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mardi, avril 04, 2006

la fin de l'etat de grace 

il aura fallu peu de temps pour redevenir normale. jusqu'a samedi, j'etais sur un nuage qui m'emportait haut dans le ciel, pleine de dynamisme et de vitesse, d'energie pour deux, quatre, tous ceux qui auraient voulu m'attaquer, je faisais bouger mes partenaires sans heurts, en comprenant le mouvement. je ne pensais pas. je n'etais plus la, juste le mouvement.
deux jours plus tard, la raideur a reintegre les reins, l'hésitation ralentit mes pas, l'agacement face au partenaire rétif embrûme mes perceptions. j'arrondis le dos, je respire mal, les épaules prennent des formes qui n'ont aucun sens, et seule une légère amélioration dans la capacité à suivre persiste à m'habiter. je ne donne plus, comme dit ma prof.
je me pose de grandes questions sur le pourquoi de ces différences, vers le bien ou le mal. qu'est-ce qui se cache dans la pratique quotidienne du hombu dojo pour donner autant d'énergie et de décision à un individu dont la personnalité sportive est du côté des pleutres. comment fonctionnent les batteries à vidage rapide que j'étais allée recharger là-bas ? malgré la répétition permanente de cette progression en dents de scie, je continue à être frustrée par ces redescentes qui nous font vivre un quotidien laborieux. alourdir les hanches reste la seule solution.

première fête hanami. c'est le labo qui nous amène au bord de la rivière, petite réunion sous le premier arbre chargé raisonnablement en fleurs roses et blanches. le long de la rivière, les plantes blanches sans nom atteignent une longueur qui leur permet de s'agiter doucement dans le vent, et à faire rêver d'une paix agile. il n'y avait pas d'alcool à cette hanami party, ce qui en fait une fausse fête, selon les standards habituels. commentaire de ishida sensei sur le bonheur : on l'atteind facilement assis sous un cerisier dont la brise fait envoler une fleur, qui tombe dans son verre de sake.
nous pensons à tous ces pauvres touristes qui sont déjà repartis de leur séjour pour voir des cerisiers en retard. nous vivons ici dans un luxe incomparable.

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