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jeudi, février 10, 2005

les bonbons au navet et gingembre 

c'est au japon qu'on les trouve.
les etudiants qui passent la nuit au labo et qu'on retrouve au petit matin en train de taper leur memoire : seule occasion ou quelqu'un est la avant midi dans ma salle commune.
ce matin, la fievre est encore la et me dit "tu ris, tu ris, mais mefie-toi de ce que complote l'homme aux champignons noirs".
et les circonstances de la vie font resonner de nouveau la solitude extreme que je suis venue chercher ici. "on ne peut compter sur personne" et c'est tant mieux, car l'intrication des liens sociaux est insoutenable, une vie engluee d'obligations et de sourires, de reponses et d'anecdotes, alors que le reve, finalement, est la non-existence pour quiconque et meme pas pour soi.
quoi que je fasse, je suis toujours avec des gens, des "potes", dans le partage du temps, l'activite commune. c'est la malediction qui me colle a la peau, ca sort de moi sans que je le demande. j'y etais si peu douee enfant que j'avais pris gout a n'etre pour personne, tout decouvrir seule, encore plus me tromper et vivre en un univers d'hommes aux champignons noirs, sans logique ni raison, un reve a cote du quotidien. mais meme dans un pays lointain, sans langue, mon temps est socialise.
malediction.
toujours sans raconter le japon, car finalement, il n'y a rien a raconter que des portes rouges orangees shinto, et les toits aux tuiles bleues arondies sur le devant, l'odeur de cannelle ou d'encens, les feuilles des arbres, la douceur des gestes des passants, folie etrange qui cache la durete des rapports humains, l'empathie absente et la froideur des batiments.

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