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vendredi, janvier 28, 2005

on s'etonne chaque jour de voir (je sais je l'ai deja dit) comme la memoire est volatile. quatre jours a tokyo et je ne me souviens plus des belles choses qui ont croise mon regard - heureusement j'ai pris du papier aussi.
je me souviens de : les messieurs fatigues du train de retour, jeudi soir. dans le shinkansen, ils sont tous en cravate et pingouins en noirs, avec leur petit bento, et leur bouteille de biere. ou leur petit sake pas cher. ca pue le poisson pendant la premiere demi-heure de train, puis ca dort. car le japonais dort dans les transports quand il ne lit pas ou ne triture pas son telephone portable. parler est rare, pas impossible, rare. ambiance ultra deprimante parce que l'on voit ces messieurs rentrer du travail dans l'equivalent du train de banlieue, mais c'est le tgv et j'ai cru comprendre que le trajet journalier par tete de pipe, national average, dure plus longtemps que celui des parisiens, notre record national de loin. c'est que les mecs puisque les femmes ne travaillent pas ou peu, ou moins en tout cas (et je commence a comprendre leur strategie en terme d'usage de leur temps - est-ce que consommateur c'est pas mieux que producteur dans ce pays). tristoune. il y a l'alcool triste, donc, au japon, des mecs qui ne savent pas communiquer avec leur famille et vont dans des boites louches pour se biturer allegremment. la femme du collegue francais de tokyo, qui lui disait qu'elle pouvait travailler maintenant qu'ils sont de retour au japon, a dit que non non, ca va. donc c'est quand meme pas un truc sur lequel elles fightent a fond, les femmes a la maison locales. c'est different. ca me rappelle un peu les filles de la classe en terminale qui voulaient faire des etudes brillantes pour se trouver un mec brillant pour se marier brillamment et rester a elever leurs enfants a la maison, mais bien payees a la maison. elles faisaient des rallyes pendant l'adolescence, c'est orleans - olivet, just for you.

a tokyo il y a moins de bonnets. de couvre-chef en general, alors qu'ils sont si presents dans ma petite ville de province paumee. c'est dommage car le japonais porte aussi bien le chapeau que les dread-locks. et la japonaise n'est pas mal non plus avec un truc sur la tete.

a tokyo il y a shinjuku qui tue plus de neurones a l'heure que le sake. ca fatiiiigue. meme si j'avais deja la fatigue en moi et que je ne peux blamer integralement l'environnement, je note que c'est plus agite que le printemps en periode de soldes.

il y a de la junk-food encore pire que chez nous, plus gras, plus laids. les francais continuaient a me dire "ils mangent moins gras" mais seulement des francais arrives en meme temps que moi (donc qui savent aussi peu) et qui ont envie de colporter des mythes. les vieux mangent moins gras, je veux bien. en dessous de 30-40 ans, c'est pas clair, d'ailleurs les surcharges sont PARTOUT a tokyo. plus que chez nous. plus qu'a marseille, meme, j'ai trouve. ca m'a vraiment impressionnee tous ces gros japonais. la sociologue specialiste de la bouffe de la maison franco-japonaise m'a montre les manuels d'education a la nourriture que le gouvernement ressent le besoin de diffuser. ca doit pas aller si bien que ca la bouffe pas grasse (les deux qui connaissent le japon des 20 dernieres annees sont hallucines des transformations). et aussi : de moins en moins de riz mange, a ce que je comprends. un drame. le riz, sacre, symbole national, deja il est plus blanc immacule, en plus il est plus la.
il m'a semble que les gens parlaient differemment de cheux nous. c'est sur qu'ils ont pas le meme accent. mais la je dis : "il m'a semble". je l'aurais donc entendu :)

la jsps qui nous donne de l'argent nous a loge dans un x etoiles en face du palais imperial et nous a fait visite des villes avec des grands bouddah en bronze, donne a manger. j'ai zappe une des excursions car il n'est pas raisonnable de rester trois jours enfermee avec les memes expatries. meme si la bouffe est delicieuse. quand on leur demande pourquoi ils nous donnent autant d'argent et pourquoi ils ont si envie d'echanges avec l'etranger, on a droit a un blanc. ce qui aide vraiment pour connaitre sa propre mission dans un pays. deja le cnrs ne dit jamais ce qu'il attend, la jsps ne dit rien (surtout que les sous-fifre qu'on a croise ne savent surement pas, sincerement), je commence a me demander si quelqu'un quelque part sait qu'est-ce que je suis censee faire. bon, je pourrais ne pas faire partie du chateau, donc je me plains pas trop, l'argent est un liquide bon a prendre. juste certains jours, quand on ne se sent pas directement en contact avec la societe civile, avec qui on communiquera surement tres facilement 40 ans apres notre mort comme pas mal de chercheurs, on a tendance a faire pppppffffff.
mais j'exagere car les francais ont trouve mon projet de recherche interessant. tout le monde est content de cette histoire de marche direct super developpe pour les consommateurs - producteurs de bio japonais. genre les petits paniers qu'on a chez nous et qui nous attendent dans les lieux branches chaque semaine, mais avec en gros 100 fois plus de membres impliques - propotionnellement a la population. tres bien organise, avec des associations nationales qui rendent jaloux les americains. ces gens fixent des prix, forment un marche parallele base sur des contrats de long terme. ceusses qui me connaissent un peu savent que ca me plait, ca....
sinon qu'on le croit ou non je suis pote avec un trader qui bosse a tokyo et qui est habille comme un pingouin tokyoite (un aikidoka). moi, pote avec un mec qui bosse dans la finance, on aura tout vu.
sinon j'ai bien ramene mes cadeaux de voyage, des gateaux locaux pour tout le monde - labo, aikido, prof de japonais. c'est cooloo. j'aime toujours autant faire les cadeaux, je ne sais pas si je vais me lasser dans l'annee.
sinon, on sous-estime souvent les merites du chauffage dans une piece. l'hotel x etoiles a l'avantage de proposer a ses usagers un petit chauffage personnel qui m'a permi de suer toute la nuit. ahhhh le luxe !
finalement, j'ai achete deux hakamas pour mon sensei - marc le montpellierain. j'avais pour initiale instruction de juste payer, puis potentiellement de prendre en charge l'envoi des hakamas qui reviendrait moins cher ainsi. malheureusement, marc avait eu l'imprudence de parler des envois qu vendeur, auparavant, et j'arrivais avec une instruction differente de ses emails. bien sur, je n'ai pas eu acces a ses hakamas, j'ai vaguement essaye de justifier un changement de programme, mais sans succes. le type m'a regarde avec cet air vide de celui qui soudain ne comprend plus un seul mot d'anglais. menteur. de depit je m'en suis achete un et je suis tres elegante sur mon tatami. mais j'ai pas mis mon nom parce qu'il fallait attendre une semaine pour faire broder les katakanas. je ferai faire ca en france. je pense que ca sera aussi classe la-bas. chose interessante (pour changer des dernieres lignes) : mon prenom est beaucoup plus laid en kana que mon nom. ca change du francais (pardon papa).
enfin, pour les liens vers d'autres blog (je ne mets pas de lien permanent, mais bon, hein) - un biologiste penchant du cote du sympathique :
http://laurentpelo.blogspot.com/

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