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dimanche, juillet 31, 2005

la police 

nous avons fait un peu la fete dans mon appartement ou le pauvre ventilateur s'essouflait a tenter de rafraichir 20 personnes entassees, qui au final se sentaient comme dans un sauna. plus ca va, et plus les teufs sont des instants de degustation. en plus d'un gateau de professionnel, nous avions de la viande sechee genre viande des grisons que maxime le suisse nous rapporta avec du fromage, j'avais fourni pate et cremant d'alsace, gateaux zet petits plats maison, bref, ca roucoulait le ventre bien rempli vers la fin. la fete, pour de vrai, etait pour la sainte juliette que quelques rares personnes ont pense a me souhaiter. il a fallu expliquer le principe des saints a des japonais qui s'emerveillaient de trouver une occasion de plus de faire la fete et des cadeaux. celle-ci est :
"Sainte Juliette
Martyre en Cappadoce (+ 303)
Nous la connaissons par l'un des sermons d'un de ses contemporains, saint Basile de Césarée. Elle était riche, mais son homme d'affaires la dépouilla de ses biens. Durant la plaidoirie qui tournait à son avantage, quelqu'un cria qu'une chrétienne ne pouvait ester en justice. Le président du tribunal lui retira la parole, lui intima l'ordre d'offrir l'encens aux idoles. Ce qu'elle refusa. Elle fut immédiatement condamnée à être brûlée vive."
et aussi...
http://www.cdg82.fr/sainte-juliette/
qui a l'air d'etre un endroit hyper folichon, j'y pense pour ma retraite.

et tandis que nous finissions nos libations au bord de la riviere, envoyant au ciel des petard multicolores et brulant notre petit doigt de la main droite, la police est venue nous arreter. trois policiers ont explique que notre activite etait interdite, que le bruit representait une nuisance et que le danger etait a son comble pour nos petites vies (la veille, un accident - le soir meme, d'apres ritsuko, une grosse explosion et de l'affolement). nous les regardons tandis que mon doigt se repose dans un sac plastique de glace qui fait pouffer l'ensemble de mes amis (tous ronds) et asako traduit en riant que le jour de la sainte juliette, il est de tradition pour les francaises de ce nom de feter. d'ou les petards. heureux de trouver un male japonais dans l'assistance (les autres etaient hors de la lumiere), ils se saisissent de toshiaki pour lui faire donner son nom. une fois la formalite accomplie, ils s'eloignent. rarement j'ai vu une telle impolitesse avec des policiers sur terre, cela me rappelle le desinteret absolu pour les gardes du chateau lors de la free party d'osaka. nadine qui vient d'arriver avec un brillant retard nous dit qu'au etats-unis, la meme conduite enverrait au trou illico. nous respectons neanmoins la demande d'arret. heureusement ils sont venus quand deja etaient partis tous les jolis petards qui s'envolent en tournant comme des toupies (et qui brulent les doigts).
il est normal de venir aux fetes en ete avec un paquet de glacons achetes au supermarche d'a cote. jen ai encore 3 dans mon congelo.
morgan dit qu'a la tele, les sous-titres varient selon qui parle : une vieille dame sera traduite en kanji quasi integral, un etranger en katakana. morgan, d'ailleurs, nous a permis d'observer en live l'efficacite de la drague des japonaises quand elles ont apate le male choisi.
bridget raconte qu'elle s'est fait voler son sandwich par une buse au bord de la riviere hier (dans sa main). marie repond que delphine a eu la meme aventure avec des corbeaux.
yola a vu hier des せみ (semi = cigale) des montagnes, qui chantent differemment de celles des villes.
diego dit qu'il n'a pas eu la bourse montbusho et n'est pas sur de rester apres aout. et toutes les jeunes femmes de pleurer. car diego, a l'instar de manu, est un bel homme aux cheveux longs, barbe fournie et poils sur la poitrine qui nous remet en memoire notre contree d'origine, y ajoutant la douceur d'une socialisation a la japonaise (peut-etre innee, mais qui ici peut s'epanouir bien a propos). je dis ca car j'aime louer mes amis mais n'en profite guere a l'ecrit.
je tiens a preciser qu'il y a deux chemins de course a pieds, en ce moment, dans la pratique quotidienne. le premier est le bord de la riviere, en partant vers le nord, branche droite a partir de shimogamo. c'est mon classique, seul probleme : la platitude, qui ne fait pas beaucoup travailler les fessiers et occasionne une gene certaine lors de grandes pluies, ou le triathlon devient presque une pratique imposee. le second est la colline de yoshida, un peu glissante aussi par temps trop humide, mais surtout impraticable a partir de 18h30 car la lumiere est inexistante sous les branches. on pourrait resumer en ce moment : un parcours dans la lumiere et un parcours dans la nuit. et les abords de la kamogawa respendissent de feux d'artifice interdits et de djembe retentissant dans l'air emplit d'une fraicheur impermanente.

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