lundi, janvier 03, 2005
pourquoi mais pourquoi ?
La question de la journee c'est pourquoi partir de chez soi.
La france est un pays qui me revulse integralement en ce moment et ou j'ai du mal a fonctionner au dela de relations intimes. le pire semble que pour la plupart des gens si j'en crois les statistiques, a l'exclusion d'ardisson et de ses amis, le monde est a fuir et le repli vers famille/amis necessaire. on fonctionne sur du non-dit et de l'hypocrisie, on a peur du regard des autres et se taire est plus simple que se faire rabrouer en public, car on bafouille toujours quand on dit ce qui semble juste pour soi. et la france est un pays ou le ridicule est sanctionne avant d'avoir pu meme exister.
et je suis ainsi, au milieu d'une societe qui est la mienne, ou je devrais trouver une place, mais qui me semble tourner a vide. et le courage et la generosite me manquent pour agir, faire de la politique, etre dans ma cite et construire des institutions qui garantissent - lieux de paroles, d'enseignement, ce sont les structures de transmission et d'aides auxquelles je pense quand je me demande ce qui est utile - surement je ne connais pas les problemes du droit. j'ai peur de l'echec, du temps perdu, de sentir la morsure sur la main tendue. je ne suis pas mere theresa.
alors je fuis en me disant qu'ailleurs, etre inutile aura sa raison, qu'observer le monde en n'y faisant rien, ce sera plus normal. ne pas etre a sa place est plus agreable que de devoir amenager son espace. pourtant, c'est bien dans le quotidien qu'il faudrait changer, soi-meme ne plus agir a cote de soi, prendre le temps de comprendre les autres, un peu, dire ce que l'on pense quitte a avoir tort et corriger. accepter que certains n'acceptent pas, qu'on prenne sans jamais donner, que l'agressivite sorte sans etre meritee.
ici, tout ce qui concerne la communication humaine est au-dela du naze. alors on se sent capable de communiquer en tant que francais, parce que meme le pire coince a lunettes de la classe sait mieux dire chez nous quand il en a marre de... on se sent dieu de la parole, meme sans savoir prononcer un mot (dire si l'on se permet d'etre con quand on est a l'etranger).
pourquoi partir alors qu'on a tout chez soi. c'est aussi la curiosite qui fait partir car les archetypes voyagent loin et mon image du japon ideelle n'inclut pas l'attente dans les administrations (partout a peu pres aussi insupportable, parfois avec plus de promiscuite comme dans l'angleterre post-tatcherienne, parfois plus de sourires ici et de blagues dans le sud de la france) ou les soirees super nazes de beauf deguisees en petasses et minets comme celle ou j'ai tristement traine le pauvre guillaume hier soir (je ne pouvais pas savoir, c'etait annonce "reggae"). cela n'inclut pas le fait que les japonais si polis ne ramassent jamais les velo tombes par terre (en meme temps ca ne sert qu'a ameliorer l'esthetique, pour le velo lui-meme ca ne change pas grand chose) ou que l'on est nourri pour que dalle dans plein de lieux ou la nourriture est vendue. ca fait sentir la realite de la foule calme et de la haine raciale que j'avais quasiment toujours evitee (peut-etre un eclat, une fois, au cameroun). pourquoi partir ? pour se rendre compte que la calligraphie est une activite que personne ne pratique une fois sorti de l'ecole et que consommer est le pendant du faire aussi ici, finalement. mais que dans la rue les jeunes bourres se revendique du japanese samourai spirit devant les etrangers et que pour moi, tout comme les regards curieux dans le bus, c'est bien la preuve que je suis dans un petit pays qui ne connait rien du monde. mais vraiment rien du tout.
de l'avantage d'avoir eu des colonies florissantes, malgre tout, car le monde est venu a nous.
pourquoi partir alors que ca ne rend meme pas plus serieux dans le travail et qu'on continue a revasser en cherchant des theories vaseuses sur l'humanite ?
La france est un pays qui me revulse integralement en ce moment et ou j'ai du mal a fonctionner au dela de relations intimes. le pire semble que pour la plupart des gens si j'en crois les statistiques, a l'exclusion d'ardisson et de ses amis, le monde est a fuir et le repli vers famille/amis necessaire. on fonctionne sur du non-dit et de l'hypocrisie, on a peur du regard des autres et se taire est plus simple que se faire rabrouer en public, car on bafouille toujours quand on dit ce qui semble juste pour soi. et la france est un pays ou le ridicule est sanctionne avant d'avoir pu meme exister.
et je suis ainsi, au milieu d'une societe qui est la mienne, ou je devrais trouver une place, mais qui me semble tourner a vide. et le courage et la generosite me manquent pour agir, faire de la politique, etre dans ma cite et construire des institutions qui garantissent - lieux de paroles, d'enseignement, ce sont les structures de transmission et d'aides auxquelles je pense quand je me demande ce qui est utile - surement je ne connais pas les problemes du droit. j'ai peur de l'echec, du temps perdu, de sentir la morsure sur la main tendue. je ne suis pas mere theresa.
alors je fuis en me disant qu'ailleurs, etre inutile aura sa raison, qu'observer le monde en n'y faisant rien, ce sera plus normal. ne pas etre a sa place est plus agreable que de devoir amenager son espace. pourtant, c'est bien dans le quotidien qu'il faudrait changer, soi-meme ne plus agir a cote de soi, prendre le temps de comprendre les autres, un peu, dire ce que l'on pense quitte a avoir tort et corriger. accepter que certains n'acceptent pas, qu'on prenne sans jamais donner, que l'agressivite sorte sans etre meritee.
ici, tout ce qui concerne la communication humaine est au-dela du naze. alors on se sent capable de communiquer en tant que francais, parce que meme le pire coince a lunettes de la classe sait mieux dire chez nous quand il en a marre de... on se sent dieu de la parole, meme sans savoir prononcer un mot (dire si l'on se permet d'etre con quand on est a l'etranger).
pourquoi partir alors qu'on a tout chez soi. c'est aussi la curiosite qui fait partir car les archetypes voyagent loin et mon image du japon ideelle n'inclut pas l'attente dans les administrations (partout a peu pres aussi insupportable, parfois avec plus de promiscuite comme dans l'angleterre post-tatcherienne, parfois plus de sourires ici et de blagues dans le sud de la france) ou les soirees super nazes de beauf deguisees en petasses et minets comme celle ou j'ai tristement traine le pauvre guillaume hier soir (je ne pouvais pas savoir, c'etait annonce "reggae"). cela n'inclut pas le fait que les japonais si polis ne ramassent jamais les velo tombes par terre (en meme temps ca ne sert qu'a ameliorer l'esthetique, pour le velo lui-meme ca ne change pas grand chose) ou que l'on est nourri pour que dalle dans plein de lieux ou la nourriture est vendue. ca fait sentir la realite de la foule calme et de la haine raciale que j'avais quasiment toujours evitee (peut-etre un eclat, une fois, au cameroun). pourquoi partir ? pour se rendre compte que la calligraphie est une activite que personne ne pratique une fois sorti de l'ecole et que consommer est le pendant du faire aussi ici, finalement. mais que dans la rue les jeunes bourres se revendique du japanese samourai spirit devant les etrangers et que pour moi, tout comme les regards curieux dans le bus, c'est bien la preuve que je suis dans un petit pays qui ne connait rien du monde. mais vraiment rien du tout.
de l'avantage d'avoir eu des colonies florissantes, malgre tout, car le monde est venu a nous.
pourquoi partir alors que ca ne rend meme pas plus serieux dans le travail et qu'on continue a revasser en cherchant des theories vaseuses sur l'humanite ?
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