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dimanche, août 20, 2006

うなぎどんぶり丼 

c'est un jour de quête infructueuse. on pourrait en être triste, car c'est l'été, meilleure période pour manger de l'anguille, dans sa petite sauce sucrée, un délice. mais j'arrive une ou deux semaines trop tard, juste après le moment où elle est au goût du jour. les modes culinaires tout comme les modes vestimentaires sont de vie courte. au moins, ici, la saisonnalité a un sens et cela change de notre mode de vie au relief émoussé des grandes villes françaises.
mais me voilà dans l'embarras. tout d'abord dans le grand nord, vers daitokuji, recherche infructueuse. pour se consoler nous trainons, bridget et moi, vers le grand temple dans lequel un restaurant légèrement chic nous accueille. très bon repas dans le jardin, loin d'un air conditionné glacial et sous un risque de pluie qui ne se confirme pas. sept petits plats ronds en laque s'emboitent les uns dans les autres quand ils ont été vidés, apparemment tradition de moine. très mignon et repas aux goûts subtils et variés.
nous découvrons un jardin zen assez particulier, datant des années 60 il évoque une mer en furie et un continent qui se forme, contrastant avec un fond aux longues herbes joyeuses et calmes. un aspect si dynamique dans un jardin zen me surprend. c'est un temple zen chrétien, qui a caché sa foi durant des décennies, et une vierge marie est même enterrée dans ce jardin, cachée au pied d'une croix dessinée au sol. si je comprends bien, un des créateur d'une voie du thé a commis seppuku dans ce lieu. tout cela est bien particulier. bridget se fait inviter par un moine chaleureux à venir boire le thé fin septembre.
nous oscillons le long de petites rivières pour finir sur la kamogawa. c'est toujours l'été brulant. on n'en sort pas, même si ce jour semble doux par rapport à ceux qui l'entourent.
le soir, la quête du unagidon nous mène dans pontocho où les hommes ivres s'écrasent contre les murs ou vomissent sur leurs pieds. tout au bout de la rue, là où le plat est proposé, nous arrivons trop tard, le service finissant à 9 heures. nous mangeons donc un okomiyaki dans un restaurant bruyant et gai d'alcool qui fait osciller. les bords de la kamogawa sont toujours pleins de moustiques et autres animaux qui cherchent le sang. le sommeil ne vient plus, après avoir duré 13 heures la nuit précédente. c'est un bien dur atterissage pour le corps, même si l'âme est en joie.

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