dimanche, juillet 24, 2005
c'est difficile d'ecrire tous les jours quand on ne fait rien, qu'on parle peu, qu'on se promene rarement. je ne sais plus si j'ai raconte que quand j'etais dans ma ferme organique il y a quelques temps, j'ai prepare de l'ail pour les clients. retirer la queue puis les arranger en epi de 5, accrocher deux epis ensemble, poser autour d'un bambou horizontal pour les faire secher. comme je suis une petit chose fragile, j'ai encore une legere marque des ampoules que j'ai vu apparaitre alors (presque deux mois plus tar). les activites de la ferme sont comme tout : chacune est interessante, mais elle prend du temps et doit necessairement etre finie. qui plus est, une ferme ne s'arrete jamais.
j'ai eu une grande discussion avec le chef du CNRS de Tokyo a propos de l'organique. il est biologiste, gunther hahne il s'appelle, et se demande vraiment pourquoi les ecolo sont contre les OGM. il dit "quand meme, quand on a des marqueurs, des mesures, des indicateurs, et qu'on les teste tous, tous, et qu'il est impossible de faire la difference entre un produit OGM et un produit non OGM au final, mais qu'on a une meilleur resistance aux predateurs / maladie / meilleure production, pourquoi continue-t-on a dire qu'on ne doit pas utiliser le produit ? a priori, l'OGM est la seule solution pour que l'organique ne soit pas qu'un bien pour elite - riche ou bien informee - 2% de la population encore.". on est oblige de le suivre un peu. toujours et encore, l'organique ne nourrit l'europe qu'a condition de reduire drastiquement la consommation de viande (et de legumes aussi surement un peu). comment imposer ca de facon raisonnable a la population ? pour le japon, on n'en parle meme pas. et globalement dans le monde, je ne suis pas sure non plus qu'on puisse faire grand chose. surtout, ce qui n'est pas clair dans les arguments c'est ou commence precisement l'organique (je galere un peu avec ca, meme si c'est la base meme de la notion de qualite sur les marches : un produit est organique si les vendeurs et les acheteurs s'accordent pour qu'ils le soit). parfois, est classe dans organique des produits qu'on a fait pousse avec de la fumure faite a base des dechets des villes, en circuit semi-ferme, car les gens qui fournissent les dechets n'utilisent pas que de l'organique. si c'est semi-ferme, c'est plein de cochonneries. et plus fondamentalement : l'agriculture remonte a des dizaines de milliers d'annees, de selection, de choix d'usage de la terre,... pourquoi faire remonter l'age d'or de reference aux annees 50 ? (je suppose que c'est a cette date qu'on evalue le debut de la diabolisation de l'agriculture). il faut quand meme se souvenir qu'avant le diable, on ne mangeait pas forcement a sa faim. alors la limite est-elle si simple ? je suppose que ces questions se pose chez les ecolo mais je les connais mal en france, et ici meme quand je les rencontre, je ne sais pas ce qu'ils disent.
toujours a lire des bouquins (la course au mouton sauvage), jouer au demineur ou trainer sur internet plutot qu'a visiter des temples ou travailler, mais que faire... les commentaires de ce type (qui a une bonne moitie de photos hyper droles) me font rire au dela de toute mesure...
http://www.livejournal.com/users/fantasygoat/40890.html
j'ai eu une grande discussion avec le chef du CNRS de Tokyo a propos de l'organique. il est biologiste, gunther hahne il s'appelle, et se demande vraiment pourquoi les ecolo sont contre les OGM. il dit "quand meme, quand on a des marqueurs, des mesures, des indicateurs, et qu'on les teste tous, tous, et qu'il est impossible de faire la difference entre un produit OGM et un produit non OGM au final, mais qu'on a une meilleur resistance aux predateurs / maladie / meilleure production, pourquoi continue-t-on a dire qu'on ne doit pas utiliser le produit ? a priori, l'OGM est la seule solution pour que l'organique ne soit pas qu'un bien pour elite - riche ou bien informee - 2% de la population encore.". on est oblige de le suivre un peu. toujours et encore, l'organique ne nourrit l'europe qu'a condition de reduire drastiquement la consommation de viande (et de legumes aussi surement un peu). comment imposer ca de facon raisonnable a la population ? pour le japon, on n'en parle meme pas. et globalement dans le monde, je ne suis pas sure non plus qu'on puisse faire grand chose. surtout, ce qui n'est pas clair dans les arguments c'est ou commence precisement l'organique (je galere un peu avec ca, meme si c'est la base meme de la notion de qualite sur les marches : un produit est organique si les vendeurs et les acheteurs s'accordent pour qu'ils le soit). parfois, est classe dans organique des produits qu'on a fait pousse avec de la fumure faite a base des dechets des villes, en circuit semi-ferme, car les gens qui fournissent les dechets n'utilisent pas que de l'organique. si c'est semi-ferme, c'est plein de cochonneries. et plus fondamentalement : l'agriculture remonte a des dizaines de milliers d'annees, de selection, de choix d'usage de la terre,... pourquoi faire remonter l'age d'or de reference aux annees 50 ? (je suppose que c'est a cette date qu'on evalue le debut de la diabolisation de l'agriculture). il faut quand meme se souvenir qu'avant le diable, on ne mangeait pas forcement a sa faim. alors la limite est-elle si simple ? je suppose que ces questions se pose chez les ecolo mais je les connais mal en france, et ici meme quand je les rencontre, je ne sais pas ce qu'ils disent.
toujours a lire des bouquins (la course au mouton sauvage), jouer au demineur ou trainer sur internet plutot qu'a visiter des temples ou travailler, mais que faire... les commentaires de ce type (qui a une bonne moitie de photos hyper droles) me font rire au dela de toute mesure...
http://www.livejournal.com/users/fantasygoat/40890.html
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