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dimanche, mars 05, 2006

okashi 

okashi - le gateau japonais - est une institution, encore une, qui date du 7ieme siecle d'apres le panneau qu'on a lu pour moi au musee du gateau de kyoto. la-bas, je me suis amusee a faire des gateaux avec plusieurs couleurs d'une pate assez similaire a de la pate a modeler mais plus sucree. le premier etait une catastrophe mais les suivants se tenaient. bien sur l'invention des modeles que j'ai effectuee posait probleme par rapport a la norme de pure reproduction de formes classiques qui etait d'office instituee pendant le cours. le type qui faisait les gateaux (d'apres l'organisateur il avait ete selectionne expres pour les meres de famille que nous etions parce qu'il etait le plus beau) n'etait pas beau mais avait de beaux gestes qui resumaient vingt cinq ans d'experience a modeler des fleurs et feuilles dans cette texture bizarre. dans le principe, soit on utilise une seule couleur, soit plusieurs qu'on melange afin qu'elles se fondent avec harmonie. comme c'est le printemps, les couleurs appropriees etaient vert, rose et jaune, toutes produites a partir de colorants alimentaire a partir d'une base de farine et de haricots. pour faire un gateau, on fait la forme avec ses mains ou avec des appareils en bois sur lequels on met de l'eau sucre pour aider a decoller la pate fortement ecrasee. soit des planches a rainures, soit des tamis pour faire une imitation de pollen, soit des appareils a faire des traits, soit des moules a forme de fleur qu'il faut taper violemment sur la table pour extraire le gateau une fois fabrique. on signale que la taille de ces moules utilises dans toutes les patisseries a diminue au cours du temps. ce qui ne m'a pas plu, c'est de devoir faire cinq petales. a chaque fois, j'arrive a equilibrer a quatre ou six, mais cinq, point de facilite. est-ce un probleme culturel ou manuel ? normalement chaque participante devait avoir une seule boite pour ramener les gateux-bonbons (en fait la meilleure traduction serait "sucrerie" je suppose, j'y ajoute personnellement cette nuance un peu etouffante et manquant de subtilite qui correspond a la situation), mais comme je suis une gaijin forcement un peu demeuree qu'on traite comme une enfant, j'ai eu deux boites.
comme c'est encore un jour ou on se dit "tiens le printemps" (les dafodills sont de sortie et les oiseaux se font moins discrets), j'ai fait un footing et une marche dans la montagne. en partant de shisendo, on peut marcher plus de deux heures en faisant un bout de la visite de la montagne. cette ville revele chaque jour des surprises innommables, et ses forets en pleine ville ne sont pas les moindre. depuis les sommets on voit clairement la ville - une colline pleine de foret - la ville - les montagnes-foret - la ville. bien sur dans chaque foret il y a myriades de temple. la, c'etait le temple pour la protection des voitures. pour 50000 yen par an, vous etes protege contre les accidents. bridget me dit qu'une fois qu'on connait le badge fluo orange qui vient de ce temple, on le croise partout a kyoto. je suppose dont que c'est un temple riche. il offre une tres belle vue et a un petit air de drive-in assez etonnant - il parait, encore que ce serait un bon point d'observation des feux de obon au mois d'aout, mais que tout le monde y vient en voiture et laisse le moteur tourner (un habituel travers peu sympathique des chauffeurs locaux). ensuite le temple contient des tanuki, animal mythique et hideux. toujours a dire de bridget, on s'habitue au tanuki qu'on finit par trouver normal, apres un lavage de cerveau de plusieurs annees a kyoto. le tanuki a un pelage d'ours, un nez de souris, un chapeau de pelerin et un sac de riz. ce qui le rend repugnant est - en dehors du mauvais gout du materiau dans lequel il est moule - son ventre enorme, ses seins proeminents comme un sumo, son sexe et ses couilles qui pendent sous l'enorme ventre. apparemment chaque bout a un sens - la fertilite, le bonheur, la chance. je ne veux pas laisser a penser que les sept divinites centrales du japon - qui proposent de aspects comme longue, fertilite, chance, argent, art, guerre (selon mes suppositions je ne les connais pas bien) - presentent une iconographie de tres bon gout mais en general sculptes dans une pierre grise assez noble et vetus de toges ils sont un peu moins abjects que les tanuki peints. pour corroborer les dires de bridget je dois avouer que je suis moins degoutee qu'a mon arrivee par ce monstre imaginaire, mais j'en ai trop vu en haut de cette montagne aujourd'hui.
finalement la promenade s'est fini dans un magasin de laque ou j'ai fait des folies. on prend des gouts de luxe dans ce pays. au debut j'aimais beaucoup les magasins a 100 yen et il semble que depuis quelques semaines mes exigences de qualite dans la main d'oeuvre ont sensiblement augmente.

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