<$BlogRSDURL$>

mercredi, octobre 19, 2005

boumboumboum 

hier, kondo jouait du taito en slip de sumo (ridicule). je redis : hier, a okasaki kaikan, nous avons pu assister a un spectacle qui a lieu tous les ans a kyoto, la tournee de kodo, un des groupes les plus cotes du taito contemporain.
donc, des musiciens en habits traditionnels, ou les muscles a l'air, tapent sur des tambours tres impressionnants et beaux, chantent, dansent, clownent un peu, sifflent, frottent un pseudo-violon local. j'avais un peu peur, en allant a un spectacle ultra institutionnel, tres connu, dans un espace que je pense municipal plus ou moins (au milieu du tas de musees de kyoto), voir un crouton pseudo traditionnel pour amuser les foules. mon cynisme habituel a ete bien degoutte, car le spectacle etait tres beau.
deja, les musiciens sont vraiment de tout premier ordre et maitrise les percussions a un degre assez rare. les pieces contemporaines (celles du debut) etaient superbes, en particulier une de 77 intitulee monochrome m'a vraiment scotchee par la capacite des tambourins a faire emerges des harmoniques envoutantes. tous les morceaux du debut montraient un vrai renouveau du taito, plus adaptee a la salle qu'a la rue, et tout a fait au courant de la recherche musicale. la scenographie plutot bas niveau fonctionne tres bien du fait d'un public simplement enthousiasme, donc rien a redire non plus.
la suite, un peu longue, etait constituee de pas mal de pieces qui jouaient sur la performance physique des brutasses qui occupaient la scene (pas si impressionants malgre tout, car les muscles japonais semblent toujours moins epais que ceux de chez moi). j'avoue que voir des athletes de haut niveau triturer de facon assez monotone et repetitive un pauvre tambour (a la patine sublime aux deux points d'impact des marteaux) m'a un peu ennuyee. j'ai cru voir une raison d'etre a cette frime dans la reprise, juste apres le salut, tandis que deux groupes semblaient faire une vraie battle pour determiner qui savait faire le plus de bruit. la scene evoquait reellement le matsuri populaire que l'on a parfois la chance de voir ici : des groupes assembles par quartier ou affinite se disputent grace a leurs qualites artistiques (souvent c'est la danse et le chant- on peut voir ca tres nettement dans Shara). remis dans le contexte du delire populaire - montrer qui sait le mieux manier la grosse caisse ou les cymbales et les faire resonner ardemment - le type de dos qui sue un quart d'heure en faisant ces beaux (mais si repetititifs) gestes amples pour assener les coups les plus puissants possibles prend un sens. resistance et puissance macho en competition claire, je comprends mieux que tout seul en train de briller sur une scene - je dois etre habituee a marseille, tiens...
ce qui rassure (ou inquiete), c'est que c'est ici aussi. surement le depassement de soi, quelle que soit la raison, peut donner de belles choses.

Comments: Enregistrer un commentaire

This page is powered by Blogger. Isn't yours?