vendredi, juin 24, 2005
rendre justice a....
je sais que je suis sans cesse de mauvaise foi sur ce blog, avec vision limitee et incapacite a prendre du recul. donc je m'excuse pour le fan de "ring" qui m'ecrit - maki pour le citer - je dois admettre que je suis restee a attendre la fin tandis que les autres commencaient a faire la fete dans la piece a cote (celle ou courraient gokiburi, araignees et moustiques voraces et ou j'ai fini par m'endormir au milieu de leur conversation dans une langue etrange). donc c'est un film d'horreur degueu mais interessant. mais degueu quand meme, je pense surtout pour des gamins avec de l'eau vaseuse qui degouline, des morts defigures,...
aujourd'hui le projet de journee est chargee. deja, j'ai faute en retournant a l'aikido, mais j'avais trop besoin, et pour l'instant les consquences ne sont pas nefastes. mais je me mefie de mon pied toujours au meme point. j'ai dejeune avec le chef qui m'a explique son superbe projet de collaboration interculturelle ou il veut impliquer des chercheurs europeens, en commencant par des gens capables de fournir des plateformes de collaboration efficaces avec traducteurs integres, avec le maximum de langues. il est persuade que les europeens sont super forts en theorie sur la collaboration interculturelle, vu qu'ils font l'europe avec plein de langues differentes. alors je lui ai dit que bof, tout est en anglais et les projets europeens c'est le joyeux bordel, mais rien ne le fera demordre de l'idee qu'on est de toute facon meilleurs que les americains. il dit que les americains considerent la "culture asiatique" et ne font pas la difference entre un chinois et un japonais, et que si ce n'est pas genant en soi, pour un specialiste de la collaboration interculturelle, ca montre qu'il ne rentre pas vraiment dans les details. aussi, il me suggere tres fortement d'insister pour que le projet de conference qu'on lance en ce moment integre REELLEMENT l'asie. en fait (ca j'avais deja remarque et on m'avait fait remarquer), l'association asiatique dans notre discipline n'inclut pas un seul etranger au japon, et au japon, il est representatif d'un groupe de travail. il me suggere de faire un travail de fond mais doux pour changer la composition du PC et mettre au moins un australien et un chinois si on veut que le boulot ait une chance de faire une vraie conference. je decouvre soudain que ce boulot n'a rien d'une sinecure et qu'il va en plus falloir etre diplomate (parce que bien sur il a parfaitement raison, ca m'avait etonne mais ca me semblait pas mon boulot de le faire, et puis si personne ne signale que c'est pas terrible, c'est sur que ca va pas avancer... bref... c'est complique la vie).
ensuite, on est alle avec guillaume au sakyoku ward office pour declarer nos revenus qu'on n'a pas, pour payer moins de secu et pour ne plus etre hors la loi. nous avions prevu une bonne heure de parlementation car le site de la jsps qui nous finance (sous la forme d'une bourse non imposable) signale tous les ennuis auxquels ont ete expose les precedents stagiaires. non seulement on n'a pas attendu, mais on s'est pas fait engueule pour notre retard ni pour avoir perdu la feuille de declaration. en cinq minutes et trois croix dans des cases, trois kanji, c'etait regle. j'ai fait un cadeau a la copine qui nous a accompagnes, mais elle trouvait qu'elle avait pas fait beaucoup (alors que nous, on pense que c'est quand meme elle qui a demande pile le bon service).
ensuite j'ai montre le temple dans la montagne au prof de butoh. il m'a explique que c'est un temple de la religion si minoritaire que je ne trouve rien sur internet, et qui s'interesse aux differents dieux de la nature. c'est dedie au dieu du tonerre (et du feu ?) avec une special dedicace a la deesse de l'art, celle qui a une guitare. ken a admis que vraiment c'etait un endroit tres charge en energie. il y a meme une vieille maison dans les arbres et de quoi se baigner dans une cascade qui recueille l'eau d'une petite riviere, pour les moines. pas loin, on a trouve un restau qui est haut (donc il faut souffrir pour y arriver) mais qui vaut son pesant de cacahuetes en terme d'atmosphere. je pense que ken est le genre de reveur qui connait tous les bons plans de kyoto dans la montagne et pour manger des bons petits plats dans des lieux atypiques. il m'a deja donne plein de bonnes adresses.
puisque j'en suis a rendre justice, je remercie le pretre de daitokuji pour son accueil et j'arrete de juger tout le monde comme si j'avais douze ans.
je tiens aussi a signaler qu'il arrive que l'hopital japonais soit a peu pres correct et parfois ils donnent des calmants a quelqu'un qui est brule au troisieme degre. donc j'ai encore medis (meme s'il me reste une majorite de temoignage signalant le peu d'interet pour la souffrance individuelle, dont le mien).
aujourd'hui le projet de journee est chargee. deja, j'ai faute en retournant a l'aikido, mais j'avais trop besoin, et pour l'instant les consquences ne sont pas nefastes. mais je me mefie de mon pied toujours au meme point. j'ai dejeune avec le chef qui m'a explique son superbe projet de collaboration interculturelle ou il veut impliquer des chercheurs europeens, en commencant par des gens capables de fournir des plateformes de collaboration efficaces avec traducteurs integres, avec le maximum de langues. il est persuade que les europeens sont super forts en theorie sur la collaboration interculturelle, vu qu'ils font l'europe avec plein de langues differentes. alors je lui ai dit que bof, tout est en anglais et les projets europeens c'est le joyeux bordel, mais rien ne le fera demordre de l'idee qu'on est de toute facon meilleurs que les americains. il dit que les americains considerent la "culture asiatique" et ne font pas la difference entre un chinois et un japonais, et que si ce n'est pas genant en soi, pour un specialiste de la collaboration interculturelle, ca montre qu'il ne rentre pas vraiment dans les details. aussi, il me suggere tres fortement d'insister pour que le projet de conference qu'on lance en ce moment integre REELLEMENT l'asie. en fait (ca j'avais deja remarque et on m'avait fait remarquer), l'association asiatique dans notre discipline n'inclut pas un seul etranger au japon, et au japon, il est representatif d'un groupe de travail. il me suggere de faire un travail de fond mais doux pour changer la composition du PC et mettre au moins un australien et un chinois si on veut que le boulot ait une chance de faire une vraie conference. je decouvre soudain que ce boulot n'a rien d'une sinecure et qu'il va en plus falloir etre diplomate (parce que bien sur il a parfaitement raison, ca m'avait etonne mais ca me semblait pas mon boulot de le faire, et puis si personne ne signale que c'est pas terrible, c'est sur que ca va pas avancer... bref... c'est complique la vie).
ensuite, on est alle avec guillaume au sakyoku ward office pour declarer nos revenus qu'on n'a pas, pour payer moins de secu et pour ne plus etre hors la loi. nous avions prevu une bonne heure de parlementation car le site de la jsps qui nous finance (sous la forme d'une bourse non imposable) signale tous les ennuis auxquels ont ete expose les precedents stagiaires. non seulement on n'a pas attendu, mais on s'est pas fait engueule pour notre retard ni pour avoir perdu la feuille de declaration. en cinq minutes et trois croix dans des cases, trois kanji, c'etait regle. j'ai fait un cadeau a la copine qui nous a accompagnes, mais elle trouvait qu'elle avait pas fait beaucoup (alors que nous, on pense que c'est quand meme elle qui a demande pile le bon service).
ensuite j'ai montre le temple dans la montagne au prof de butoh. il m'a explique que c'est un temple de la religion si minoritaire que je ne trouve rien sur internet, et qui s'interesse aux differents dieux de la nature. c'est dedie au dieu du tonerre (et du feu ?) avec une special dedicace a la deesse de l'art, celle qui a une guitare. ken a admis que vraiment c'etait un endroit tres charge en energie. il y a meme une vieille maison dans les arbres et de quoi se baigner dans une cascade qui recueille l'eau d'une petite riviere, pour les moines. pas loin, on a trouve un restau qui est haut (donc il faut souffrir pour y arriver) mais qui vaut son pesant de cacahuetes en terme d'atmosphere. je pense que ken est le genre de reveur qui connait tous les bons plans de kyoto dans la montagne et pour manger des bons petits plats dans des lieux atypiques. il m'a deja donne plein de bonnes adresses.
puisque j'en suis a rendre justice, je remercie le pretre de daitokuji pour son accueil et j'arrete de juger tout le monde comme si j'avais douze ans.
je tiens aussi a signaler qu'il arrive que l'hopital japonais soit a peu pres correct et parfois ils donnent des calmants a quelqu'un qui est brule au troisieme degre. donc j'ai encore medis (meme s'il me reste une majorite de temoignage signalant le peu d'interet pour la souffrance individuelle, dont le mien).
Comments:
Enregistrer un commentaire