samedi, décembre 10, 2005
maisoukisondonc?
si un jour vous vous demandez où sont les gens (d'une façon très générale), je peux suggérer un lieu : kiyomizu. au moment où le temple est éclairé, deux ou trois fois l'an, ce n'est pas la panique comme au premier de l'an, où la prière a une vertu encore plus salvatrice, mais déjà on se demande pourquoi la nuit froide attire tant le peuple. A certains moments, kyoto rappelle un peu rome, et les grands temples saint pierre. je me demande parfois si les kyotoites ne passent pas plus de temps à s'adonner au culte que les marseillais à l'apéro.
en même temps je comprends assez bien l'amour qu'on peut avoir sur cet immense édifice à l'aspect un peu fragile. les deux grands échaffaudages de bois qui ressemblent un peu au cube d'urbicande (mais posé droit sur le bureau) et soutiennent les bâtiments centraux, puissamment illuminés dans un jeu d'ombres contrastées, on se promène au milieu des érables rougissant sous les lampes, la ville dans sa splendeur nocturne est à nos pieds. de quoi s'émerveiller bruyamment. les petites mares dont la noirceur est renforcée par les éclairages réfléchissent élégamment les arbres bariolés, les statues sont mises en valeur par des projecteurs agressivement orientés, et tout le monde se prend au jeu de la photo, ajoutant des flashs joyeux à cette débauche luminescente si contrôlée.
je me demande d'ailleurs si les jeux de lumières ont été institués une fois pour toute ou s'ils varient en fonction des saisons et des années, sujets à des évolutions occasionnelles. tout comme l'architecture des jardins, on imagine bien le processus un peu figé en hommage à un grand ancêtre créateur.
pour un immense rassemblement : pas un seul gaijin dans les environs.
en même temps je comprends assez bien l'amour qu'on peut avoir sur cet immense édifice à l'aspect un peu fragile. les deux grands échaffaudages de bois qui ressemblent un peu au cube d'urbicande (mais posé droit sur le bureau) et soutiennent les bâtiments centraux, puissamment illuminés dans un jeu d'ombres contrastées, on se promène au milieu des érables rougissant sous les lampes, la ville dans sa splendeur nocturne est à nos pieds. de quoi s'émerveiller bruyamment. les petites mares dont la noirceur est renforcée par les éclairages réfléchissent élégamment les arbres bariolés, les statues sont mises en valeur par des projecteurs agressivement orientés, et tout le monde se prend au jeu de la photo, ajoutant des flashs joyeux à cette débauche luminescente si contrôlée.
je me demande d'ailleurs si les jeux de lumières ont été institués une fois pour toute ou s'ils varient en fonction des saisons et des années, sujets à des évolutions occasionnelles. tout comme l'architecture des jardins, on imagine bien le processus un peu figé en hommage à un grand ancêtre créateur.
pour un immense rassemblement : pas un seul gaijin dans les environs.
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