vendredi, juin 03, 2005
dans la grande salle
nous avons pratique dans la grande salle du budo center, celle qui s'eclaire la nuit et s'emplit des kiais des kendoka (qui en sortent tout rouges). nous sommes aussi sortis rouges car aujourd'hui, jour beni des dieux, il fait chaud. hier pluie et froid. aujourd'hui cagnard et chaud. pas du tout fatigant ces changements. et donc dans cette belle salle j'ai pratique comme une patate, une fois de plus. si c'est pas cool la vie. un peintre viennois de passage a offert une toile faite au bord de la kamogawa a yoko sensei. de l'aquarelle, et des couleurs qui nous etonnaient un peu (coucher de soleil sur les calanques de cassis, plutot) mais un beau boulot figuratif surement bien long a faire.
j'ai ressorti mes notes sur le noh pour ne pas oublier des choses interessantes. je note que la musique est toujours aussi etrange et belle, surtout ces deux bonshommes qui crient puis tapent, crient puis tapent, chacun sur son tambourin. et le heros entre par derriere. on reconnait le personnage principale, a chaque fois apparemment, car il a sur le visage un masque tout petit et trop haut, ici pour nous faire plaisir il a en plus une crete ridicule. dans le deuxieme noh c'est l'acteur qui joue la femme qui etait donc le personnage principal. corps immense petite tete jambes trop courtes deplacements perpendiculaires ou a 45 degre pour les danses. l'angle du masque est ce qui evoque les sentiments du bonhomme. puisqu'on ne voit pas son visage. (ca c'est pas moi qui ai remarque, je repete).
toujours les accessoiristes qui viennent, remettent joliment les habits, apportent / remportent le petit tabouret. quand j'ai fini de danser, je m'assieds. quand j'ai fini de danser, je ferme mon eventail.
et puis nous avons eu le vent quand ils etaient au bord de la mer, ce qui tombait pile. avec les petits papiers accroches sur les bambous de la scene minimalistes et les kimono qui voletaient, le tout eclaire par les braseros : bien beau
et puis il etait interdit de prendre des photos mais les flashs crepitaient sans
cesse.
et nous avons rencontre un gros con. il etait assis sur deux places, et poussait sans cesse akira. akira lui expliqua que TROIS rangees de personnes devaient tenir la, et il dit non non non c'est pas vrai. il poussait akira. il etait tres con et comme punition divine avait des pellicules degoutantes (petite punition). a l'entracte, un des messages etait : faites trois rangs, nous sommes nombreux. alors il s'est pousse.
morale. l'avantage de la recontre avec un gros con japonais sur celle avec un gros con francais : l'autorite et la loi fonctionnent.
hier, je suis retournee au iaido, ou j'ai bouge comme une patate. le pauvre professeur revenu pour me corriger sur ce qu'il m'avait dit la derniere fois a du etre un peu fatigue. mais maintenant je sais qui est mon professeur. on m'a attribuee a kimura sensei, ce qui me permet d'avoir 20% de reduction dans le magasin d'en face (la causalite est un chouilla plus complexe, mais comme je dois acheter un iai et hesite sur des prix du simple au double, ca peut avoir un sens).
le premier jour, personne n'est venu me voir, sauf le prof de mes copains les espagnols, suwagaru je crois. le second jour, un type s'est occupe de moi tout le temps. la troisieme fois, le prof des espagnols et le prof en blanc sont passes pour corriger des choses differentes qui m'ont donne mal a la tete. c'est ce jour-la que l'organisateur a ecrit mon nom sur un bout de papier qu'on a accroche sur l'avant de mon keikogi pour qu'on sache qui je suis, ce qui leur permet de dire bonjour maintenant. hier, personne ne venait me voir sauf une fois le monsieur en blanc tres tres sympathique dont je vais bien finir par apprendre le nom, et qui a corrige les memes choses que la fois d'avant plus un truc sur la coupe. j'ai finalement decide de me mettre face au miroir pour comprendre quelque chose au mouvement, mais c'etait deja pris, alors un prof m'a dit de m'entrainer. je lui ai dit que je voulais un miroir parce que j'etais trop nulle, alors il m'a confie a un anglais plus ancien. mais entre temps j'avais decouvert que mon enseignant c'est kimura sensei. ce qui est une info que je n'aurais pas inferree toute seule, puisqu'il ne m'a encore jamais parle ni corrigee.
je pense que, tout comme au club de la fac en aikido, le probleme n'est pas seulement mon incomprehension du japonais. il y a une demi-tonne de non-dits qui s'elucident tout doucement (on a ca aussi en france, mais un peu moins flou quand meme). ca me fait quand meme rire d'etre une forme de paquet qu'on se refile d'un prof a l'autre, me regardant parfois dans le style "euh... kesske j'en fais de ca...?".
et le prof qui s'est occupe de moi la derniere fois enseigne a fushimi la ou on fait l'aikido. il m'en a parle quand je lui ai dit bonjour, l'air hyper rejoui, puis soudain a interrompu la conversation, c'etait fini.
tout cela recommence a etre bien etrange.
par contre, je suis dans la phase universaliste, fascinee qu'il y ait tant de points communs entre les japonais et nous. c'est vrai, ils parlent de joie, de tristesse, de grand, de petit, de bon, de mauvais, de vert, de rouge, d'elegant, de mal fagotte, de courageux, de pleutre, .... meme si les limites sont un peu decalees et l'attribution de qualificatif se fait de facon un peu differente, ca reste de la classification, de la caracterisation, de l'articulation. donc c'est pareil.
non ?
j'ai ressorti mes notes sur le noh pour ne pas oublier des choses interessantes. je note que la musique est toujours aussi etrange et belle, surtout ces deux bonshommes qui crient puis tapent, crient puis tapent, chacun sur son tambourin. et le heros entre par derriere. on reconnait le personnage principale, a chaque fois apparemment, car il a sur le visage un masque tout petit et trop haut, ici pour nous faire plaisir il a en plus une crete ridicule. dans le deuxieme noh c'est l'acteur qui joue la femme qui etait donc le personnage principal. corps immense petite tete jambes trop courtes deplacements perpendiculaires ou a 45 degre pour les danses. l'angle du masque est ce qui evoque les sentiments du bonhomme. puisqu'on ne voit pas son visage. (ca c'est pas moi qui ai remarque, je repete).
toujours les accessoiristes qui viennent, remettent joliment les habits, apportent / remportent le petit tabouret. quand j'ai fini de danser, je m'assieds. quand j'ai fini de danser, je ferme mon eventail.
et puis nous avons eu le vent quand ils etaient au bord de la mer, ce qui tombait pile. avec les petits papiers accroches sur les bambous de la scene minimalistes et les kimono qui voletaient, le tout eclaire par les braseros : bien beau
et puis il etait interdit de prendre des photos mais les flashs crepitaient sans
cesse.
et nous avons rencontre un gros con. il etait assis sur deux places, et poussait sans cesse akira. akira lui expliqua que TROIS rangees de personnes devaient tenir la, et il dit non non non c'est pas vrai. il poussait akira. il etait tres con et comme punition divine avait des pellicules degoutantes (petite punition). a l'entracte, un des messages etait : faites trois rangs, nous sommes nombreux. alors il s'est pousse.
morale. l'avantage de la recontre avec un gros con japonais sur celle avec un gros con francais : l'autorite et la loi fonctionnent.
hier, je suis retournee au iaido, ou j'ai bouge comme une patate. le pauvre professeur revenu pour me corriger sur ce qu'il m'avait dit la derniere fois a du etre un peu fatigue. mais maintenant je sais qui est mon professeur. on m'a attribuee a kimura sensei, ce qui me permet d'avoir 20% de reduction dans le magasin d'en face (la causalite est un chouilla plus complexe, mais comme je dois acheter un iai et hesite sur des prix du simple au double, ca peut avoir un sens).
le premier jour, personne n'est venu me voir, sauf le prof de mes copains les espagnols, suwagaru je crois. le second jour, un type s'est occupe de moi tout le temps. la troisieme fois, le prof des espagnols et le prof en blanc sont passes pour corriger des choses differentes qui m'ont donne mal a la tete. c'est ce jour-la que l'organisateur a ecrit mon nom sur un bout de papier qu'on a accroche sur l'avant de mon keikogi pour qu'on sache qui je suis, ce qui leur permet de dire bonjour maintenant. hier, personne ne venait me voir sauf une fois le monsieur en blanc tres tres sympathique dont je vais bien finir par apprendre le nom, et qui a corrige les memes choses que la fois d'avant plus un truc sur la coupe. j'ai finalement decide de me mettre face au miroir pour comprendre quelque chose au mouvement, mais c'etait deja pris, alors un prof m'a dit de m'entrainer. je lui ai dit que je voulais un miroir parce que j'etais trop nulle, alors il m'a confie a un anglais plus ancien. mais entre temps j'avais decouvert que mon enseignant c'est kimura sensei. ce qui est une info que je n'aurais pas inferree toute seule, puisqu'il ne m'a encore jamais parle ni corrigee.
je pense que, tout comme au club de la fac en aikido, le probleme n'est pas seulement mon incomprehension du japonais. il y a une demi-tonne de non-dits qui s'elucident tout doucement (on a ca aussi en france, mais un peu moins flou quand meme). ca me fait quand meme rire d'etre une forme de paquet qu'on se refile d'un prof a l'autre, me regardant parfois dans le style "euh... kesske j'en fais de ca...?".
et le prof qui s'est occupe de moi la derniere fois enseigne a fushimi la ou on fait l'aikido. il m'en a parle quand je lui ai dit bonjour, l'air hyper rejoui, puis soudain a interrompu la conversation, c'etait fini.
tout cela recommence a etre bien etrange.
par contre, je suis dans la phase universaliste, fascinee qu'il y ait tant de points communs entre les japonais et nous. c'est vrai, ils parlent de joie, de tristesse, de grand, de petit, de bon, de mauvais, de vert, de rouge, d'elegant, de mal fagotte, de courageux, de pleutre, .... meme si les limites sont un peu decalees et l'attribution de qualificatif se fait de facon un peu differente, ca reste de la classification, de la caracterisation, de l'articulation. donc c'est pareil.
non ?
Comments:
Enregistrer un commentaire