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jeudi, avril 28, 2005

la megalomanie - et les solutions de rattrapage 

Dans la grande serie "comptez-vous", je propose l'envoi d'un mail a jpjuls: jpjuls-1@yahoo.fr . quand je pense qu'a l'occasion je crois etre capable de comprendre un logiciel. blogger doit etre trop simple pour mon cerveau habitue a sans cesse jongler avec windows.

on pourrait sous-estimer la decision de ne plus aller au club d'aikido de la fac. alors je le dis clairement. c'est tres important comme etape dans ma decouverte du japon. deja je sentais depuis quelques temps que je sentais moins (la repetition est expres) - l'emerveillement commencait a ne plus porter sur le moindre pas pose par une de mes voisines aux genoux montes a l'envers ou le moindre dos de vieux pliable qui pousse une petite voiture. la routine s'installe dans le regard, les papilles, les oreilles. rarement maintenant je m'etonne en ouvrant les yeux ronds de l'innocence. a partir de cette premiere etape, il semble que je commence a voir un peu plus distinctement ce que je veux ou pas au sein de cet environnement, sans tout prendre en bloc comme different donc incomprehensible. j'ai cette mauvaise habitude de faire semblant de vouloir m'integrer, partout ou je vais, et cela passe par suivre des regles qui me semblent celles qui sont raisonnables pour la majorite. la dissidence n'est pas bonne pour les bleus (principe peut-etre faux). je suis a une etape (pour le club de la fac) ou j'estime avoir sincerement joue le jeu, en acceptant qu'on me pose sur le tatami la ou on voulait pour que je decore, qu'on m'ignore ou prenne un air desole quand je venais pratiquer. on est passe au stade de l'ostracisme, ou la seule chose qu'on m'explique sont les moyens de paiement du club. personne ne m'explique par exemple, que mes efforts pour venir trois fois par semaine pour etre "normale" ne servent a rien. dans un club de la fac, il faut s'engager a venir trois fois par semaine ET pendant trois ans, pour etre considere comme un membre du club. sinon un petit rien du tout. au japon, les regles ne sont pas explicitees, comme disait toru ishida mon chef. il faudrait que je sache a l'avance quelles sont les conditions mentales dans lesquelles je suis accueillie, et au bout de x mois personne n'estime interessant de m'expliquer quoi que ce soit. comme je ne toucherai plus un seul ancien (dont j'estime qu'ils peuvent me transmettre les enseignements specifiques de ce club mieux que les debutants, excusez), je n'apprendrai rien ou tres lentement dans une ambiance de merde. je me casse. j'ai mis du temps a en arriver la. comme souvent, j'attends trop longtemps la confirmation que les gens sont des cons. cette croyance aberrante dans la bonne foi de l'humanite.
en tout cas je sens mes resistances a l'acceptation des brimades malgre de le desir d'apprendre les processus locaux. ce que dit miyamoto masao, c'est que la brimade est au centre de l'education japonaise. je les ai acceptees un peu, tout comme je les avais acceptee dans le club de lilou ou ca avait un peu paye quand meme. elles sont legeres, simple exclusion, assez facile a gerer quand on ne comprend rien a se qui se dit. mais s'ils commencent a m'exclure de la pratique doucement et sans a coup, et meme si cela signifie un retour a la normale dans un mois, je n'ai plus de temps a perdre a communiquer. le monde tournera aussi bien sans moi dans ce club.

ritsuko continue a plaindre les pauvres francaises que le mari ne laisse jamais tranquille. le couple etouffe les japonais / ses, qui ont l'habitude de se voir rarement, de ne pas passer tous les repas ensemble. nous autres hallucinons ici de l'inexistence absolue de vie de couple une fois que les enfants sont arrives (les parents se separent pour plus d'un an la nuit, ou la mere dort avec l'enfant) - bien sur il y a des exceptions mais la femme est ici, selon nos criteres, la victime d'une education qui la brime et l'humilie et d'un systeme patriarcal qui l'engonce dans des modes d'etre de dependance. elle s'occupe de facon maladive de ses momes et n'a de liberte que quand son mec lui en accorde un peu. bien sur c'est un regard exterieur qui ne connait rien a rien, et je me souviens donc que c'est le contraire qui est vecu.
mais tout de meme, des copines de ritsuko ont decide de ne pas se marier, acte encore un peu anormal dans le contexte contemporain.
on se perd alors dans les normes et les differences.

au petit matin (6 heures), les rues sont deja pleines de vieux qui nettoient devant chez eux. la responsabilite de l'espace public devant la maison depend des habitants (on a d'ailleurs decide d'instaurer cette regle a marseille, la mesure sera votee la semaine prochaine, je prefere vous prevenir tout de suite pour que vous prepariez votre karcher). dans une bd que possede mon frere pierrot qui ecrit son blog une fois tous les huit mois, ecrite par un auteur de manga pour adultes tres a la mode en ce moment, il y a l'histoire d'un arbre qui va etre coupe car il derange le voisinage en lachant ses feuilles en automne. il est beau et vieux, mais toute la rue se plaint de lui et veut s'en debarasser pour avoir moins de travail. si je ne me trompe, il 'agit de L'orme du Caucase, Jirô Taniguchi, R. Utsumi aux editions casterman dans une serie special-manga.

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