dimanche, mai 22, 2005
le voisin de la rue de lorette
rue de lorette, a marseille, un monsieur en bob bleu squatte le bas de mon immeuble toute la journee (sauf les poses pour aller chercher des parts de pizzas rue de la republique) et fait des commentaires sur le temps. il semble un peu perdu loin du bled et ronchonne contre son proprietaire, mais il est tout de meme eminemment sympathique. eh bien, j'ai vu son sosie a cote de chez moi. meme bob, meme demarche un peu raide, meme costume rape. juste une tete un peu plus nippone. legerement. malgre le temps pourri, j'etais soudain rendue a la maison de la-bas.
apres-midi de rencontre de notre nouvelle association europeo-nippone. des japonais qui ont envie de parler francais nous trouve des plans de visite cool. aujourd'hui le paradis des alcooliques, le musee du sake a fushimi, ou est expliquee la fabrication du sake - tres connu et meme remercie par l'empereur - gekkekan (ce qui veut dire laurier). leur petit vin de prunes c'est keke chose. pour l'apero. dommage qu'ils ne sachent vraiment pas faire le fromage ici, parce que tout le reste est plutot bienvenu dans la bouche et l'estomac.
je ne parle pas du nato. adore par tous mes amis mais que je considererai plutot comme une honte nationale si j'etais eux.
le sake se fait a base de riz qu'on rape pour lui faire perdre ses couches superficielle. plus on retire de couche, plus c'est cher (mais pas plus c'est bon, dis le vieux qui nous accompagne, anciennement dans le sake, et qui nous montre son amour des bonnes choses en sautant sur du japfizz - sake-fizz au lieu de gin-fizz - a la boutique du musee). puis on met de la bonne eau. tres neutre en gout. puis on laisse gonfler le riz, puis on le cuit a la vapeur, puis on lui met de la levure, puis on le laisse fermenter. on voit les cuves, on sent la fermentation.
le petit film de presentation nous fait rire par son aspect ultra industriel. en imaginant l'equivalent en france, on voit un vieux vigneron dans une salopette bleue avec sa casquette, en train de remuer a la main son raisin, au fond d'une grange. la, c'est une grande usine et les maitres de la fermentation sont en costard avec de grosses lunettes carrees comme on voit sur tous les vieux salary man. meme les experts gouteurs ne donnent pas envie par leur aspect super aspetise et degouttes de la vie. on voit meme des films d'animations avec la levure qui mange les petites proteines de glucose pour les recracher en alcool. c'est trop serieux (donc trop drole).
le temple d'a cote me permet d'apprendre que (attention point culturel important) : les petits papiers accroches partout dans les temples sont les feuilles que l'on obtient quand on tire au sort une baguette dans les temples, ca je savais, mais pas tous. processus : on secoue la boite, un baton tombe avec un numero, la dame ou le monsieur donne le papier qui correspond, et on trouve un japonais pour le lire pour nous. parfois, c'est dans une encre speciale qu'il faut jeter dans l'eau pour qu'elle apparaisse et qui disparait des que le papier seche (dit benoit qui a une experience immense et une copine japonaise). et alors (dit-il aussi) si le papier annonce une bonne nouvelle, on le garde avec soi. si le papier annonce une mauvaise nouvelle, on le laisse au temple, accroche sur un arbre ou un promontoire destine a cet effet.
d'ou : le plaisir des yeux, c'est les mauvaises nouvelles.
apres-midi de rencontre de notre nouvelle association europeo-nippone. des japonais qui ont envie de parler francais nous trouve des plans de visite cool. aujourd'hui le paradis des alcooliques, le musee du sake a fushimi, ou est expliquee la fabrication du sake - tres connu et meme remercie par l'empereur - gekkekan (ce qui veut dire laurier). leur petit vin de prunes c'est keke chose. pour l'apero. dommage qu'ils ne sachent vraiment pas faire le fromage ici, parce que tout le reste est plutot bienvenu dans la bouche et l'estomac.
je ne parle pas du nato. adore par tous mes amis mais que je considererai plutot comme une honte nationale si j'etais eux.
le sake se fait a base de riz qu'on rape pour lui faire perdre ses couches superficielle. plus on retire de couche, plus c'est cher (mais pas plus c'est bon, dis le vieux qui nous accompagne, anciennement dans le sake, et qui nous montre son amour des bonnes choses en sautant sur du japfizz - sake-fizz au lieu de gin-fizz - a la boutique du musee). puis on met de la bonne eau. tres neutre en gout. puis on laisse gonfler le riz, puis on le cuit a la vapeur, puis on lui met de la levure, puis on le laisse fermenter. on voit les cuves, on sent la fermentation.
le petit film de presentation nous fait rire par son aspect ultra industriel. en imaginant l'equivalent en france, on voit un vieux vigneron dans une salopette bleue avec sa casquette, en train de remuer a la main son raisin, au fond d'une grange. la, c'est une grande usine et les maitres de la fermentation sont en costard avec de grosses lunettes carrees comme on voit sur tous les vieux salary man. meme les experts gouteurs ne donnent pas envie par leur aspect super aspetise et degouttes de la vie. on voit meme des films d'animations avec la levure qui mange les petites proteines de glucose pour les recracher en alcool. c'est trop serieux (donc trop drole).
le temple d'a cote me permet d'apprendre que (attention point culturel important) : les petits papiers accroches partout dans les temples sont les feuilles que l'on obtient quand on tire au sort une baguette dans les temples, ca je savais, mais pas tous. processus : on secoue la boite, un baton tombe avec un numero, la dame ou le monsieur donne le papier qui correspond, et on trouve un japonais pour le lire pour nous. parfois, c'est dans une encre speciale qu'il faut jeter dans l'eau pour qu'elle apparaisse et qui disparait des que le papier seche (dit benoit qui a une experience immense et une copine japonaise). et alors (dit-il aussi) si le papier annonce une bonne nouvelle, on le garde avec soi. si le papier annonce une mauvaise nouvelle, on le laisse au temple, accroche sur un arbre ou un promontoire destine a cet effet.
d'ou : le plaisir des yeux, c'est les mauvaises nouvelles.
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