau ces arcs qui se tendent et ces fleches qui partent, qui vont loin. loin. on n'arrive meme pas a s'imaginer. et se plante toute droite. j'aimeme vu un archer qui donnait l'impression d'etre parkinsonnien. l'arc faisait plein de tressautement. et pourtant la fleche est arrivee. ils sont donc bien concentres.
les habits sont beaux, les filles colorees et les mecs en noir, noir et blanc pour les plus gais. mais ce flip de negation - ca fascine plein de gens ce degre de concentration. moi ca me va quand il y a un individu ou deux ou dix, mais 1000 qui se succedent et tirent sur une cible a la file, toujours cette tete de rien n'existe et je ne suis meme pas la, tiens vous me voyez meme pas. je n'aime pas. je n'aime pas.
c'est un peu comme leurs cours de kendo. les premieres fois je me suis dit "quelle energie" et puis plus ca va et plus je suis contente de ne pas voir la tete de celui qui hurle en attaquant, les seules tetes sont celles de ceux qui sortent de la salle en se tenant le coude, en general d'une sale couleur violette. ils crient vraiment fort. je sais que c'est ca le jeu, mais en ce moment, ca ne me va plus.
je trouve que l'aikido cherche moins loin dans les replis de l'agressivite.
je suis de moins en moins persuadee qu'il faille, comme systeme, genere cette agressivite avant de la canaliser.
car c'est de la negation.
enfin, c'est aujourd'hui l'humeur.
les filles sont quand meme bizarrement fagottees, on dirait qu'elles sont enceintes, avec un gros renflement sur le devant et les hanches. elles mettent une epaisseur de cuir qui protege les nichons. c'est vrai que quand on regarde le lacher de l'arc, on se dit qu'il ne faut pas se rater car le nez doit pouvoir etre coupe net.
les ramasseurs de balles ne sortent que quand tout est fini et ils sont jaune tres vif. on comprend asse vite la couleur vive des gens qui trainent autour des tireurs, effectivement, car les fleches vont vite.
dans le temples, des explications historiques racontent les exploits sportifs (je n'arrive pas a dire autre chose pour le qualifier) d'un archer d'il y a 500 ans. je ne me demande plus pourquoi tout le monde me parle de zidane. ils sont meme un peu "incroyable mais vrai", des fois. ce type a tire 15000 fleches d'affilee, une toute les 9 secondes, sans dormir pendant plusieurs jours (ni faire pipi je suppose). on loue sa force de volonte. bien sur ceci est un fait historique, on en rigole pas.
je commence a craquer sur les chichis de ce type et la religiosite tout le temps. hier ca m'a gavee. gavee les surhommes avec leur bras a l'air pour tirer alors qu'on se pele le cul. gavee du pretre en violet qui m'envoie de l'encens dans la gueule et je ne sais quoi avec son goupillon quand je passe et je mets surement pas d'argent parce que je ne veux pas de sa benediction. gavee les pretres en train de chanter mmm mmm mm devant le grand bouddha qui est beau, lui bon sang, mais a quoi ca sert de faire encore les cons a engraisser des pretres, mais arretez les mecs, ca suffit.
comme on peut constater, en fonction de la fatigue, je suis plus ou moins receptive a leurs trucs gnian gnian. et remercie mes ancetres de nous avoir en partie debarasser de ces ceremoniaux aberrants, meme si soyons francs on n'a pas tout gagne au change. une rave party a aussi des aspects affligeants. et puis on a aussi la fete de jeanne d'arc a orleans. le truc, c'est que la fete de jeanne d'arc, a kyoto, c'est chaque week-end quelque part. et comme une conne j'y vais, alors je vois les beaufs locaux, et je suis decue parce que je croyais qu'au japon il n'y avait pas de beaufs. je suis une imbecile heureuse.
sinon, madame badinter me permet de me rendre compte que je suis un pur produit de mon epoque, qui fait subir a son mec la grande liberte contemporaine des femmes. nous autres pouvons imposer a notre conjoint que nous ne souhaitons pas necessairement nous reproduire - enfin genre je ne sais pas je vais reflechir je te dirai ce que j'en pense mon cheri - et que les mecs se sentent un peu agresses a un niveau tres profond dans leur animalite - humanite - je ne sais ou mais profond. j'en ai surement parle deja puisqu'il s'agit d'un sujet qui me pose des questions. j'avais constate que c'etait une violence par la reaction du conjoint, alors que je n'y avais meme pas pense avant. ca me semblait naturel le droit de disposer de son corps, et madame b. me rappelle que je suis juste un cas sociologique, ce qu'on imagine toujours rarement car notre ego trop gros nous fait oublier les circonstances historiques qui nous font exister.
idem, mon pere me fait lire un livre d'une fille francaise emigree au japon et presque on aurait le meme style d'ecriture. son livre est une sorte de blog en papier. on appelera ca un journal.
un fait sociologique, la ?
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