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mardi, avril 11, 2006

C’est pas moi, c’est blogger, qui a casse la machine a vapeur 

(Blogger a ses humeurs, et parfois on ne peut pas taper. en vrai, donc j'ecris le lendemain)
Je suis appelee par le service de la securite sociale, le lieu des chaises approximatives. je suis a l'aikido et c'est cecile qui decroche. assez vite elle est mise en contact avec l'un des employes qui s'exprime dans l'anglais approximatif que l'on connait. pour note : mon prof de japonais amateur du samedi ecrit un anglais tres beau, chatie on pourrait dire, plein de tournures beaucoup plus sophistiquees que je ne connaitrai jamais, et parle de facon hachee hesitante et sans utiliser le beau vocabulaire de facon liee et agreable dans la phrase. il y a un probleme avec l'anglais ici, je pense l'avoir deja dit 8000 fois. donc le type au bout du fil lui donne des explications vaguement comprehensibles. je comprends vaguement le message note, en prenant en compte les expressions bizarres du type et les approximations de comprehension de ma copine qui manque de connaissance sur le sujet de conversation et sur les particularites de l'usage local de la langue internationale. je conclus a mon immense deplaisir que je dois retourner a la secu. cet apres-midi.
comme vous etes des lecteurs attentifs et malins, vous avez deja compris que le jour est a la vache qui pisse. une pluie drue et sauvage traverse toutes les couches de vetements (quatre chez cecile, dont la premiere censemment impermeable) et eclabousse joyeusement jusqu'au milieu du corps lorsqu'elle se reveille de ses flaques au contact des roues de voitures en pleine vitesse. le detour de 500 metres pour se rendre a une administration grise est un supplice inegale. mais le courage ne me manque pas en ce periode ou l'abandon de soi est necessaire pour ne pas etre effrayee par un appartement a peine eclairci qui doit etre vide samedi.
je me rends courageusement au ward office. j'y rencontre monsieur ireki, mon interlocuteur avait-on signale, et il me recoit tres gentiment. si gentiment qu'il me remet les 1300 yen que j'ai paye deux jours plus tot et qui avaient deja ete debites de mon compte. nous discutons et il me dit "vous jouez de l'aikido ?" (ici on dit souvent "play aikido" en anglais). je dis oui pourquoi (vaguement etonne). c'est que cecile avait glisse que j'etais a l'aikido, au telephone. au debut je m'etonne de sa curiosite vague et douce a la fois. finalement, je suppose sans savoir le fin mot de l'histoire, qu'il est un peu inquiet quant a mon identite car je n'ai plus le recu des 1300 yen debourses la derniere fois ("non je ne l'ai pas perdu, monsieur, je l'ai jete 20 fois deja dans les delices du demenagement" pense-je en repondant "yes I lost it") et que c'est sa facon de faire des contre-verifications sur son lot d'informations. c'est un malin malgre son air de fonctionnaire un peu lent et meticuleux, doux et patient. un style tres repandu ici, le vif qui se dissimule, et que j'apprecie enormement dans la communication, on s'en doute.
a propos des chaises : une femme en arrivant va voir une employee apres avoir un peu tourne dans l'allee, et je l'entends qui demande comment fonctionne le systeme pour s'assoir. plusieurs voix et corps s'eveillent parmi les clients pour lui expliquer la regle du jeu. dans la joie.
sinon kaitenzushi - guiness. un melange qui cale le ventre pour la soiree.

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