mercredi, novembre 16, 2005
les couleurs de l'automne
ces fameuses couleurs de l'automne avec lesquelles on peut largement frimer a kyoto parce que des que le quidam sort acheter un litre de lait, il se tape 50 erables qui font virer leur plumage avant d'atteindre le kombini. comme j'ai dit juste avant, mes preferes sont ceux qui sont a deux couleurs, et visiblement pour les japonais aussi ils ont une grande valeur, car toutes les decorations de plastique des supermarches et des vendeurs de rue evoquent ces feuilles mi-vertes mi-rouges qui ressemblent a celles du ca(n)nabis (a consommer avec moderation). je reve bien sur de ces branches artificielles, ainsi que de celles soutenant des kakis qui ne pourriront jamais, et je passerai certainement demain a mon 100 yen shop prefere pour m'accaparer un de ces objets de luxe.
la promenade dans la montagne avait ete tres agreable la derniere fois, en compagnie de maxime l'ami suisse qui part dans son beau pays maintenant (encore un de ces degoutants qui parlent tres bien japonais et le lit en sachant comment prononcer la plupart des kanji en temps reel). c'etait encore l'ete, et nous avions eu l'innocence de ne pas reserver dans le restaurant dont j'avais vaguement entendu parle - descente sur yamashina apres avoir pris le chemin nanzenji-yamashina et avoir vaincu les araignees et leurs fils a attraper les elephants. maxime est grand, donc risquait plus souvent la mort que moi. apres cette belle promenade nous avions fini dans un curry correct, mais rien a voir avec ce vieux restaurant au toit de chaume et a la soba froide pretenduement delicieuse.
bien sur ce restaurant a un site oueb (et une jolie explication toute en photos du chemin a suivre).
http://www.syunjyu.net/index_lower_e.htm
cette fois-ci nous avions reserve et ne sommes arrives en retard que de 20 minutes (grace a moi, car maxime, comme je l'ai dit, est suisse). il faut savoir se faire remarquer. un dejeuner tres tres bon, bien que ce ne fut pas forcement la soba qui m'etonnat le plus. une promenade au temple voisin et celebre, muni d'un gardien vaguement hysterique quand il s'agissait de nous interdire d'acces au jardin tant que nous n'avions pas verse les 500 yen reglementaires. la-bas, un film en costume etait tourne, ce qui evoquait fatalement les decorations de noel mouvantes (petits batons rouges qui brillent la nuit et casques de samourai aujourd'hui pour les crs locaux) auxquelles nous avons droit depuis quelques jours. sound system assure par une helicoptere qui vient de battre de son record 24 heures en l'air au-dessus de la ville pour a peu pres rien. ici, les flics ne font pas peur comme chez nous, et quand ils quadrillent la ville (a chaque carrefour meme dans les zones ou les voitures officielles ne seront pas vues) ils evoquent plus le carnaval que le serieux de la visite de chef d'etat. surtout quand ils courrent, franchement, ils ont tous l'air vieux, gras et fatigues. par contre, les grosses voitures a vitres fumees pleines de barbouzes americains gaves de vitamines dans leur enfance et qui s'entrainent devant la glace a prendre un air effrayant ("you fucked my wife", celebre), elles, sont glacantes jusqu'au sang en quelques secondes. je voudrais pas rencontrer un gi dans une rue a bagdad, ... il y avait un grand nombre d'agitateurs deguises en vieilles dames regardant innocemment le cortege, des journalistes, et une manif"anti", partant de la fac, lieu de toutes les contestations.
j'ai oublie de dire que yamashina est loin en velo, avec cet espece de col de mes deux qui epuise et faire suer comme un cochon, tandis que le vent de la descente reduit a l'etat de glacon presque vivant. le restaurant est lui aussi bien haut dans la montagne. je recommande par consequent une ligne de metro tres pratique, keihan en partant de sanjo. pour les faineants bien sur. j'en connais si peu.
sinon encore un cours de japonais, et encore une explication qui me donne envie de lancer (en hurlant) des confettis sur la tete de mes amis qui disent "le japonais, c'est facile, il n'y a que deux temps le present-futur et le passe". l'explication est : quand on parle a son sempai, on lui dit tres poliment "x san", jamais on ne s'adresse comme dans une intimite absolue. par contre, si on parle de x san a l'exterieur (des gens "hors du groupe") on dit "x". (x etant une variable de type mathematique que beaucoup de gens refusent de comprendre dans une equation mais acceptent tout a fait dans les livres de langue, ne me demandez pas pourquoi).
donc la politesse est non seulement impossible a anticiper a son juste niveau dans une relation (trop ou trop peu posent probleme) mais elle est egalement variable concernant la meme personne, en fonction du contexte. un delice conceptuel qui se transforme en torture pratique.
sinon l'empereur a marie sa fille a un futsu hito (un homme moyen). la prof de japonais dit que c'est agreable de voir son empereur pas trop serieux, mais avec la tete du brave type content qui marie son enfant. apparemment, hier il fallait regarder la tele.
la promenade dans la montagne avait ete tres agreable la derniere fois, en compagnie de maxime l'ami suisse qui part dans son beau pays maintenant (encore un de ces degoutants qui parlent tres bien japonais et le lit en sachant comment prononcer la plupart des kanji en temps reel). c'etait encore l'ete, et nous avions eu l'innocence de ne pas reserver dans le restaurant dont j'avais vaguement entendu parle - descente sur yamashina apres avoir pris le chemin nanzenji-yamashina et avoir vaincu les araignees et leurs fils a attraper les elephants. maxime est grand, donc risquait plus souvent la mort que moi. apres cette belle promenade nous avions fini dans un curry correct, mais rien a voir avec ce vieux restaurant au toit de chaume et a la soba froide pretenduement delicieuse.
bien sur ce restaurant a un site oueb (et une jolie explication toute en photos du chemin a suivre).
http://www.syunjyu.net/index_lower_e.htm
cette fois-ci nous avions reserve et ne sommes arrives en retard que de 20 minutes (grace a moi, car maxime, comme je l'ai dit, est suisse). il faut savoir se faire remarquer. un dejeuner tres tres bon, bien que ce ne fut pas forcement la soba qui m'etonnat le plus. une promenade au temple voisin et celebre, muni d'un gardien vaguement hysterique quand il s'agissait de nous interdire d'acces au jardin tant que nous n'avions pas verse les 500 yen reglementaires. la-bas, un film en costume etait tourne, ce qui evoquait fatalement les decorations de noel mouvantes (petits batons rouges qui brillent la nuit et casques de samourai aujourd'hui pour les crs locaux) auxquelles nous avons droit depuis quelques jours. sound system assure par une helicoptere qui vient de battre de son record 24 heures en l'air au-dessus de la ville pour a peu pres rien. ici, les flics ne font pas peur comme chez nous, et quand ils quadrillent la ville (a chaque carrefour meme dans les zones ou les voitures officielles ne seront pas vues) ils evoquent plus le carnaval que le serieux de la visite de chef d'etat. surtout quand ils courrent, franchement, ils ont tous l'air vieux, gras et fatigues. par contre, les grosses voitures a vitres fumees pleines de barbouzes americains gaves de vitamines dans leur enfance et qui s'entrainent devant la glace a prendre un air effrayant ("you fucked my wife", celebre), elles, sont glacantes jusqu'au sang en quelques secondes. je voudrais pas rencontrer un gi dans une rue a bagdad, ... il y avait un grand nombre d'agitateurs deguises en vieilles dames regardant innocemment le cortege, des journalistes, et une manif"anti", partant de la fac, lieu de toutes les contestations.
j'ai oublie de dire que yamashina est loin en velo, avec cet espece de col de mes deux qui epuise et faire suer comme un cochon, tandis que le vent de la descente reduit a l'etat de glacon presque vivant. le restaurant est lui aussi bien haut dans la montagne. je recommande par consequent une ligne de metro tres pratique, keihan en partant de sanjo. pour les faineants bien sur. j'en connais si peu.
sinon encore un cours de japonais, et encore une explication qui me donne envie de lancer (en hurlant) des confettis sur la tete de mes amis qui disent "le japonais, c'est facile, il n'y a que deux temps le present-futur et le passe". l'explication est : quand on parle a son sempai, on lui dit tres poliment "x san", jamais on ne s'adresse comme dans une intimite absolue. par contre, si on parle de x san a l'exterieur (des gens "hors du groupe") on dit "x". (x etant une variable de type mathematique que beaucoup de gens refusent de comprendre dans une equation mais acceptent tout a fait dans les livres de langue, ne me demandez pas pourquoi).
donc la politesse est non seulement impossible a anticiper a son juste niveau dans une relation (trop ou trop peu posent probleme) mais elle est egalement variable concernant la meme personne, en fonction du contexte. un delice conceptuel qui se transforme en torture pratique.
sinon l'empereur a marie sa fille a un futsu hito (un homme moyen). la prof de japonais dit que c'est agreable de voir son empereur pas trop serieux, mais avec la tete du brave type content qui marie son enfant. apparemment, hier il fallait regarder la tele.
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