vendredi, mai 13, 2005
la destinée et la chance
il y a certains pays où on n'a pas la même conception de la chance. au bouthan, c'est aujourd'hui qu'est signée le document statuant à l'existence du comité de bassin-versant dans la zone de montagne où travaille françois mon ancien directeur de thèse officieux (noter accessoirement : un genie). parce qu'au bouthan, le 13 est un chiffre porte bonheur, et donc ce vendredi 13 a été choisi spécifiquement pour que le comité ait des chances de bien fonctionner.
dans la langue thai, on dit kaa en fin de phrase quand on est une fille, et crap quand on est un garcon. je me demande si les gens qui regardent le français de l'extérieur trouvent ça aussi drôle que moi les diverses langues asiatiques que je croise. il doit y avoir de quoi se moquer avec le français, mais je n'ai pas les bons yeux pour le voir. c'est vraiment dommage, parce qu'en plus, les détails débiles, c'est là que je les connaîtrais le mieux, a priori.
encore vu des marchés, de la vente. le pays est incroyablement marchand, je me demande si les japonais ne sont pas battus. ici, surtout, on mange beaucoup dans la rue, aux petits restaurants, juste une petite soupe en passant, trois nouilles, et ce à n'importe quelle heure de la journée. la quantité de stands est conséquemment conséquente. et les jus vous attendent partout, frais comme sortis du pis de la vache, de l'orange à la goyave qui se trouve être particulièrement pas bonne, ou la carotte. on mange ici les fruits en ajoutant un peu de piment dessus. je n'ai pas essayé mais ce soir oui.
le marché de nuit à côté du parc de lupini (qui contient plein de "h" dans son écriture sur le plan) est vraiment de plus en plus étonnant. après l'avoir trouvé drôle, j'ai constaté qu'il changeait d'atmosphère en fonction des jours, mais aussi qu'on ne retrouve aucun de ses marchands d'une fois sur l'autre. c'est un marché variable, qui a certainement une périodicité dans les produits proposés, mais apparemment ils remballent tout d'un jour sur l'autre. quel courage.
mais le courage, la capacité de travail, c'est quelque chose qu'on découvre en asie, et dont on ressent d'autant plus le manque ensuite dans notre société mourante. l'europe pue vraiment d'un manque d'imagination et de plaisir dans l'action. le foisonnement qui a été étouffé par notre industrialisation et le formattage des rues par les diverses générations d'urbanistes, on en ressent les manques. c'est épuisant, certes, mais quelle sensation que les gens existent sans question, quel plaisir de voir l'humain qui se rencontre sans cesse et se confronte à l'autre. et le japon, même la thailande, montrent que ce n'est pas qu'une question de pauvreté ou de richesse, comme on pourrait le croire chez nous où les rares marchés populaires proposent des produits franchement bas de gamme à des populations pas très à l'aise. par contre, je ne suis pas sûre que ce type de vie, impliquant beaucoup d'intermédiaires, donc de transports hâitfs, soit vraiment idéale pour l'environnement. la pollution découle en grande partie du transport d'humains et de marchandises entre tous les lieux où ils se rencontrent. et ici, ça pue.
je suis passée très rapidement seulement dans le quartier où les européens vont voir les prostituées. apparemment ici 95% de la prostitution est destinée aux thai, car cest dans la culture que d'aller chez les putes même quand on est marié. je suppose d'ailleurs que comme au cameroun il y a prostitution des mères de familles, donc c'est sympa comme ambiance, monsieur paie une dame pendant que sa femme se fait payer par un monsieur. on rêve un peu sur terre, face aux conventions sociales.
toujours est-il que cécile a du mal à communiquer, parfois, avec les européens qui disent "je m'adapte, si les thai vont chez les putes, moi aussi". mais c'est peut-être parce que souvent, nous autres filles comprenons mal que l'idée de payer pour la relation sexuelle soit vue comme autre chose qu'un gros problème d'ego blessé. ce qui semble être complètement à côté de la plaque.
dans la langue thai, on dit kaa en fin de phrase quand on est une fille, et crap quand on est un garcon. je me demande si les gens qui regardent le français de l'extérieur trouvent ça aussi drôle que moi les diverses langues asiatiques que je croise. il doit y avoir de quoi se moquer avec le français, mais je n'ai pas les bons yeux pour le voir. c'est vraiment dommage, parce qu'en plus, les détails débiles, c'est là que je les connaîtrais le mieux, a priori.
encore vu des marchés, de la vente. le pays est incroyablement marchand, je me demande si les japonais ne sont pas battus. ici, surtout, on mange beaucoup dans la rue, aux petits restaurants, juste une petite soupe en passant, trois nouilles, et ce à n'importe quelle heure de la journée. la quantité de stands est conséquemment conséquente. et les jus vous attendent partout, frais comme sortis du pis de la vache, de l'orange à la goyave qui se trouve être particulièrement pas bonne, ou la carotte. on mange ici les fruits en ajoutant un peu de piment dessus. je n'ai pas essayé mais ce soir oui.
le marché de nuit à côté du parc de lupini (qui contient plein de "h" dans son écriture sur le plan) est vraiment de plus en plus étonnant. après l'avoir trouvé drôle, j'ai constaté qu'il changeait d'atmosphère en fonction des jours, mais aussi qu'on ne retrouve aucun de ses marchands d'une fois sur l'autre. c'est un marché variable, qui a certainement une périodicité dans les produits proposés, mais apparemment ils remballent tout d'un jour sur l'autre. quel courage.
mais le courage, la capacité de travail, c'est quelque chose qu'on découvre en asie, et dont on ressent d'autant plus le manque ensuite dans notre société mourante. l'europe pue vraiment d'un manque d'imagination et de plaisir dans l'action. le foisonnement qui a été étouffé par notre industrialisation et le formattage des rues par les diverses générations d'urbanistes, on en ressent les manques. c'est épuisant, certes, mais quelle sensation que les gens existent sans question, quel plaisir de voir l'humain qui se rencontre sans cesse et se confronte à l'autre. et le japon, même la thailande, montrent que ce n'est pas qu'une question de pauvreté ou de richesse, comme on pourrait le croire chez nous où les rares marchés populaires proposent des produits franchement bas de gamme à des populations pas très à l'aise. par contre, je ne suis pas sûre que ce type de vie, impliquant beaucoup d'intermédiaires, donc de transports hâitfs, soit vraiment idéale pour l'environnement. la pollution découle en grande partie du transport d'humains et de marchandises entre tous les lieux où ils se rencontrent. et ici, ça pue.
je suis passée très rapidement seulement dans le quartier où les européens vont voir les prostituées. apparemment ici 95% de la prostitution est destinée aux thai, car cest dans la culture que d'aller chez les putes même quand on est marié. je suppose d'ailleurs que comme au cameroun il y a prostitution des mères de familles, donc c'est sympa comme ambiance, monsieur paie une dame pendant que sa femme se fait payer par un monsieur. on rêve un peu sur terre, face aux conventions sociales.
toujours est-il que cécile a du mal à communiquer, parfois, avec les européens qui disent "je m'adapte, si les thai vont chez les putes, moi aussi". mais c'est peut-être parce que souvent, nous autres filles comprenons mal que l'idée de payer pour la relation sexuelle soit vue comme autre chose qu'un gros problème d'ego blessé. ce qui semble être complètement à côté de la plaque.
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