mercredi, mars 01, 2006
si la pluie n'existait pas
contrairement a une amie chere qui se plaint de ses parcours en velo sous la pluie, j'aime les moments ou, drue, battant le sol qui s'aureole d'huile de vidange dissoute, l'ondee qui rechauffe l'atmosphere cree un mur vertical qui me separe de mon environnement habituel. dans la rue, sur un velo rendu instable par le port machot du parapluie, je sens mes genoux et mes cuisses coller de plus en plus fermement a mon jean, mes gants se gorger d'une eau pure, mes chaussures s'emplir jusqu'entre les orteils de liquide sauvage, les rigoles qui s'egouttent de mon parapluie venir laver mon cou. arrivee au labo, je reste assise, degorgeant, un peu assomee par cette rencontre avec les elements, fumant du contraste d'humidite. quelques heures plus tard je suis presque seche et, o bonheur, j'ai peut-etre attraper une grippe. les gens qui se plaignent de l'hiver manquent de poesie.
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