vendredi, mai 06, 2005
rebondir
c'est toujours difficile de reprendre la plume apres quelques jours d'absence, tout comme il est exasperant de voir combien on perd en japonais quand on ne prononce plus un mot, et combien il est ingrat d'ecrire un blog en ayant du recul par rapport aux evenements. car en quelques jours, il y a deja un bout de digestion des evenements, c'est toujours plus complique d'etre innocent. (surtout quand on ne peut pas s'empecher de tout dissequer, justement ou non, le defaut le plus intimement incorpore dans mon etre, suivi de peu par mes problemes de pieds tordus et tortures). j'hesitais a rediger par jour vecu a leur reelle place dans le blog, mais on ne peut pas ecrire en datant retrospectivement, le point de vue est trop faux. donc c'est aujourd'hui le 6 mai, passage express au boulot et preparation du voyage pour la thailande, ou je raconte mes quelques derniers jours, durant lesquels je suis partie a saku pour le stage de printemps d'endo shihan (gare sakudaira sur la ligne tokyo-nagano du shikansen). auparavant, j'ai vu plastik man sous son nom richie hawkin a osaka, a triangle. (donc ici : teuf et aikido).
soir du 30 avril. j'ai retrouve alex et sa nouvelle cherie tres sympa a la station de metro. nous avons fouille un petit peu pour trouver triangle, qui est en fait installee juste sur le parc triangle dans le quartier de teuf pour lyceens - debut de fac. tres beau quartier festif, qui doit etre un melange entre shibuya (looks delirants qui va du minet decolore maigrichon aux tics un peu tante caricaturale, aux gothicloli un peu rondouillardes (gothic lolita, la minijupe et les dentelles noires qui evoquent nos corbacs des annees 80 avec en cadeau des collants rose et des accessoires brinquebalants sur les portables et les clefs - dark et nunuche, donc)) et roppongi pour la quantite de gaijin qui sortent la dans le but de se taper une petite japonaise pour la nuit.
triangle est une boite tres agreable, pas tres grande, organisee sur trois etages. un etage avec la scene et la dance floor, un etage avec de grand sofa sur lequels tout le monde s'installe en retirant ses chaussures (des panneaux specifient que le chill out n'est pas fait pour dormir mais je m'y suis un peu laissee aller vers les 3 heures) et qui donne sur la salle du dessous, en formant un "u" autour de la scene, d'ou l'on voir bien et on peut aussi un peu se secouer, et finalement un etage superieur qui est payant 2000 de plus (c'est deja 3500 la soiree) et qui est protege par une vitre, surplombant la scene. je ne connais pas ce dernier lieu, les happy few m'ennuient souvent trop pour que je paie pour les frequenter.
bon, la soiree etait une soiree comme les autres, commencant tres house - un dj plutot bon puis un excellent, residents du club, puis un copain a plastik man qui faisait un peu monter la sauce sur de la techno housisante, un canadien. il etait un peu frustrant car il faisait vraiment des effets de montee en nous laissant beaucoup beaucoup sur notre faim. on sentait un vrai potentiel pour faire bouger, mais comme retenu pour ne pas faire d'ombre a la star, j'etais un peu frustree. d'autant qu'a ce moment il y avait presse, toute la population etant arrivee dans le club (il etait vers les 1h30). finalement richie hawkin a fait un set techno tres radicalament techno, et ca tombe mal, j'aime pas trop danser la-dessus. alors on a trouve un petit cafe francais hyper classe avec un serveur fatigue, ouvert jusqu'a cinq heures, et on a ecluse nos cafes, certains assortis de cheese cake. je suis rentree a 7h chez moi (le premier train n'est pas du tout un express, oh la la) pour dormir trois heures dans le but de repartir a saku apres avoir accueilli paul et melanie qui squattaient chez moi quelques jours.
comparativement a la soiree de jeudi soir avec les petits djs locaux, j'ai trouve le son moins adapte a l'individu juliette, mais j'ai bien senti (une fois de plus) combien un bon sound-system permet de profiter plaisamment de la danse sans s'epuiser la tete outrageusement. car le break beat distille a deja voo, plutot bien mixe malgre des defauts de jeunesse, etait tuant au dela de deux heures a force de gresiller nasalement.
1er mai. voyage en train de presque 5 heures. shinkasen pour nagoya (encore une grosse ville), express pour nagano, shinkansen pour saku daira. du retard sur un train, ce qui vaut la remarque car c'est RARE. surement la golden week.
quand j'arrive, j'ai communique largement avec vlad qui a insiste pour venir me chercher avec ariga san. vlad c'est notre russe de l'aikido. arigasan c'est prof super classieux (dont je n'ai toujours pas compris si c'est le prof du dojo de saku ou pas) qui organise toute la bouffe et la gestion du stage hop hop a la baguette. genre de bonhomme grand large d'epaule avec une tete de repris de justice qui me fait bien entendu craquer tellement il a la classe, que ce soit quand il fait sauter les patates au corned-beef pour nourir 50 personnes ou quand il fait une demo d'aikido ou il se fait demonter la tete par une petite fille de 7 ans (sa femme aussi est charmante - pour dire que c'est pas "craquer" vraiment, jute que c'est le heros parfait). il a une cicatrice sur la joue, hyper classe aussi, dont nicolas m'apprend qu'il l'a faite en tombant sur une bouteille de biere, completement bourre, il y a deux mois. c'est ce genre de classe-la (parfois un peu relative). en tout cas, il est sympa et des le depart on sent qu'il est d'une efficacite pour l'organisation qui depasse tout. c'est suffisamment rare de voir cette forme de chefs, sur terre en general et surtout au japon, pour que je reste tres impressionnee.
ce soir-la, je ne dine pas, je me couche a 9h dans le dortoir des filles. j'ai eu le temps d'apprecier la beaute du dojo de saku, maison construite il y a 15 ans, qui contient sur trois etages un grand dortoir en tatami et deux petites pieces, deux terrasses pour etendre le linge, une salle pour laver le linge, deux salles de bains et des toilettes, un bureau d'administration, un dojo de taille correcte, une cuisine separee dans un autre batiment. toutes les pieces servent la nuit a mettre des futons pour faire dormir les 50 personnes entassees dans le lieu. le stage avait commence ce matin-la et j'avais rate une journee.
note : aujourd'hui, le labo est vide, dehors c'est la tempete et la pluie.
soir du 30 avril. j'ai retrouve alex et sa nouvelle cherie tres sympa a la station de metro. nous avons fouille un petit peu pour trouver triangle, qui est en fait installee juste sur le parc triangle dans le quartier de teuf pour lyceens - debut de fac. tres beau quartier festif, qui doit etre un melange entre shibuya (looks delirants qui va du minet decolore maigrichon aux tics un peu tante caricaturale, aux gothicloli un peu rondouillardes (gothic lolita, la minijupe et les dentelles noires qui evoquent nos corbacs des annees 80 avec en cadeau des collants rose et des accessoires brinquebalants sur les portables et les clefs - dark et nunuche, donc)) et roppongi pour la quantite de gaijin qui sortent la dans le but de se taper une petite japonaise pour la nuit.
triangle est une boite tres agreable, pas tres grande, organisee sur trois etages. un etage avec la scene et la dance floor, un etage avec de grand sofa sur lequels tout le monde s'installe en retirant ses chaussures (des panneaux specifient que le chill out n'est pas fait pour dormir mais je m'y suis un peu laissee aller vers les 3 heures) et qui donne sur la salle du dessous, en formant un "u" autour de la scene, d'ou l'on voir bien et on peut aussi un peu se secouer, et finalement un etage superieur qui est payant 2000 de plus (c'est deja 3500 la soiree) et qui est protege par une vitre, surplombant la scene. je ne connais pas ce dernier lieu, les happy few m'ennuient souvent trop pour que je paie pour les frequenter.
bon, la soiree etait une soiree comme les autres, commencant tres house - un dj plutot bon puis un excellent, residents du club, puis un copain a plastik man qui faisait un peu monter la sauce sur de la techno housisante, un canadien. il etait un peu frustrant car il faisait vraiment des effets de montee en nous laissant beaucoup beaucoup sur notre faim. on sentait un vrai potentiel pour faire bouger, mais comme retenu pour ne pas faire d'ombre a la star, j'etais un peu frustree. d'autant qu'a ce moment il y avait presse, toute la population etant arrivee dans le club (il etait vers les 1h30). finalement richie hawkin a fait un set techno tres radicalament techno, et ca tombe mal, j'aime pas trop danser la-dessus. alors on a trouve un petit cafe francais hyper classe avec un serveur fatigue, ouvert jusqu'a cinq heures, et on a ecluse nos cafes, certains assortis de cheese cake. je suis rentree a 7h chez moi (le premier train n'est pas du tout un express, oh la la) pour dormir trois heures dans le but de repartir a saku apres avoir accueilli paul et melanie qui squattaient chez moi quelques jours.
comparativement a la soiree de jeudi soir avec les petits djs locaux, j'ai trouve le son moins adapte a l'individu juliette, mais j'ai bien senti (une fois de plus) combien un bon sound-system permet de profiter plaisamment de la danse sans s'epuiser la tete outrageusement. car le break beat distille a deja voo, plutot bien mixe malgre des defauts de jeunesse, etait tuant au dela de deux heures a force de gresiller nasalement.
1er mai. voyage en train de presque 5 heures. shinkasen pour nagoya (encore une grosse ville), express pour nagano, shinkansen pour saku daira. du retard sur un train, ce qui vaut la remarque car c'est RARE. surement la golden week.
quand j'arrive, j'ai communique largement avec vlad qui a insiste pour venir me chercher avec ariga san. vlad c'est notre russe de l'aikido. arigasan c'est prof super classieux (dont je n'ai toujours pas compris si c'est le prof du dojo de saku ou pas) qui organise toute la bouffe et la gestion du stage hop hop a la baguette. genre de bonhomme grand large d'epaule avec une tete de repris de justice qui me fait bien entendu craquer tellement il a la classe, que ce soit quand il fait sauter les patates au corned-beef pour nourir 50 personnes ou quand il fait une demo d'aikido ou il se fait demonter la tete par une petite fille de 7 ans (sa femme aussi est charmante - pour dire que c'est pas "craquer" vraiment, jute que c'est le heros parfait). il a une cicatrice sur la joue, hyper classe aussi, dont nicolas m'apprend qu'il l'a faite en tombant sur une bouteille de biere, completement bourre, il y a deux mois. c'est ce genre de classe-la (parfois un peu relative). en tout cas, il est sympa et des le depart on sent qu'il est d'une efficacite pour l'organisation qui depasse tout. c'est suffisamment rare de voir cette forme de chefs, sur terre en general et surtout au japon, pour que je reste tres impressionnee.
ce soir-la, je ne dine pas, je me couche a 9h dans le dortoir des filles. j'ai eu le temps d'apprecier la beaute du dojo de saku, maison construite il y a 15 ans, qui contient sur trois etages un grand dortoir en tatami et deux petites pieces, deux terrasses pour etendre le linge, une salle pour laver le linge, deux salles de bains et des toilettes, un bureau d'administration, un dojo de taille correcte, une cuisine separee dans un autre batiment. toutes les pieces servent la nuit a mettre des futons pour faire dormir les 50 personnes entassees dans le lieu. le stage avait commence ce matin-la et j'avais rate une journee.
note : aujourd'hui, le labo est vide, dehors c'est la tempete et la pluie.
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