jeudi, janvier 19, 2006
experimentations culinaires
Après avoir crié victoire suite à la réalisation d'un gâteau, me voici un peu décontenancée par mon nouveau ratage abyssal. J'avais acheté des pommes de terre, ou ce qui y ressemblait de l'extérieur, une racine pleine de terre sombre, dans un sac éauivalent à ceux qui présentent en général les pommes de terre. Quand j'ai ouvert hier, quelques jours après achat, mes doigts se sont enfoncés dans de la pourriture, et j'ai tout de suite émis l'hypothèse qu'il ne s'agissait pas du produit attendu. J'ai une bonne connaissance de la patate, acquise par des heures d'épluchage en vue de m'ensoupiser la panse, et je sais que ce turbercule a un vieilissement beaucoup plus discret qu'une pourrissure blanche dans laquelle le doigt s'enfonce. Je me retrouve donc avec un lot (plus précisément un demi-lot après élimination, d'une racine pleine de fibres sur l'extérieur (le noir vient aussi de là) et très blanche à l'intérieur, avec un peu de rose - légumes finalement assez proche du navet en apparence. J'en ai fait cuire un peu à l'eau mais je ne me suis pas encore lancé dans la degustation car ce matin j'ai préféré du cake au kinako (les économiste utilisent pour modéliser mon comportement (rationellement limité) un apprentissage par renforcement - si c'est bon je continue).
Hier, j'ai déjeuné à l'institut franco-japonais avec des dames qui apprennent le français (les dames âgées et semi-âgées m'adorent, je me répète, et celles qui apprennent le français n'en parlons pas). Mes nouvelles copines étaient en kimono, très élégantes, et moi en jean et pull, un peu moins street wear mal froquée que d'habitude. Nous avons fait des photos à la fin, constatant que la serveur de l'institut franco japonais ne sait pas utiliser un appareil et l'éteind quand elle croit déclencher, ce qui est assez étonnant ici, et nous avons sollicité une dame pour prendre la sus-dite par appui de doigt sur bouton. Cet exercice ne m'est plus du tout un problème, et je sais que tout le monde trouve ça normal (au début j'étais timide et, souvenez-vous, j'avais le sens du ridicule en arrivant au far-east). Je me suis moi-même essayée à l'exercice en France devant l'arc de triomphe, photo souvenir quasi indéchiffrable si ce n'est pour de vague tâches qui signalent un humain et un bâtiment, et - élément le plus important sûrement - la date et l'heure de la prise de vue. Un appui au souvenir. Une marche pour atteindre les étages inacessibles de la mémoire. Une béquille pour boîteux du cortex. Pas franchement une photo, donc.
Je parle de l'institut franco-japonais pour une raison : on y déguste de la nourriture simili-française produite à base d'ingrédients locaux, et le mélange me ravit à chaque fois. Des cinq légumes de mon assiette, seule la carotte est une pièce reconnaissable d'un accompagnement gaulois. Le reste fait partie des multitudes racines comme celles qui se sont traitreusement faites passer pour d'honnêtes pommes de terre. C'est d'ailleurs très bon tout ça quand on sait les faire cuire à point.
Sinon cours de japonais. Je constate que très très doucement je commence à savoir faire des demi-phrase avec des fautes dans les particules et dans le choix de la forme verbale en ce qui concerne l'intention du locuteur. Je dis des demi-phrase car l'explication se met avant en japonais, la conclusion après, et je continue bien sûr à franciser mon approche mentale. (regarder la télé assis sur un coussin, c'est : être assis sur un coussin et regarder la télé avec un lien particulier entre les deux bouts...). Je ne fais pas que dire "un jour, j'y arriverai !", je bosse aussi, et c'est très agréable avec une prof qui explique avec plein d'exemples. En particulier, elle explique assez bien par le pantomime la signification affectivo-intentionnelle qui se cache derrière les petites nuances grammaticales qui me mangent la vie. Je l'aime bien (je dis ça pour la toute petite partie de mes lecteurs qui me l'ont recommandés, c'est une bonne idée...).
il neige, vous savez ?
週末に寒くなるでしょう。ce week-end il va sûrement se mettre à faire froid.
Hier, j'ai déjeuné à l'institut franco-japonais avec des dames qui apprennent le français (les dames âgées et semi-âgées m'adorent, je me répète, et celles qui apprennent le français n'en parlons pas). Mes nouvelles copines étaient en kimono, très élégantes, et moi en jean et pull, un peu moins street wear mal froquée que d'habitude. Nous avons fait des photos à la fin, constatant que la serveur de l'institut franco japonais ne sait pas utiliser un appareil et l'éteind quand elle croit déclencher, ce qui est assez étonnant ici, et nous avons sollicité une dame pour prendre la sus-dite par appui de doigt sur bouton. Cet exercice ne m'est plus du tout un problème, et je sais que tout le monde trouve ça normal (au début j'étais timide et, souvenez-vous, j'avais le sens du ridicule en arrivant au far-east). Je me suis moi-même essayée à l'exercice en France devant l'arc de triomphe, photo souvenir quasi indéchiffrable si ce n'est pour de vague tâches qui signalent un humain et un bâtiment, et - élément le plus important sûrement - la date et l'heure de la prise de vue. Un appui au souvenir. Une marche pour atteindre les étages inacessibles de la mémoire. Une béquille pour boîteux du cortex. Pas franchement une photo, donc.
Je parle de l'institut franco-japonais pour une raison : on y déguste de la nourriture simili-française produite à base d'ingrédients locaux, et le mélange me ravit à chaque fois. Des cinq légumes de mon assiette, seule la carotte est une pièce reconnaissable d'un accompagnement gaulois. Le reste fait partie des multitudes racines comme celles qui se sont traitreusement faites passer pour d'honnêtes pommes de terre. C'est d'ailleurs très bon tout ça quand on sait les faire cuire à point.
Sinon cours de japonais. Je constate que très très doucement je commence à savoir faire des demi-phrase avec des fautes dans les particules et dans le choix de la forme verbale en ce qui concerne l'intention du locuteur. Je dis des demi-phrase car l'explication se met avant en japonais, la conclusion après, et je continue bien sûr à franciser mon approche mentale. (regarder la télé assis sur un coussin, c'est : être assis sur un coussin et regarder la télé avec un lien particulier entre les deux bouts...). Je ne fais pas que dire "un jour, j'y arriverai !", je bosse aussi, et c'est très agréable avec une prof qui explique avec plein d'exemples. En particulier, elle explique assez bien par le pantomime la signification affectivo-intentionnelle qui se cache derrière les petites nuances grammaticales qui me mangent la vie. Je l'aime bien (je dis ça pour la toute petite partie de mes lecteurs qui me l'ont recommandés, c'est une bonne idée...).
il neige, vous savez ?
週末に寒くなるでしょう。ce week-end il va sûrement se mettre à faire froid.
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