samedi, janvier 29, 2005
si d'occasion...
si d'occasion quelqu'un se tourne vers vous et dit "c'est comment le japon ?", ne vous genez pas, repondez "c'est MERVEILLEUX".
c'est-a-dire que.
c'est-a-dire qu'on ne s'attend vraiment jamais a ce qui va arriver, que tout semble impossible et que tout y est drole. le week-end, disons, tout est drole. la semaine, tout est speed, pas de patience, pas de sourire, un peu stress.
mais le week-end, les petites vieilles repetent leur danse folklorique (allemande ? hypothese numero un) a cote de notre salle d'entrainement d'aikido, et ca mettrait en joie un arthritique enrhume. elles mettent de jolies jupes triangulaires de couleurs anciennement vives un peu passees (bulgares ? hypothese numero deux), se maquillent joliment comme des vieilles japonaises qui ont fait ca a la truelle toute leur vie, mais le moment ou tout lache, rien ne va plus. je suis desolee, mais autant le surmaquillage chez les jeunes rend vulgaire, autant chez les vieilles il rend laide. et je refuse de faire une seule concession a ce sujet. elles tournent ensuite en rond, dirigees par un jeune homme - plus jeune qu'elles mais bien plus vieux que moi - au son d'un immonde galimatias musical (je ne suis pas sure qu'on puisse melanger ces mots). ca passe d'un folklore clairement europeen (corse ? hypothese numero trois) a du contemporain assez proche de la danse des canards, mais en anglais americain. tout cela est bon pour leur sante, y'a pas a dire : echauffement, etirement, lever de jambe. c'est tres bon pour notre pratique d'aikido (en france, souvent, on cherche le silence pour la concentration, ici on se concentre au milieu des sons de cor anglais a la fac, et la musique des tres vieilles ou tres jeunes - hip hop a fushimi-ku).
bien sur, l'aikido etait merveilleux, aussi, ce qui aide l'image du pays pour moi, je suis assez facile a contenter finalement. un copain (le senpai) de yoko nous a fait cours. il est a l'aikikai depuis trente ans, et il est fort. oh la la. c'est beau, c'est gentil, et ca faisait roucouler toutes les filles tellement il etait fort et gentil a la fois (il a une bonne soixantaine quand meme). je suis incluse dans les filles, on etait toutes hyper admiratives. tous les jeunes hommes se sont fait un peu peter la tete alors ils etaient plutot fatigues, eux. enfin, pas peter la tete, mais un peu chahuter, quoi. c'est classe de faire trente ans d'aikido... bien sur je n'etais pas fascinee que par ses capacites de chef de meute qui centralise l'interet des femelles, mais plus par la capacite a ne pas etre la quand il me faisait shihonage. je n'ai pas souvenir d'avoir senti quelque chose de cet ordre : un bloc de pierre un peu chaud, tournant doucement a cote de moi, pendant que mon bras s'enroule mysterieusement sur lui-meme jusqu'a me mettre dans une position debile au dos arque, ou je realise enfin que mon attaque de samourai n'est pas un franc succes. le bloc de pierre correspond a la sensation de manu sur les ikio, qui parlait de la rencontre avec un mur. j'ai bien apprecie les petites tapes sur le nez qui ne font pas mal du tout du tout du tout, parfaitement a la bonne vitesse et au bon moment - quoiqu'elle signifie un leger echec (niveau poum tu es mort) pour celui qui subit, c'etait forcement vraiment classe...
c'est-a-dire que.
c'est-a-dire qu'on ne s'attend vraiment jamais a ce qui va arriver, que tout semble impossible et que tout y est drole. le week-end, disons, tout est drole. la semaine, tout est speed, pas de patience, pas de sourire, un peu stress.
mais le week-end, les petites vieilles repetent leur danse folklorique (allemande ? hypothese numero un) a cote de notre salle d'entrainement d'aikido, et ca mettrait en joie un arthritique enrhume. elles mettent de jolies jupes triangulaires de couleurs anciennement vives un peu passees (bulgares ? hypothese numero deux), se maquillent joliment comme des vieilles japonaises qui ont fait ca a la truelle toute leur vie, mais le moment ou tout lache, rien ne va plus. je suis desolee, mais autant le surmaquillage chez les jeunes rend vulgaire, autant chez les vieilles il rend laide. et je refuse de faire une seule concession a ce sujet. elles tournent ensuite en rond, dirigees par un jeune homme - plus jeune qu'elles mais bien plus vieux que moi - au son d'un immonde galimatias musical (je ne suis pas sure qu'on puisse melanger ces mots). ca passe d'un folklore clairement europeen (corse ? hypothese numero trois) a du contemporain assez proche de la danse des canards, mais en anglais americain. tout cela est bon pour leur sante, y'a pas a dire : echauffement, etirement, lever de jambe. c'est tres bon pour notre pratique d'aikido (en france, souvent, on cherche le silence pour la concentration, ici on se concentre au milieu des sons de cor anglais a la fac, et la musique des tres vieilles ou tres jeunes - hip hop a fushimi-ku).
bien sur, l'aikido etait merveilleux, aussi, ce qui aide l'image du pays pour moi, je suis assez facile a contenter finalement. un copain (le senpai) de yoko nous a fait cours. il est a l'aikikai depuis trente ans, et il est fort. oh la la. c'est beau, c'est gentil, et ca faisait roucouler toutes les filles tellement il etait fort et gentil a la fois (il a une bonne soixantaine quand meme). je suis incluse dans les filles, on etait toutes hyper admiratives. tous les jeunes hommes se sont fait un peu peter la tete alors ils etaient plutot fatigues, eux. enfin, pas peter la tete, mais un peu chahuter, quoi. c'est classe de faire trente ans d'aikido... bien sur je n'etais pas fascinee que par ses capacites de chef de meute qui centralise l'interet des femelles, mais plus par la capacite a ne pas etre la quand il me faisait shihonage. je n'ai pas souvenir d'avoir senti quelque chose de cet ordre : un bloc de pierre un peu chaud, tournant doucement a cote de moi, pendant que mon bras s'enroule mysterieusement sur lui-meme jusqu'a me mettre dans une position debile au dos arque, ou je realise enfin que mon attaque de samourai n'est pas un franc succes. le bloc de pierre correspond a la sensation de manu sur les ikio, qui parlait de la rencontre avec un mur. j'ai bien apprecie les petites tapes sur le nez qui ne font pas mal du tout du tout du tout, parfaitement a la bonne vitesse et au bon moment - quoiqu'elle signifie un leger echec (niveau poum tu es mort) pour celui qui subit, c'etait forcement vraiment classe...
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