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dimanche, septembre 11, 2005

improbable errance 

les rues de francfort sont decorees de statues, david sur son geant terrasse, totems animaliers pleins de couleurs, jolies naiades aux larges cuisses, et finalement grand euro lumineux au milieu du centre d'affaires.
je me promene avec rodolfo qui me raconte la saudade portugaise a travers la tragedie de sa concierge et son mari (dans le batiment) dont la vie de travail ennuyeux sous le ciel gris parisien frissonnait dans l'attente de leur retraite dans leur maison au payx, au bord de l'eau. il y voit une alienation specifique a sa culture, mais sa demonstration ne m'a pas rendu la vie decrite plus triste que toutes celles qui sont peuplees de reves petits bourgeois de toutes formes. j'aimerais mieux comprendre.
nous passons un moment dans la cathedrale ou les orgues font fuser un son qui me rappelle l'enfer par les vibrations effrayantes tout au centre. elles evoquent l'assomption a rodolfo. j'ecoute les sept premiers jours de la creation en allemand et du fait de mes lacunes de vocabulaire, je ne sais pas tres bien ce que dieu crea les troisieme et quatrieme jours (et je lui fais confiance d'avoir bien bosse tout en pestant contre mon inculture de jeune anti-clericale qui preferait regarder goldorak pour pouvoir faire de grandes batailles avec les copains apres plutot que d'aller se faire chier au cathechisme). point interessant : en arrivant en allemagne, mon cerveau semble s'etre mis sur la position "langue etrangere ou je comprends un tout petit peu mais ou je ne sais pas parler" qui est un peu indeterminee, car j'ai passe deux jours a repondre systematiquement en japonais a toute phrase en allemand. quand je dis que les processus cognitifs sont des miracles ! (un miracle n'est pas toujours utile).
nous finissons a la riviere, ou des groupes de jeunes eclaires aux torches et aux bougies jouent a un jeu d'adresse par equipe, avec des bouts de bois legers poses droits sur le sol. une petanque plus legere et rectangulaire.
le lendemain matin je vois le marche aux puces que j'avais une fois visite il y a une quinzaine d'annees de ca. un saut spatio-temporel qui en appelle un autre, que je vais vivre en tournant autour de la terre et en oubliant d'un coup le jour, l'heure, la faim, la soif, le sommeil, l'eveil. pour les fringues, j'ai rarement vu moins cher que ce marche.

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