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dimanche, avril 03, 2005

festouille 

une nouvelle fête appartementale. 25 personnes dans mes petites pièces et mon balcon de fumeurs (incroyable différence olfactive entre des fêtes avec et sans cigarettes lors du réveil et du nettoyage subséquent). tout le monde a l'air content du champagne foie gras salade de nouilles (j'ai osé) saucisson (ca part aussi vite que chez nous) fromages gateaux rice balls (un peu de local). échec à la tapenade. des cadeaux dont certains que je ne comprends pas bien (sous-ceinture de kimono pour lesquelles j'ai besoin d'explication, petit tissu à broder ou déjà considéré comme une oeuvre d'art à part entière ?), plein de fleurs qui se tirent la bourre pour être la plus belle, un coup de fil de mon chéri sur skype (c'est un cadeau à la mode en ce moment), de la brandade de morue et du caviar de tomates, des speakers pour ordinateur, un livre japonais pour apprendre le français (où nous tombons d'accord avec des jeunes qui ont visité, que "déclaration de vol" est effectivement une base essentielle à la communication avec les autorités), un gewurztraminer, un côte de blaye, deux bouteilles de bon sake, un verre à sake très joli dans sa coque de protection en osier tressé à emmener partout (merci les amis pour le soutien dans mon effort de guerre contre l'alcoolisme), un bracelet, puis deux objets essentiels à la survie.
le premier ne marche pas très bien, mais c'est le must à la mode ado à osaka : un petit scanner en forme de stylo qu'on passe doucement sur un dessin, que l'on secoue en l'air et dont les diodes lumineuses reproduisent dans le mouvement le dessin du papier. il marche très très bien pour A. pour les autres dessins, même simples, c'est beaucoup moins net. je me demande qui a eu l'idée d'inventer un truc aussi inutile et d'investir (je pense) pas mal de RetD pour CA.
le labo s'est groupé pour un cadeau, tous les jeunes de ma salle et torii kun, et ils ont délégué murakami san (celui qui va chez le coiffeur une fois par semaine, notre élégant de service) pour me trouver un cadeau. ayant repéré que j'aime bien les chaussures colorées zet bizarres, il a acquis une paire de chaussures à gros orteil. les chaussures qui permettent d'arracher les clous avec les pieds, dit jean-baptiste qui ne peut pas s'empêcher d'être bête. ayant la même forme que les chaussettes de geishas à mettre avec des zori, ce sont à l'origine les godasses de travailleurs de force qui sont conçues ainsi. cécile, avant de partir, a fait le plein de chaussures-bottes-chaussettes de ce type dans un magasin d'habits, où l'on devrait aussi pouvoir trouver les merveilleux pantalons extra-larges en bas qui nous font fantasmer sur les peintres en bâtiment ou les constructeurs de route. la grande question était : peut-on porter ces chaussures extraodinaires au japon sans avoir l'air d'une péquenode en sabots débiles ? la réponse est oui et non : oui mais uniquement ces tous nouveaux modèles décorés avec goût et sortant d'une des boutiques les plus branchées de la ville. donc j'ai mes shoes de printemps, pas très colorées, mais qui compensent bien par leurs petits carreaux noirs sur blanc. le bonheur c'est si simple parfois. mais je ne sais pas bien comment remercier les gens. comment on fait ici ?

note sur des observations qui encore font sentir un peu extérieure à la logique locale.
tous les soirs, on entend dans la rue un cloc-cloc assez caverneux. des gens (homme ou femme) passent avec deux blocs de bois qu'ils cognent l'un contre l'autre. l'interprétation immédiate de guillaume et la mienne, indépendante, était qu'il s'agissait d'un quelconque cérémonial religieux. ce qui est inutile et ridicule est religieux, c'est bien connu en france. asako explique qu'il s'agit en fait de personnes chargées de rappeler les dangers du feu. donc des personnes payées pour signaler qu'il ne faut pas arroser ses murs d'essence (cette hypothèse débile repose sur le fait que nous avons du mal à comprendre quelle méfiance ou regain d'attention peuvent être provoqué dans un cerveau qui perçoit ce son).
beaucoup d'emplois inutiles, beaucoup d'obsession à propos de la sécurité, et au final, toujours cette quantité impressionnante de détails complètement incompréhensibles pour nouzaut'.

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